mardi 31 décembre 2013

Programmation - janvier 2014



Fini le BETA - nous somes maintenant en mode OFFICIEL!

Thématique du mois

Le mois de janvier fait place à un genre d'oeuvre qui date des premiers balbutiements de la musique - la formule "Thème et Variations".


Blog et Baladodiffusion du vendredi

Dimanche "en pantoufles"

Opéra du Mois

Notre opéra du mois de janvier est Die Fledermaus de Johann Strauss Fils. (NB: L'Opéra du Mois est maintenat prévu pour le 1er de chaque mois).

Afin de rehausser votre expérience sur l'Idée Fixe

Ne manquez pas d'écouter la playlist du mois sur MQCD Musique Classique, un ensemble de travsferts vinyl. Cliquez ici pour la découvrir, et visitez la page principale du forum pour l'écouter!

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DERNIERE HEURE

C'est avec le plus profond regret que nous apprenons le décè sdu maestro Claudio Abado, à l'âge de 80 ans le 20 janvier.

La Chronique du Disque (décembre 2013)

NDLR: Si vous cherchez plus de détails à propos de mon barème d’évaluation pour la Qualité Sonore et l’Impression Globaleveuillez lire quelques unes de mes chroniques précédentes 







Vivaldi Complete cello concertos Ofra Harnoy Toronto Chamber Orchestra
[Torrent]


La violoncelliste canadienne Ofra Harnoy a enndisqué l’intégrale des concerti pour violoncelle de Vivaldi durant les années 1990, ceci incluant des double concerti accompagnée par Igor Oistrakh, et ces disques furent réunis dans une collection offerte par la société RCA en 2005. L’approche utilisée ici n’est pas dans la veine « authentique », mais implique un orchestre de chambre à proportions modestes, et ceci me suffit amplement. Nous sommes beaucoup plus familiers avec les concerti pour violon du prêtre Rouquin, et cet effort de Mme Harnoy nous rapelle que Vivaldi sait s’adapter au timbre plus rauque de son instrument. QS = A, IG = A.


Singer Portrait - Maureen Forrester, Vol. 2
[eMusic]


Dans le folklore musical, on rappelle un projet Mahler conçu par le regretté Bruno Walter et une chanteuse canadienne qui faisait alors sa marque, la contralto Maureen Forrester. Pour des raisons contractuelles, le projet ne se réalisa jamais sur disque – Mme Forrester s’exécutera en public avec Walter dans les chants du compagnon errant et les Kindertottenlieder, et confiera à Charles Munch l’accompagnement sur disque. L’essentiel de l’album proposé est une réédition de ce rendez-vous, complété avec d’autres Mahler sous Fritz Reiner et Walter. A mon avis, personne ne vient à la cheville de Mme Forrester dans ce répertoire si bien adapté au timbre sombre de sa voix, sa diction impeccable et son sens de projection lyrique. La dernière piste du disque, un Delius sous Beecham, est malheureusement abîmé par un ordinateur loquace. Si on fait fi de cette bévue technique, j’offre à cet album les notes suivantes : QS = A, IG = A+.


Canadian Modern Premiere Recordings: Morel, Somers, McPhee, Weinzweig, Hétu, Healey
[eMusic]


L’orchestre de Louisville au Kentucky ne fait pas le palmarès des grands orchestres Américains, mais il se distingue par une initiative bien en avant de son temps. En effet, en 1953, on lui fait l’octroi de $500,000  qu’ils utilisent pour faire des commandes de nouvelle musique, et les endiusquer sur leur label maison First Edition Recordings établie vers la fin des années 1940. L’orchstre recevra pliusiweurs proix pour son dévouement à la cause, et on ne devrait poas se surprendre que l’orchestre a endisqué des œuvres canadiennes. Ce disque proposem entre autresm une performance (la seule si je ne m’abuse) du premier concerto pour piano du regretté Jacques Hétu. Sur ce disque, en plus de chefs en résidence de l’orchestre, on retrouve Pierre Hétu (aucune relation), un des chefs canadiens dominants de sa génération. Je souligne l’excellent travail de l’orchestre, qui semble plus convaincu par cette musique que beaucoup d’orchestres canadiens qui sont souvent obligés de programmer ces titres. Belle trouvauille. QS = B+, IG = A-.


 Gougeon, D.: A L'Aventure / Jeux De Cordes / Heureux Qui, Comme / Clere Venus


Denis Gougeon est uin compositeur québécois fort actif et recherché. Ce disque du label Cebntrediscs du Centre de Musique Canadienne regroupe des titres de Gougeon, la plupart sous la direction de Walter Boudreau et son orchestre de la SMCQ. On touche à tout : orchestre, chambre, chants. C’est ici un disque où touit est bien en place et on est respectueux des désirs du compositeur. Un disque de musique fort accessible. QS = A, IG = A.



Frenergy - The Music of John Esacio
[eMusic]
Passons de l’Est du pays à l’Ouest, et au compositeur John Estacio. A un certain moment,m comme Denis Gougeon, Estacio était compositeur en résidence d’un orchestre majeur (à Calkgary), et j’ai déjà présenté dans nos pages son opra Filumena. En fait, la plage Bootlegger's Tarantella est une pièce qu’Estacio compose en prévision de cet opéra – vous y reconnaîtrez certaines mélodies, et fut tout simplement publié comme un avant-goût de ce projet. D’autres titres font le disque, et ils sont tous interprétés avec soin par le regretté Mario Bernardi. QS = A, IG = A.

Bonne année 2014 à tous!

lundi 30 décembre 2013

Coups de coeur 2013 (Opéra et musique vocale)





Le billet suivant est mon Quinze que j'en pense du 30 décembre 2013. 

Pour le dernier billet de cette série pour 2013, je vous propose un regard sur des acquisitions faites au cours des 12 derniers mois, dans la catégorie musique vocale et opéra. Dans certains cas, ces suggestions furent l'objet de billets émis dans le passé (hyperliens inclus).


Humperdinck: Hänsel und Gretel


Ce disque est la réédition numérique d'un enregistrement vieux de plus de quarante ans, sous la direction du chef Otmar Suitner dirigeant la Staatskapelle Dresden. Chantant les rôles titre, on retrouve Gisela Schröter et Renate Hoff ainsi que le ténor Peter Schreierqui y chante (Deus ex mahina...) la sorcière... Ce disque ne dépasse pas la version Karajan dans la bibli musicale MQCD Musique-Classique, mais la performance est digne, même si la distribution n'est pas ornée de stars.



Dom Quichotte... Cantates & concertos comiques

(Chronique du disque, février 2013) Durant une bonne partie du XVIIIe siècle, la boutique de Gottfried Zimmermann de Leipzig est le rendez-vous des caféphiles et des mélomanes, l’ancêtre direct de Starbuck’s… Papa Bach, Telemann, et autres musiciens de cette époque y proposent leurs nouvelles compositions, et c’est dans cette veine que l’ensemble baroque Café Zimmermann fut créé en 1998, afin de promouvoir cette musique dans les proportions et les performances d’époque – du HIP par des artistes convaincus. Le disque d’aujourd’hui jette un coup d’œil sur des œuvres moins usitées du répertoire baroque Français, y comporis une cantate amusante qui raconte des épisodes chevalereques de Don Quichotte. J’aurais préféré des artistes qui chantent mieux en français, mais c’est tout de même assez bien.


The Saint of Bleecker Street

Mes deux prochaines suggestions sont des opéras du compositeur Italo-Américain Gian-Carlo Menotti, reconnu pour son classique du temps de fêtes Amahl and the Night Visitors. Pendant une période d'nviron 15 ans qui suit la Deuxième Guerre Mondiale, Menotti montera un bon nombre de ses opéras sur des scènes New-Yorkaises autres que les deux grandes maisons d'opéra, veillant lui-même à la mise en scène et se joignant à Thomas Schippers (comme lui et Samuel Barber, un finissant du Curtis Institute). Situé dans la Petite Italie de New-York des années 50, cet opéra considère des épisodes de la vie d'une jeune femme qui est marquée de stigamtes, et qui doit composer avec sa foi, son amour pour son frère et avec le fanatisme de ses voisins. Un drame moderne, à la sauce néo-classique.


Menotti: The Medium - The Telephone

(Chronique du disque, novembre 2013) Croyez-le ou non, l’opéra a jadis fait les planches sur Broadway. En effet, le 1et mai 1947 au théâtre Ethel Barrymore on a monté une paire de courts opéras du compositeur Italo-Américain Gian Carlo Menotti : The Telephone (en lever de rideau) et The Medium. Mis en scène par le compositeur et sous la direction musicale d’Emanuel Balaban, le tandem d’œuvres a été présenté plus de 200 fois. Ce disque NAXOS propose une scéance en studio avec la distribution New-Yorkaise de l’époque sous Balaban. Repiquage numérique réussi sur tous les plans, une mention toute particulière ira à la contralto Mary Powers qui chante le rôle de Madame Flora avec conviction.



Notre-Dame de Paris

OK, place maintenant à une inulgence... Coïncidence ou non, Plamondon et Cocciante montent une comédie musicale basée sur le roman de Victor Hugo à peu près au même moment que le studio Disney s'y risque... Il reste que le résultat, selon le livre des records Guinness - et Wikipedia - (des sources bien placées...) NDP aurait eu the most successful first year of any musical ever (trad. lit le meilleur succès jamais obtenu par une comédie musicale à sa première année de spectacles.) Le torrent suggéré est l'album-concept original avec la distribution Canado-Française (on ne dira pas Québécoise, car Daniel Lavoie est originaire du Manitoba...) Des tubes à revendre!

La Chronique du Disque - Dans nos pages depuis août 2011


Depuis le mois d’août 2011, j’émets un billet mensuellement qui relate mes achats et acquisitions du mois qui s’achève. Ceci n’est pas une «critique du disque», mais plutôt un billet d’informations : qu’est-ce que j’ai trouvé, où l’ai-je trouvé, et qu’est-ce que j’en pense. Des informations qui peuvent piquer votre curiosité et (peut-être) vous amener à considérer les pièces ou même les prestations que je propose, afin de les ajouter à votre collection.
Parce qu’il se doit, je vais assigner une «note» (une lettre entre A et D) pour ces achats – en fait, deux notes, comme on le fait au patinage artistique. Une note sera attribuée à la qualité sonore (QS), et une autre pour l’impression globale (IG). Voici un barème :
  • Pour la qualité sonore: mon point de référence est mon iPod avec écouteurs de type bouton. J’écoute mon iPod au travail et dans l’autobus, donc avec un certain niveau de bruit de fond. Une «bonne» note est assignée si la prise de son est bonne, la musique est claire et exempte de bruits de surface, et généralement permet une audition claire de la prestation sans dérangement.
  • Pour l’impression globale: il s’agît-là d’une note subjective, entièrement basée sur la performance dans le contexte d’auditions comparables. Une «bonne» note requiert une prestation convaincante, pleine de virtuosité, représentative de l’ère et des traditions qui accompagnent la pièce.
Lisez nos vieilles chroniques sur ITYWLTMT à l’adresse suivante :

dimanche 29 décembre 2013

Quinze que j'en pense (2013)


Voir Aussi:
Quinze que j'en pense (2011-12)

NB: Les hyperliens vous ramènent à la discussion originale. Les titres surlignés en jaune furen repris sur l'Idée Fixe (Voir l'étiquette "QQJP")


Série « In Camara » (Été 2013)

Le trio "millionnaire"




NDLR: La série Dimanche en pantoufles est une occasion de revoir des billets parus jadis sur ITYWLTMT ou parus sur MQCD Musique Classique.

Le billet suivant est une reprise d'un Quinze que j'en pense, datant originalement du 15 avril 2012.

La Playlist et le texte furent revisés afin d'adresser la disparition de clips.

Il n’est pas si inusité de voir des artistes de renom faire équipe sur des projets. Que ce soit au cinéma ou en musique populaire (Crosby, Stills, Nash et Young, ou les Traveling Wilburys, et j’en passe…). La musique classique ne fait pas exception.

Le folklore de la musique classique moderne se rappellera de rencontres fortuites, comme Barenboim-DuPré-Perlman-Zukerman et Mehta (à la contrebasse) et leur version-concert de la truite de Schubert en 1969.


Et les couplages comme Argerich et Kremer, Perahia et Lupu comme duettistes et tant, tant d’autres.

Mais sans doute l'ensemble toutes-étoiles le plus notoire dans les annales du disque classique est le trio formé par Jascha Heifitz au violon, Gregor Piatigorsky au violoncelle et Artur Rubenstein au piano, que la maison RCA a coiffé du surnom Million Dollar Trio (ou, sous ma traduction personnelle, le trio millionnaire) compte tenu de la valeur contractuelle de ses trois membres.

Fait à noter, Heifitz et Rubenstein ont également collaboré avec le violoncelliste Emanuel Feuermann. Cette formation a également été sacrée «trio millionaire», mais c’est l’autre ensemble qui est plus souvent lié à l’appellation…

Le trio Rubenstein-Heifitz-Feuermann endisque en 1941 des trios de Beethoven (dont l’Archiduc), Schubert, et Brahms.



Plus tard, le trio Rubenstein-Heifitz-Piatigorsky endisquera Ravel, Tchaikovsky et Felix Mendelssohn.

On trouve sur YouTube un bon nombre de ces enregistrements, que ce soit par l’un ou l’autre des alignements. Allons-y avec trois sélections avec le second alignement …




Comme c’est le cas avec tous les groupes de méga-stars, celui-ci a ses parts de problèmes internes. Par exemple, lequel des trois artistes verra son nom présenté le premier sur la pochette? Rubenstein croyait que l’honneur devait lui revenir, car il est le pianiste. Heifetz insista pour que son nom vienne en premier, ce qui suscita la célèbre citation de Rubenstein: «Jascha, même si Dieu le Père jouait le violon à votre place sur ce disque, la pochette devrait lire: joué par le trio formé de Rubinstein, Dieu, Piatigorsky».

On peut imaginer les conflits d’ego qui étaient sûrement la norme pendant les répétitions et les exécutions finales… Je crois que l’histoire de «qui mène» a pour effet de prouver que l’union d’artistes qui doivent subjuguer leur persoonalité «alpha» pour obtenir un résultat plus homogène résulte en un produit parfois inférieur. Comparons, par exemple, le trio de Mendelssohn endisqué par nos millionnaires au même trio endisqué en Union Soviétique à peu près au même moment par le trio Oistrakh, qui démontre une plus grande cohésion et une lecture beaucoup plus homogène à mon avis:



Et vous, quinze que vous pensez de ces réunions toutes étoiles sur disque? Lisez les commentaires de lecteurs annex/s aiu billet original (hyperlien ci-haut).



vendredi 27 décembre 2013

2013 - Notre Bilan Annuel





NDLR: Durant notre phase BETA, les billets B + B sont encore disponibles dans leur format "bilingue" sur ITYWLTMT. Visitiez http://itywltmt.blogspot.com/2013/12/2014-year-in-reviewbilan-annuel.html



L’année 2013 est d’après moi notre année la plus chargée depuis que nous avons entrepris nos activités en avril 2011, proposant sans faute un montage à chaque vendredi (exception faite de cette semaine…)


Un survol statistique de nos plateformes suggère :
  • 109 adeptes de Facebook « aiment » notre Fan Page;
  • 63 adeptes de YouTube sont abonnés à notre chaîne Vidéo;
  • Notre chaîne de baladodiffusions Pod-O-Matic a généré en deçà de 3 Go de traffic entre le 25 novembre et le 25 décembre, soit une croissance constante comparativement à nos statustiques à pareille date en 2011 et 2012 (voir notre graphique ci-dessous);


Meilleurs moments de 2013
  • Notre 100e montage le 12 avril 2013;
  • Nos séries intégrales des symphonies de Brahms et de l’œuvre orchestrale de Rachmaninov (série qui se complète avec notre premier montage de 2014 et la Rhapsodie Paganini);
  • Des séries notoires des compositions de Haydn (mai), Bach (octobre) et Tchaïkovski (décembre);
  • Thématiques variées donyt notre obsession avec la numérologie (février), la lettre ÈSÈ (septembre), les histoires (avril) et les messes de Requiem (Carême);
  • Le lancement BETA de l’Idée Fixe (décembre) - Presque 500 visites!
Notre programmation 2014
  • En ce qui concerne mes activités en français, la consolidation de notre contenu sur l’Idée Fixe est sans doute notre initiative la plus importante pour 2014, et le « déménagement » de notre série Mardi en Musique et ses diffusions « en tandem » sur le forum MQCD Musique Classique (et donc, la fin de la série Quinze que j’en pense).
  • Je prévois prendre un congé de mes activités bloguesques pour juillet et août, me limitant à la rediffusion de baladodiffusions les vendredis. Cette initiative de rediffusion, avec l’ajout de « Dimanche en pantoufles » constitue l’essentiel de notre efffort de migration du contenu français de notre site original cette année. Toutefois, je compte laisser le contenu là où il se trouve, afin de ne pas « briser » les hyperliens qui se promènent un peu partout sur le Web.
  • Pour les thèmes déjà en préparation, je note une série « Thème et variations » (janvier), « F » pour février, une série de montages « Opus Unique » et notre programmation habituelle de musique pour orgue et sélections de musique sacrée pour le Carême. Attendez-vous au Montage # 150 (comme la coutume l’exige, une édition prolongée) d’un Requiem et une série « Du mardi au vendredi » qui reprend des vieux thèmes de Mardi en Musique et les expolite dans le cadre d’un montage du vendredi – dois-je rappeler le 60e anniversaire de la radiodiffusion des Variations Goldberg par Glenn Gould?
Avant de céder la place à notre Playlist de clips annuelle, je tiens à remercier nos lecteurs (qu’ils soient des assidus ou des visiteurs occasionnels) de fréquenter nos pages, lire nos trucs et écouter nos musiques. Vos messages sont une source d’encouragement, et me convainquent de continuer cette aventure!

Bonne année 2014, et bonne musique!

Pierre

mardi 24 décembre 2013

Mes Coups de cœur pour 2013

 
Pour ce billet du mardi, je vous offre mes coups de cœur pour 2013, une série de découvertes et acquisitions qui n’ont pas fait la manchette ailleurs dans mes interventions cette année. Il y aura des acquisitions d’albums sans l’attribution d’une note comme je le fais dans mes chroniques du disque – il suffit simplement de dire que je suis satisfait de ces acquisitions, et vous offre l’information nécessaire pour les évaluer vous-même.

Facebook et ses groupes

C’est la tendance sur me marché du Web: il faut utiliser les médias sociaux afin de promouvoir sa salade, et je ne suis pas étranger à cette coutume. Plus d’une centaine d’usagers de Facebook «aiment» notre « Fan Page » et on m’a invité à me joindre à des groupes (des communautés d’usagers qui partagent in intérêt commun) axés sur la musique classique. Les membres de ces groupes y déposent des clips sonores ou vidéos afin de les parrtager avec leurs amis.

Permettez-moi une liste fort sommaire de certains groupes auxquels je contribnue réguklièrement :

EN ANGLAIS 

EN FRANÇAIS
(*) Ces deux dernier groupes sont « privés » et exigent l’autorisation de se joindre – un message à l’administrateur du groupe est tout ce qui est requis…

Si vous êtes sur Facebook, donnez-vous la peine de visiter ces groupes, ou de trouver d’autres pages musicales!

Pluies Torrentielles






POULENC 5 CDs
[Torrent]

Oui, vous avez bien lu: CINQ disques de musique de Francis Poulenc, afin de compléter votre collection en cette année anniversaire. En plus du disque de musique sacrée signee Georges Prêtre (image ci-haut), il y a une compilation de musique pour orchestra par le chef britannique David Wilcocks, une collaboration Dutoit-Peter-Hurford-Pascal Rogé qui inclut trois concerti, et un disque de musique sacrée a capella avec un choeur Néerlandais sous Eric Ericson – ce dernier est celui qui se distingue du lot pour moi. Beaucoup d’œuvres se trouvent répétées dans cette collection de fortune, mais la diversité d’interprétation justifie cet hasard.

RACHMANINOV, S. Etudes-tableaux (Complete) (Lugansky)
Un autre anniversaire souligné cette année dans nos pages fut le double-anniversaire Rachmaninov. De son catalogue de musique pour piano, ses préludes et ses Etudes-Tableaux se distinguent comme étant des hommages peu déguisés au grand pianiste et compositeur romantique Frédéric Chopin. Ces œuvres sont exigeantes pianistiquement, bien sûr, mais démontrent comment Rachmnaninov, comme son collègue Polonais, savait exploiter une idée musicale. Le disque des préludes signé par Alexis Weissenberg est ma référence pour ces pièces, et cet album de Nikolai Lugansky est dorénavant ma référence pour les deux séries d’Études. Oui, l’aspect pianistique est là mais, tout autant sinon plus important pour moi – comme pour Weissenberg – c’est l’aspect musical, cérébral même qui ressort de ces enregistrements. Bravo!


Erich Wolfgang Korngold - The Film Music

Erich Korngold est sans doute l’un des premiers grands compositeurs de trames sonores de films Hollywoodien, n’en déplaise à… Erich Korngold. Un enfant-prodige, reconnu comme un génie musical par Mahler et Richard Strauss, Korngold compose dess œuvres d’envergure avant l’adolescence, et à peine dans la vingtaine, il signera des oopéras d’une envergure stupéfiante. Forcé à l’exil suite à la montée des Nazis en Autriche, Korngold trouvera refuge à Hollywood et y signera un bon nombre de trames somores mémorables: Robin des Bois, Captain Blood, etc.  Ce disque, produit quelques années après le décès du compositeur en 1957 et sanctionné par sa succession propose des extraits d’une poignée de ces musiques de films, dirigés par Lionel Newman, longtemps associé avec la direction musicale dans les studios Hollywoodiens. Nostalgie et découvertes.

 Clara Schumann - The Complete Piano Works

Mes deux dernières suggestions recoupent des acquisitions discutées dans des chroniques du disque cette année. En complément à un disque qui explorait des sélections de musique pour piano et pour chambristes de Clara Schumann, voici une intégrale de sa musique pour piano, jouée avec conviction par le pianiste Jozef de Beenhouwer. Mme Schumann était une interprète recherchée de son vivant, et sa musique pour piano rejoint un peu celle de son célébrissime époux (ce ne devrait pas être surprenant: tous deux furent émules du père de Clara, Friedrich Wieck). Pour toutes sortes de raisons domestiques ou professionnelles, le développement de Clara en tant que compositeur n’a jamais été pleinement réalisé, mais dans l’ensemble l’œuvre pour piano est fidèle à l’idéal romantique de son époque, et mérite une audition attentive.






Salieri - Two Concertos and a Sinfonia

Cette dernière suggestion recoupe un autre disque discuté dans une chronique cette année, et met en vedette les Solesti Veniti de Claudio Scimone et un hommage mérité au compositeur méprise Anronio Salieri. Salieri est-il l’égal de Mozart quand on parle de concerti ou de symphonies? La réponse est probablement « non », mais ça ne veut pas dire que Salieri ne roulait pas sa bosse dans l’élan classique de MM. Mozart et Haydn. Une mention honorable à Paul Badura-Skoda, qui nous rend visite de temps en temps dans notre série Jadis sur Internet, et une interprétation bien en place du concerto pour piano sur ce disque.



 
De quoi vous garder occupés paendant les vacances de Noël! Joyeux Noël à tous!
 

 

dimanche 22 décembre 2013

Musikakademie Konzert der 22. Dezember 1808

 
 
NDLR: La série Dimanche en pantoufles est une occasion de revoir des billets parus jadis sur ITYWLTMT ou parus sur MQCD Musique Classique.

Le billet suivant est la reprise d'une paire de billets datant de 2011, regroupés ici pour former une seule réflexion.


Article connexe (en anglais): http://raptusassociation.org/22dec1808e.html

Pour notre Dimanche en pantoufles d'aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur l'académie de concert qui eût lieu à Vienne le 22 décembre 1808.

Pendant mes études de premier cycle à l’université Concordia de Montréal, je me suis lié d’amitié avec une demi-douzaine des membres de l’orchestre étudiant qui pratiquaient au vieux réfectoire du campus Loyola. Pas, surprenant, j’ai assisté à tous (ou presque) les concerts de l’orchestre à la vieille chapelle de l’université (l’orchestre joue maintenant dans une salle mieux nantie, la salle Oscar-Peterson, ainsi nommée en mémoire du fameux pianiste né et formé à Montréal).

Dans le temps, l’orchestre était dirigé par le clarinettiste Sherman Friedland, émule de Nadia Boulanger, et l'enseignant en formation orchestrale. L’université avait (et a toujours d’ailleurs) une vocation axée vers l’éducation permanente, et offrait une large tranche de ses cours le soir, et le cours de formation orchestrale se tenait les lundi soirs (deux heures et demie par semaine), et l’orchestre lui-même était formé d’étudiants, de musiciens amateurs de la communauté universitaire et des environs. Avec les répétitions ad-hoc, l’orchestre devait pratiquer en groupe un total de 4 ou 5 heures par semaine, et donnait un concert toutes les 6 à 8 semaines.

Un concert particulièrement mémorable eût lieu en début de saison (peut-être le premier ou deuxième, j’oublie…) et fut un programme tout-Beethoven avec le concerto «Empereur» (avec une pianiste de l’Université de Montréal comme soliste) et la fameuse cinquième.

L’orchestre exécuta la première partie du programme assez bien, et la foule anticipait une performance de prouesse équivalente pour la cinquième de l’après-entracte. Hélas! Le motif d’entrée (la figure de quatre notes célébrissime) fut raté complètement. Le manque d’unisson hanta l’orchestre entier pour le reste du mouvement (qui inclut la reprise des premières mesures!). On se racheta après la pause du premier mouvement, et le reste de l’exécution fut plus que correcte – ovation bien méritée. De dire mon voisin «Ce n’est pas la Philharmonique de Berlin!».

Une longue anecdote, si, mais probablement appropriée pour le billet d’aujourd’hui. Cet orchestre entendu en ce samedi soir ne fut probablement pas très différent de l’ensemble que dirigea Beethoven en ce soir du 22 décembre 1808, et les résultats ne furent sûrement pas très différents – sauf que, lors de la première, on n’avait pas de barème de comparaison car personne n’avait encore entendu le motif maintenant légendaire.

Cette académie se déroula au Theater-an-der-Wien et fut monté afin de permettre à Beethoven de promouvoir une série de nouvelles oeuvres. Cette pratique est parfaitement analogue aux tournées de concert de nos artistes d'aujourd'hu - ainsi donc, Beethoven se veut le maître d'oeuvre, le promoteur (il doit embaucher les musiciens, réserver la salle, etc.) et il empochera les bénéfices pécuniers de l'éeénement.

L'article mentionné ci-haut offrre une synthèse détaillée de la correspondance entre Beethoiven et divers intervenants en 1808. Beethooven pense contribuer à une académie de concert, et en discute avec Heinrich Joseph von Collin (l'auteuir de Coriolan). Dans cette correspondance du mois de mars, Beethoven rappelle qu'il s'engage à contribuer des pièces pour une académie (qui sera montée pour le bénéfice des Theaterarmen, c'est à dire des familles moins fortunées de la communauté artistique. Lors de ce concert, qui a lieu le 13 avril, Beethoven dirige l'ouverure Coriolan, sa quatrième symphoinue et son troisième concerto pour piano.

En retour pour cette contribution, il obtient l'usage du théâtre pour son académie. Je cite (ma traduction):

. . .En retour pour les nobles contributons musicales et des services offerts par Beethoven lors des concerts du 15 novembre 1897, 13 avril et 15 novembre 1808, Hartl lui fait don du Theater-an-der-Wien pour son akademie du 22 décembre.

Voici un aperçu du programme de ce soir-là:

  • Sixième symphonie
  •  Aria: "Ah, perfido", Op. 65
  • Gloria de sa messe en ut majeur
  • Quatrième concerto pour pianio (joué par Beethoven lui-même)
 (Entr'acte)
  • Cinquième symphonie
  • Le Sanctus et le Benedictus de sa messe en ut majeur
  • Beethoven improvise au piano
  • La fantaise pour piano, choeur et orchestre
Commençons par l'avant entr'acte de ce concert. L'article en référence relate les impressions de mélomanes présents au concert. Sans traduire les impressions mot-à-mot, la critique discute d'un nombre de facteurs:

  • Que la salle est en banlieue, et mal chauffée
  • Que le concert dure plus de quatre heures
  • Que l'orchestre était mal préparé
  • Que la cantatrice était nerveuse
Si les impressions laissées par l'aria et le Gloria réflètent le manque de préparation, la critique est plutôt positive en ce qui concerne la pastorale ("Chaque mouvement est très long, mais très évocateurs, pleins d'idées et de figures splendides") et du concerto ("d'une difficulté extrème, mais rendu étonemment bien ppar Beethoven")

La cinquième ouvre l'après entr'acte. On écrit donc ces mots (ma traduction) concernant cette première performance de la fameuse symphonie en ut mineur:

Une grande, trop longue symphonie, très élaborée. Un des auditeurs nous assura que, lors de la générale, il avait remarqué que la partition du violoncelle à elle seule couvrait de trente à quarante feuilles. Par ici, seuls les clercs de la cour savent étirer ainsi quelque chose par écrit

(Si le cœur vous en dit, vous pouvez relire mon billet sur l’exposé magistral de Leonard Bernstein sur cette symphonie de novembre 2011.)

Après l’exécution du Sanctus et du Benedictus, Beethoven improvisa seul au piano. L'improvisiation elle-mëme suscite certains débats. Certains croient qu'il s'agirait de l'introduction pour piano seul, maintenant intégrée à la partition de la fantaisie chorale, ou peut-être une pièce singulière. J’ai choisi d’inclure une fantaisie pour piano solo contemporaine à ce concert, son op. 77.

Finalement, la fantaisie pour piano, chœur et orchestre. La dernière sélection de cette académie musicale a la distinction d’être la seule pièce qui fut donnée en rappel… En quelque sorte…

B. sauta de son sièege et tenta d’arrêter le jeu des clarinettes. Il réussit finalement qu’après avoir crié “Silence!” Il insuista pour qu’on reprenne la performance , au déplaisir des musiciens, depuis le début.

Il est donc tellement intéresssant de noter l’ensemble des impressions rapportées de cette académie… Et plus spécialement car, en dépit de l’apparent fiasco, toutes ces pièces sont maintenant des figures de proue du répertoire classico-romantique!

Pour fins d'illustration, je vous propose une playlist YouTube avec des sélections du programme, et des hyperliens pour les oeuvres complètes pour la première partie, et un montage pour la deuxième.

Bonne écoute!

DETAILS

Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)

Premier mouvement (Allegro ma non troppo: Angenehme, heitere Empfindungen, welche bei der Eveil des sentiments joyeux à l'approche de la campagne) extrait de la symphonie no.6 en fa majeur, Op.68 ('Pastorale')
NBC Symphony Orchestra sous Arturo Toscanini
[Intégralement, surYouTube]

Ah! perfido! Per pieta, non dirmi addio, aria de concert pour soprano et orchestre, Op.65
Maria Callas, soprano, Orchestre de la Société des Concerts Du Conservatoire, Paris sous Nicola Rescigno

Gloria extrait de la messe en ut majeur, Op.86
Janet Baker Mezzo-Soprano, Heather Harper Soprano, Hans Sotin Bass, Robert Tear Tenor, New Philharmonia Chorus et London Philharmonic Orchestra sous Carlo Maria Giulini
[Intégralement surYouTube]

Troisième mouvement (Rondo: Vivace) extrait du concerto pour piano no.4 en sol majeur, Op.58
Murray Perahia, piano, New York Philharmonic sous Sir Colin Davis
[Intégralement sur YouTube - avec Mitsuko Uchida, Zubin Mehta dirige la Philharmonique dèIsrael) ]




pcast036 Playlist



vendredi 20 décembre 2013

Shchelkunchik





Le montage (# 136) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/Pcast136


pcast136- Playlist

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A chaque année, c'est avec le plus grand plaisir qu'on retrouve les grands "classiques" de la saison des Fêtes - films, dessins animés et bien sûr les grands sorties culturelles et familiales - allant de la Messe de Minuit jusqu'au Casse-Noisette.

Comme je l'ai souligné à plus d'une reprise dans nos pages, ma fille cadette est une danseuse plutôt sérieuse, et ceci veut dire que j'ai vu ma part de Casse-Noisettes "amateiurs" et professionnels - surtout à la télé. Je doid confesser que je ne mme lasse pas vraiment de ce ballert, année après année. Peut-être est-ce parce que la musique de Tchaïkovski encadre si bien le conte!

Le compositeir a vite compris qu'il avait composé un succès, et s'est empressé de monter une "suite" d'extraits de son oeuvre. Toutefois, il a ngligé un bon nombre de numéros, qui font que l'écoute du ballet dans sa forme "intégrale" révèle des moments qu'on n'entend pas vraiment ailleurs.

Beaucoup d'oeuvres scéniques ont de la difficulté à passer sans l'aspect performance sur sène - je dirais que beaucoup de ballets - de par leur longueur et leur musique qui ne suggère pas d'action spécifique - font partie de ce nombre. Toutefois, comme la plupart des ballets de Stravinskki, Casse-Noisette tient bien seul.

Le ballet se veut une réalisation du conte d'enfants de 1816 "Le Cassee-Noisette et le Roi des Souris" d'E.T.A. Hoffmann. Puisque le synopsis est assez bien connu, je me passeraio de vous l'offrir en détail. Le ballet tourne autour d'une fillette (Clara) et d'une étrenne magique qu'elle reçoit de son oncle - un vieux Casse-Noisette. Transportée dans un rêve féérique, son cadeau prend vie, et mène le combat contre une armée de souris. Aidant le brave Casse-Noisette dans sa victoire, il se transforme en un Prince Charmant qui l'invite àson palais, où ils seront fêtés par une ribambelle de courtisdans.



La prestation retenue date d'une quinzaine d'années, et met en vedette le chef Valery Gergiev et "l'Orchestre Kirov". Le nom prêté à la troupe de ballet de St-Pétersbourg et au théâtre qu'ils occupaient est un vestige de l'ère Soviétique (hommage au pr.sident du parti Communbiste local, assassiné en 1934). Depuis la sortioee du disque, le théâtre a repris son nom original, le Marinsky.

Joyeux Noël et bonne écoute!

mardi 17 décembre 2013

Guido Cantelli et Tchaïkovski



Ce billet de la série Jadis sur Internet est une reprise d'un Quinze que j'en pense, datant originalement du 15 décembre 2011.


Articles connexes (en Anglais)
http://www.bach-cantatas.com/Bio/Cantelli-Guido.htm
http://www.pristineclassical.com/Lar...al/PASC166.php

Pour ma réflexion d'aujourd'hui, je voulais souligner la disponibilité du triptyque des trois dernières symphonies de Tchaïkovski par le regretté Guido Cantelli.

En ce qui me concerne, mon choix sur disque pour ces trois symphonies s'arrête à la prestation légendaire de Evgenii Mravinski et de la Philharmonique de Leningrad, croquée durant une tournée occidentale au début des années 60. Il s'agît d'un choix justifié musicalement et sentimentalement, puisque j'ai découvert Tchaïkovski et Mravinski par le truchement des édition vinyles de ces symphonies, achetées il y a plus d'une trentaine d'années à la co-op du CEGEP Maisonneuve à Montréal...

Musicalement, certains reprocheront à cet ensemble de prestations d'être "trop Soviétiques", mais je trouve que ces observations sont motivées par quelconque sens de political correctness occidentale. On peut reprocher une prise de son qui est dépassée largement par les prestations plus récentes de chefs russes, mais il ne reste pas moins qu'il s'agît ici de documents d'une teneur quasi-historique, et d'un esprit de synthèse magistral du triptyque de la part d'un chef qui a marqué une époque en Union Soviétique et qui se veut un interprète incontournable du répertoire russo-soviétique, point à la ligne.

Que peut donc ajouter à ma discographie (ou celle d'autres mélomanes) un triptyque datant des années 1950 par un chef négligé par plusieurs? Eh bien, il faut commencer par donner un survol biographique de la vie et très courte carrière de Cantelli.


Le chef Italien Guido Cantelli, (* 7 avril 1920, + 24 novembre 1956) fait partie de la grande génération de chefs nés entre 1908 et 1920 – tels Herbert von Karajan, Georg Solti, Erich Leinsdorf, Rafael Kubelik, Carlo Maria Giulini, et Leonard Bernstein. Doué pour la musique, on compte: leçons de piano, groupes de cors et clairons militaires, organiste d'église à 10 ans, récitals de piano à 14 ans. Il s'inscrit au conservatoire de Milan où il se spécialise en direction d'orchestre et en composition.

Après ses études, il devient directeur du théâtre Coccia (théâtre qui fut inauguré par Arturo Toscanini en 1888 - chef auprès duquel Cantelli trouvera un mentor.)

En 1943, bien malgré lui, il est enrôlé au service de l'armée italienne, et sera un prisonnier de guerre près de Stettin (1943-1944). On associe certaines péripéties (évasions, le maquis, etc.) au jeune Cantelli, quoiqu’il en soit, après la libération de l'Italie en 1944, et fit un retour comme chef d'orchestre et d'opéra: La Scala, ailleurs en Italie, puis en Europe dont Budapest et Vienne.
Outre-mer, un Toscanini octogénaire est à la recherche d'un dauphin, d'un successeur pour la direction de son orchestre américain de la NBC. Antonio Ghiringhelli de La Scala invita Toscanini à assister à une prestation de Cantelli, et tout à fait séduit il l'invite à diriger son orchestre New-Yorkais sur les ondes de la NBC le 15 juillet 1949.

Time magazine introduit Cantelli à ses lecteurs comme étant un croisement entre Frank Sinatra et Toscanini - faisant référence aux attraits physiques du chef de 29 ans et sa maîtrise comme chef. Entre 1949 et 1954 (moment où le diffuseur discontinue l'orchestre), Guido Cantelli dirige le NBC Symphony de quatre à huit fois par an. En 1951, il commence une association avec la Philharmonique de New-York comme chef invité, et il sera préssenti comme directeur artistique (avec le départ imminent de Mitropoulos).

Comme Toscanini, Cantelli est considré comme un chef exigeant, qui dirige les répétitions et les exécutions sans l'aide d'une partition. La Scala le nommera directeur artistique en novembre 1956 (suite au départ de Giulini), un poste qu'il ne pourra pas remplir - il mourra tragiquement lors d'un accident d'avion une semaine après sa nomination.

Arturo Toscanini s'éteindra lui aussi deux mois plus tard, sans avoir été informé du décès tragique de son protégé. Le producteur Walter Legge écrira "aucun autre chef dans l'histoire de notre art n'aura établi, si tôt, autamnt de notoriété."

Voici un court extrait YouTube de Cantelli en répétition (La Scala en tournée au Festival d'Edimbourg)

http://www.youtube.com/watch?v=pE89IFhaWmQ
Il est difficile d'apprécier pleinement les mots de M. Legge si on n'a pas vu Cantelli diriger en personne... Et il y a peu d'enregistrements en core disponibles de Cantelli - Les Quatre Saisons de Vivaldi avec la Philharmoniqyue de New-York pour Columbia, des enregistrements pour RCA, EMI (avec le Philharmonia) et une poignée d'enregistrements (des prestations radiophoniques) avec le NBC Symphony. Voici un hyperlien YouTuibe avec d'autres sélections musicales:

Parmi les rares documents qui témoignent de sa courte carrière, on compte un ensemble de symphonies de Tchaïkovski de prestations radiophoniques provenant du Carnegie Hall avec l'Orchestre symphonique de la NBC.

Je dois dire que j'apprécie beaucoup ses lectures des symphonies. Oui, la technologie d'enregistrement et de la "russité" de l'ensemble de Mravinsky sont de loin supérieures, mais nous avons ici un interprète authentique, qui comprend la noirceur et le pathos que Tchaïkovski apporte à ces œuvres. En 2009, Keith Bennett écrit ceci à propos de la Pathétique telle qu’interprétée par Cantelli:

Il y a des cas où l’aspect tragiquea de la brève carrière Cantelli nous frappe avec une force écrasante et voici un de ces cas. Cantelli n’a interprété cette symphonie qu’à six reprises en public – comparativement à Karajan qui l’a endisquée sept fois… Cantelli donne sa première prestation en plein air le 27 juillet 1945 lors de sa première apparition avec l'Orchestra della Scala et sa dernière fut cette performance avec l'Orchestre Symphonique de NBC le 21 février 1953 [...]. Cantelli comprend parfaitement les implications émotionnelles de la partition qu'il transmet sans recourir à des exagérations: l’expressivité requise est là, sans hystérie, les tempi sont juste pour les quatre mouvements, et le désespoir déchirant du mouvement final est admirablement dépeint.
A vous d’en juger!


Pyotr Ilich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)

Symphonie No. 4 en fa mineur, op. 36
Symphonie No. 5 en mi mineur, op. 64
Symphonie No. 6 en si mineur, op. 74 ('Pathétique')

NBC Symphony Orchestra
Guido Cantelli, direction

 

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