lundi 31 mars 2014

Programmation - avril 2014

Thématique du mois

En plus de continuer notre programmation Orgue et Carême, la thématique de nos baladodiffusions B+B sera "l'Opus Unique", une série de montages qui consistent d'ine seule poeuvre majeure. Notre premier montage sur la troisième de Mahker sera une "édition prolongée" de près d'une heure 45, afin de souligner notre 150e montage.


Blog et Baladodiffusion du vendredi


Dimanche "en pantoufles"
Sélection Souvenirdu Mois

La sélection souvenir du mois est notre montage sur le Requiem de Berlioz, dont le billet est déjà sur notre site. Le montage sera offert en baladodiffusion sur notre chaîne Pod-O-Matic du 1er au 30 avril.

Afin de rehausser votre expérience sur l'Idée Fixe

Ne manquez pas d'écouter la playlist du mois sur MQCD Musique Classique, un ensemble de travsferts vinyl. Cliquez ici pour la lire,et visitez la page d'accueil du forum pour l'écouter!

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dimanche 30 mars 2014

Marcel Dupré (1886-1971)

Le billet suivant est la reprise de notre Mardi en Musique datant du 20 mars 2012.




Ce billet de notre série orgue et Carême est dédié au compositeur, interprète et pédagogue Marcel Dupré, qui a figuré d'une façon ou d'iune autre dans nos deux autres billets.

Dupré est sans doute la figure de proue de l'orgue français au XXe siècle, interprète hors-pair et c'est sans doute comme interprète qu'il est souvent mentionné, et ce plus que comme compositeur. Nos choix de cette semaine aborderont et l'interprète et le compositeur.
Une anecdote que j'ai partagée sur Messiaen et ses premières armes auprès de Dupré révèle beaucoup sur le respect réciproque de ces deux gfrands artistes. On pourrait en dire de même de Dupré et son mentor, WidorDupré sera admis au Conservatoire de Paris en 1904, et fera sa formation sous Widor, Alexandre Guilmant et Louis Vierne.

Comme interprète, Dupré succèdera à Widor comme titulaire du grand orgue de St. Sulpice et il y sera jusqu'à son décès en 1971. Son premier grand succès fut une paire de concets-marathon de dix jours où il exécute l'oeuvre pour orgue de Bach entièrement de mémoire (en 1920 et 1921). Il donnera plus de 2000 récitals partout  en Europe, en Amérique et en Australie.

En 1926, il sera nommé professeur d'orgueet d'improvisation  au Conservatoire et y restera jusqu'en 1954, en plus d'ajouter de l'enseignement au Conservatoire Américain de Fontainebl;eau (1947-54). Parmi ses élèves les plus connus (hormis Messiaen), on compte frère et soeur Alain (Jehan and Marie-Claire), Marie-Madeleine Chevalier-DurufléPierre CochereauVirgil Fox,Jean-Jacques Grünenwald (qui succèdera Dupré à  St-Sulpice), Jean GuillouJean Langlais, et j'en passe!

Virtuose et compositeur, on peut le comparer à Paganini dans le sens suivant: ses oeuvres sont admirées par les grands interprètes de son instrument, sans toutefois avoir la cote d'amour des mélomanes. Son catalogue compte plus de 80 oeuvres majeures, et sacrées et profanes, pour orgue et autres instruments.

Mes sélections de cette semaine

Dupré sera aux commandes de plusieurs orgues dans BachWidor et Handel, en plus qu'interpréter de ces propres oeuvres. On entendra quelques autres interprètes jouant Dupré. Les pièces sont et des bijoux et des sélections appropriées pour le Carême.
En plus, je vous offre en prime ma version préférée de la Symphonie avec orgue de Saint-Saëns, endisquée avec Paul Paray et l'Orchestre Symphonique de Détroit dans les années 1950. Concours de circonstances, Dupré et Paray, confrères au Conservatoire, étaient tous deux à Détroit, et l'équipe Mercury était présente pour cet évèenement inoubliable, inaugurant un nouvel orgue à l'auditorium Ford, là où Paray a dirigé ce que je considère le meilleur orchestre français au monde, meilleur encore que Munch et Boston!


DETAILS


George Frideric HANDEL (1685-1759)
Recitative et Final du concerto en sol mineur, Op.4, No.1 (HWV289)
Marcel Dupré joue l'orgue Suret à l'église Saint Rémy-Saint Avoir
(Saint-Rémy-lès-Chevreuse, France)

Marcel DUPRE (1886-1971)
Cortège et litanie, op. 19, no.2 (Version pour orgue seul)
Marcel Dupré joue le grand orgue Cavaillé-Coll à l'Église Saint-Sulpice (Paris)

Prélude et Fugue en sol mineur, Op. 7, no.3
Philippe Delacour joue l'orgue Haerpfer du Château-Salins (France).

Poème Héroïque, pour orgue, cuivres et percussions, Op.33
Empire Brass et Michael Murray joue l'orgue Aeolian-Skinner à la Church of the Advent, Boston

"Carillon" extrait de Sept Pieces, op. 27Marcel Dupré joue le grand orgue Cavaillé-Coll à l'Église Saint-Sulpice (Paris)

Improvisation (date inconnue, après 1953)
Marcel Dupré joue l'orgue Genf AG à la Fraumünster Cathedral, Zürich

Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Prélude et Fugue en la mineur, BWV 543Marcel Dupré joue l'orgue Suret à l'église Saint Rémy-Saint Avoir

(Saint-Rémy-lès-Chevreuse, France) 

Charles-Marie WIDOR (1844-1937)
"Salve Regina" extrait de la Sympohonie no.2 en ré majeur, Op. 13, no. 2
Marcel Dupré joue le grand orgue Aeolian-Skinner à Saint Thomas NYC.

Camille SAINT-SAËNS (1835-1921)
Finale (Maestoso Allegro) de la symphonie no.3 en ut mineur, Op. 78 ('Avec orgue')
Marcel Dupré joue le grand orgue Aeolian-Skinner du Ford Auditorium (Détroit, MI)
Detroit Symphony Orchestra, sous Paul Paray
[Performance Intégrale]

vendredi 28 mars 2014

Alexandre Guilmant (1837-1911)





Le  montage # 149 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast149


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J’ai l’habitude de programmer des réflexions et des montages autour de l’orgue pendant la période du Carême, et la plupart de nos billets du mardi et du dimanche ce mois-ci ont entamé cette tradition. Le billet d’aujourd’hui ainsi que celui prévu pour le Vendredi Saint (Les Méditations sur le Mystère de la Sainte Trinité d’Olivier Messiaen) contribueront également à cette thématique.

Messiaen appartient à une longue tradition d' organistes français, qui étaient organistes titulaires dans certaines des églises les plus prestigieuses de France ( beaucoup d'entre elles étaient dotés d'instruments du facteur Cavaillé-Coll ), en plus d’être des compositeurs et des enseignants . La tradition remonte à César Franck et Camille Saint -Saëns, et plusieurs de nos billets mentionnés plus haut ont permis de considérer plusieurs de ces grands hommes.

Quelque peu négligé parmi ces luminaires de l' orgue français est l'un des premiers de ces triple-talents , Alexandre Guilmant .

Formé auprès de son père, puis du maître belge Jacques- Nicolas Lemmens , Guilmant est devenu un organiste et professeur à Boulogne -sur-Mer , sa ville natale . En 1871, il a été nommé à la tribune des grands orgues de la Trinité de Paris – le même poste que Messiaen occupera pendant près de 60 ans et que Guilmant occupera pour seulement ... 30 ans.
Dès lors Guilmant mène une carrière de virtuose , donnant des concerts aux États-Unis ( le premier grand organiste français à visiter ce pays ) , au Canada , ainsi qu'en Europe , en particulier des visites fréquentes en Angleterre . Ses réalisations américaines comptent une série de pas moins de 40 récitals en 1904 sur le plus grand orgue du monde , celui de l’Exposition Universelle de Saint-Louis , aujourd'hui conservé comme le cœur de l’orgue Wanamaker de Philadelphie .

En 1894 Guilmant fonde la Schola Cantorum avec Charles Bordes et Vincent d'Indy . Il y enseigna ainsi que de son domicile jusqu'à sa mort en 1911 . En outre, il a enseigné au Conservatoire de Paris où il succède à Charles -Marie Widor comme professeur d'orgue en 1896 .

Comme un organiste exégète , Guilmant a supervisé des éditions critiques et anthologies comme les archives des Maîtres de l'orgue et l'École classique de l' Orgue . Ces anthologies , malgré tous les développements musicologiques qui ont eu lieu depuis le temps de Guilmant , restent de très précieuses sources de musique ancienne qui est souvent difficile à trouver ailleurs.

Guilmant était un compositeur accompli et extrêmement prolifique . Contrairement à Widor , qui produit de la musique dans tous les principaux genres , Guilmant se consacre presque entièrement à des œuvres pour son instrument , l'orgue. Entre autres : Pièces de dans différents styles ( publiés en 18 livres ) ; L' organiste pratique (publié en 12 livres ) , et L'Organiste liturgique (publié en 10 livres ) .

La plupart de ses morceaux ( y compris celles jouées les plus fréquemment ) sont relativement courts . Parmi ses pièces les plus ambitieuses on compte huit sonates, conçues au pupitre de l'orgue Cavaillé-Coll de la Trinité , et donc symphoniques dans le style et la forme à la Franck ou Widor . Deux de ces sonates ( La première et la huitième) ont reçu un traitement orchestral supplémentaire et sont également connues comme ses deux symphonies pour orgue et orchestre . Ce ne sont pas « concertos », mais plutôt des pièces où l'orgue est entièrement intégré à l'orchestre . En dépit d'être défendues par de grands chefs ( La Symphonie n ° 1 pour orgue et orchestre fut programmée par Sergei Koussevitzky dans les années 1930 ), les enregistrements de ces œuvres sont rares et peu fréquents . Les enregistrements retenus pour le montage d'aujourd'hui faisaient partie d'un ensemble de deux disques avec Yan Pascal Tortelier, le BBC Philharmonic , et en collaboration avec le titulaire de la cathédrale de Liverpool , Ian Tracey .

En complément de programme, j'ai ajouté quelques œuvres courtes d'une gravure récente Naxos .


Bonne écoute!


mardi 25 mars 2014

La Chronique du Disque (mars 2014)

Le billet suivant est ma Chronique du Disque du 25 mars 2014. 


NDLR: Si vous cherchez plus de détails à propos de mon barème d’évaluation pour la Qualité Sonore et l’Impression Globaleveuillez lire quelques unes de mes chroniques précédentes 


Mes suggestions pour mars



Bach: The Art of Fugue
[eMusic]

Notre sélection souvenir du mois de mars proposait une prestation "incomplète" de l’Art de la Fugue par Glenn Gould, et ma première acquisition ce mois-ci est une version "complète" pour orgue, adaptée par Wolfgang Grasser et jouée sur l'orgue historique Hildebrandt de Naumburg (datant de 1747 et inauguré par Bach lui-même) par Johannes Ernst Köhler. Selon le site Bach Cantatas Köhler exécute les canons sur l'orgue (probablement extratit du même enregistrement) dans le cadre d'un arrangement pour orchestre de chambre de l'œuvre. La discographie propose plusieurs adaptations pour orchestre (dont une de Rudof Barchaï) qui nourrit le débat du déploiement le plus approprié – piano, orgue, orchestre… - pour cette œuvre. . La prestation retenue est tout à fait satisfaisante, et je ne dois pas être le sel à le penser puisqu’on trouve plusieurs ré-éditions. Le coffret de 2 - CD est complété avec des "concertos pour orgue seul" de Bach, de nouveau bien servies par ce grand instrument . QS = A-, IG = A.




Joseph Jongen Symphonie Concertante
[eMusic]

Un deuxième disque d'orgue pour mars est une découverte, au moins pour moi. Quand on pense à des compositeurs belges-français qui picossaient sur l'orgue, nous pensons César Franck et on a tendance à négliger son contemporain Joseph Jongen , un organiste de renom et un compositeur accompli de son propre droit. L’organiste américain Virgil Fox (qui fera l’ojet d’in billet le mois prochain dans nos pages), a souvent joué la "Toccata" de Jongenafin de démontrer sa virtuosit, et il c’est une mélofdie qui accroche – comme la toccate de la cinquième symphonie de [B] Widor [/ B]. La toccata est, en effet, la finale de la Symphonie Concertante pour orgue et orchestre de Jongen, qui a reçu sa (supposée) première mondiale sur disqueavec Fox aux rênes de l'orgue Cavaillé-Coll du Palais de Chaillot accompagnée par Georges Prêtre et l'orchestre de l’Opéra de Paris. C'est un petit bijou, qui met en valeur la virtuosité légendaire Fox dans un opus qui est mélodieux, jamais sombre ou prétentieux. Ceci mérite d'être entendu plus souvent! QS = A-, IG= A.




Bruckner - Te Deum
[eMusic]

Pour le sacré pour cette période du Carême, une paire d’œuvres interprétées par un orchetre et chorale de Cracovie : la Messe pour Ste-Cécile de: Gounod et le Te Deum de Bruckner . On raconte qu’un Bruckner affecté par la maladie et à veille de mourir aurait fait la suggestion d’utiliser son Te Deum comme finale de sa neuvième symphonie. Mon avis est que le Te Deum n’a pas tout à fait la saveur de sérénité que le reste de la symphonie, et ne convient pas comme finale. Toutefois, l'atmosphère plus liturgique du Te Deum prouve que Bruckner est plus qu’un compositeur de symphonies. La messe Gounod, l'une de mes préférées, obtient une interprétation fougueuse de ces artistes polonais. J'ai bien aimé. QS = A-, IG= A-.




Jacques Mauger : Concertos pour trombone et orchestre
[eMusic]

Les deux derniers albums ce mois-ci proposent le trombone comme instrument principal. Beaucoup de cuivres sont placés en primeur dans le répertoire classique le cor et la trompette d'obtenir leur juste part de notoriété, mais le trombone a beaucoup de portée musicale, et dans de bonnes mains peut surprendre. Notre soliste ici, Jacques Mauger, semble tout à fait honnête, mais les quatre pièces concertantes qu’on lui donne ne semble pas offrir une grande vitrine. Certaines des œuvres ont leurs moments, mais rien qui acroche. L'orchestre est de connivence avec le soliste, mais rien ne se démarque vraiment pour moi ici. J'ai bien aimé, mais ce n'est pas au même niveau que l'album de Jongen! QS = A-, IG = B+.




Conversations
[eMusic]

L'autre disque, je pense, réussit mieux à mettre en valeur le potentiel de l'instrument. Alain Trudel est plus connu aujourd'hui comme chef d'orchestre, mais il est un tromboniste virtuose, et a enregistré quelques disques dans ce rôle. Dans un couplage inhabituel d’artistes, ATMA a invité un autre chef québécois bien connu, Yannick Nézet-Séguin, au piano, donnant un peu de cachet à cette série de «conversations». Les œuvres (probablement arrangées par Trudel, quoique les notes sont silencieux n’identifient pas l’arrangeur) sont plus connus comme duos pour d'autres instruments (le cygne de Saint-Saëns pour le violoncelle, la romance de Bruch pour l'alto, le Kreisler pour le violon, etc ...) mais le trombone de Trudel est plus qu'un remplaçant honorable – on étend l'enveloppe harmonique de ces œuvres bien connues, leur donnant une nouvelle perspective. Une autre belle surprise! QS = A-, IG = A.

dimanche 23 mars 2014

Maurice Duruflé (1902 –1986)

Le billet suivant est la reprise de notre Quinze que j'en pense datant du 28 février 2013.

Le texte fut revisé afin d'adresser des commentates.






La lignée prestigieuse d’organistes compositeurs-interprètes allant de Saint-Saens et Franck jusqu’à DupréAlain et Messiaen doit être considérée dans le contexte d'une renaissance de l'orgue en France, sous la mise en œuvre du facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll, qui conçut dans le dernier quart du XIXe siècle des instruments d'une panoplie sans précédent, qui éclipsent les instruments baroques et classiques, offrant un rayonnement musical tout à fait symphonique.

La cinfrèrerie d'organistes framçais entrecoupe plusieurs relations: maîtres et élèves, collègues et successeurs à certaines tribunes, etc. La tradition continue donc avec le sujet du billet d’aujourd’hui, Maurice Duruflé.

En effet, Duruflé est formé sous Widor et Vierne, et fut l’apprenti de ce dernier. Membre de la chorale de Rouen à l’âge de 10 ans, Duruflé étudiera le piano et l’orgue avec Jules Haelling. A 17 ans, il quitte pour Paris où il suivra des leçons (et sera apprenti de) Charles Tournemire, et poursuit sa formation au Conservatoire remportant le premier prix en composition, orgue, harmonie et accompagnement au piano.

In 1927, Louis Vierne le prendra en main comme apprenti - il continuera de le seconder même après sa nomination comme titulaire à St-Étienne-du-Mont en 1929. Lors d’un récital public à Notre Dame de Paris le 2 juin 1937, assis près de son maître et confrère Louis Vierne, Duruflé est le premier à voir ce dernier s’affaisser devant lui, frappé d’une embolie cardiaque.

Soulignons ici les nombreuses réalisations de M. Duruflé : le Prix Blumenthal (1936), la création du concerto pour orgue de Francis Poulenc (1939), professeur en harmoniue au Conservatoire (1943-70). Parmi ses compositions, on retient son Requiem (1947, présenté en baladodiffusion sur mon blog le 8 mars prochain)

En 1953, il épouse Marie-Madeleine Chevalier (qui fit son apprentissage à St-Etienne-du-Mont sous lui dès 1947), et ils se produiront ensemble en récital et sur disque pendant les années 1960 et 70.

La carriere publique de Maurice Duruflé prend fin subitement, suite aux séquelles d’un accident d’automobile en 1975. C’est d’ailleurs son épouse qui le remmplacera à la tribune de St-Etienne-du-Mont. Il s’éteindra à Louveciennes une dizaine d’années plus tard, à l’âge de 84 ans.



PLAYLIST


Maurice DURUFLÉ (1902-1986)

Suite pour Orgue, op. 5.
Andrew Dewar
INSTRUMENT: Rieger de la Stadtkirche, Aalen (Allemagne)

Prélude et fugue sur le nom d'A.L.A.I.N., op. 7
Sarah Soularue 
INSTRUMENT:Allen Elite Opus II de la Collégiale d'Écouis 

Prélude, Adagio et Chorale Varié sur le théme du 'Veni Creator', op. 4
Joey Fala 
INSTRUMENT: Holtkamp, Grace Church, Utica, NY

Choral-Improvisation sur le Victimae Paschali extrait de 5 Improvisations (après L'Orgue mystique de Tournemire, Opp.55-57)
Herndon Spillman 
INSTRUMENT: Fisk, op. 135, Auer Hall, Indiana University

Pie Jesu extrait du Requiem, op. 9
Soprano: Jennifer Russell 
Wayne Burcham-Gulotta j
INSTRUMENT: J.W. Steere, Opus 701 Church of the Redeemer, Episcopal 
Morristown, NJ

Scherzo, op. 2
Griffin McMahon, INST: Curtis Institute of Music during the Kimmel Center

Fugue sur le theme du Carillon des heures de la cathedrale de Soissons, Op.12 
Kiyo Watanabe 
INSTRUMENT: Garland Pipe Organ (2003) at First United Methodist Church, Wichita Falls, Texas

vendredi 21 mars 2014

Gloria!





Le  montage # 148 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast148






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Le billet de cette semaine s'inspire d'un de nos premiers montages, publié en français comme Billet de Faveur durant le Carême de 2012. L emontage avait assemblé un nombre de versions de l'Agnus Dei.

Le Gloria (Gloire à Dieu au plus haut des Cieux…) est lui-aussi une des sections de la messe traditionnelle, quoiqu'on retrouve des versions de cette prière en musique à l'ext.rieur de ce contexte. En articulier, je retiens aujourd'hui des compositions de Francis Poulenc, et d'Antonio Vivaldi.

Dans un Quinze que j'en pense, j'avais exploré le retour à la religion de Francis Poulenc aet de ses pèlerinages chex la Madone de Rocamadour. Dans un rcent montage, j'ai proposé une série de prières a capella qui dantent de ce renouveau, et le Gloria est probablement un des exemples les plus remarquables du genre sacré au XXe siècle. La prestation retenue est signée Geroges Prêtre.

Vivaldi aurait composé trois versions du Gloria, mais deux versions seulement ont survécu dans les annales musicales (RV 588 et RV 589) alors que la troisième (RV 590) est sans doute perduethe Le Gloria RV 589, conu simplement comme le "Gloria" de Vivaldi est la version la plus jouée et donc la plus connue du Prêtre Rouquin. Les deux Gloria datent du séjour de Vicaldi à la Pieta.

En plus de Poulenc et Verdi, j'ai retenu deux Glorias issus de messe: le Gloria de la Paukenmesse de Joseph Haudn, et k'autre est une composition du jazzman bien connu Chuck Mangione. Un Gloria à saveur Gospel, elle fait partie d'une messe (inédite?) dédiée à St-Bernard (ou au séminaire du même nom dams sa ville natale de Rochester dans l'état de New-York). La prestation provient d'une performance publique au Massey Hall de Toronto.

Le montage ouvre avec un Gloria -un hymne - différent de la prière traditionnelle. Cet hymne est attribué à Théodulf d'Orléans, un homme d'Église et un lettré de l'époque carolingienne, évêque d'Orléans, protagoniste de la « Renaissance carolingienne ». L'hymne Gloria, laus et honor Tibi aurait été composé durant sa détention à Angers et est toujours en usage dans la liturgie latine du Dimanche des Rameaux. L'authenticité de cette attribution est désormais admise.

Bonne écoute!


mardi 18 mars 2014

L'orgue Français et la musique positive

Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 18 mars2014

Notre festival Orgue et Carême continue cette semaine sous la rubrique Jadis sur Internet, avec des sélections téléchargées il y a une dizaine d'années depuis deux sites - le vieux MP3.COM et un autre site - toujours actif - qui a depuis retiré les plages ci-dessous.

Les deux César Franck sont des prestations de l'organiste d'église Allemand Henrik Behrens, qui fut l'objet d'un billet l'an dernier

Le reste des sélections proviennent de la collection de Don Robertson, un compositeuir, mélomane et musicologue autodidacte qui vit en Californie, et se veut le promoteur de ce qu'il appelle "le mouvement pour la musique positive".

Son site, Dovesong.com, est toujours actif, et y propose un éventail de musique via des liens à des titres de musique ouverte. Un collectionneur de longue date, la version originale de son site contenait des plages extraites de ses vieux vinyles, une approche qu'il abandonne avec le temps (pour les raisons bien connues de droits d'auteur).

Comme moi, vous êtes sans doute intrigués par la proposition de M. Robertson sur la musique 
Positive Vs. Négative:


Ma révolution musicale commence en 1968, lorsque j'ai découvert le double-accord (en anglais: duochord) la racine de quatre notes de la musique négative. J'ai alors réalisé que le style discordant actuel de la musique classique contemporaine est fondé sur cet accord négatif, et que la prochaine étape de l'évolution musicale (après celle prise dans les années 1900 par le compositeur américain Charles Ives et l'autrichien Arnold Schönberg - les premiers compositeurs à écrire de la musique basée sur des harmonies discordantes) serait un retour à la musique basée sur la concorde, ll'accord familier de trois notes majeures et mineures de l'harmonie traditionnelle.
Son discours alors prend une tangeante sociologique, qui associe la musique dissonante aux tragédies du XXe siècle, qui auraient toutes été prédites par l'écoute attentive des Six pièces pour orchestre d'Anton Webern... 

Sans forcément vouloir juger ces propos, je me contenterai d'ajouter que le contenu du site de M. Robertson fait la promotion d'une "université musicale" et offre des articles musicologiques qui ont un certain mérite.

Pour en savoir plus sur Dovesong et ses principes musicologiques (en anglais) cliquez ici.

Les choix proposés jadis par M. Robertson extraits du répertoire pour l'orgue Français ne font qu'ajouter à la thése musique et spiritualité, car les compositeurs et interprètes proposés (sauf pour une ou deux exceptions) étaient des musiciens d'église et des âmes religieuses bien dicumentées. On n'a qu'à pense à Widor et le St-Sulpice, Messiaen et La Trinité, et même Franck et Ste-Clothilde. Certaines sélections (les titres, pas les prestations) furent proposées dans nos pages dans le passé.

Bonne écoute!

Marcel DUPRE (1886 –1971)
Prelude & fugue no. 3 en ut majeur, op. 36, no. 3
Marcel Dupré aux grands orgues du St Sulpice

César FRANCK (1822-1890) 
Choral, FWV 38
Prélude, fugue et variation, en si mineur, FWV 30
Henrik Behrens joue un instrument non-identifié

Olivier MESSIAEN (1908-1992
Le banquet céleste, I/1 

Marcel Dupré aux grands orgues du St Sulpice

Louis VIERNE (1870-1937) 
Symphonie no. 1 en ré mineur, op. 14 – VI. Final (Allegro)
E. Power Biggs joue l'orgue Möller, St. George's Church, New York City

Charles-Marie WIDOR (1844-1937) 
Symphonie Gothique en ut mineur, op.70 - II. Andante sostenuto
Günter Berger aux grands orgues de St. Marien Delmenhorst

Symphonie romane en ré majeur, op. 73– II. Choral/Adagio
Pierre Cochereau aux grands orgues de Notre-Dame de Paris


dimanche 16 mars 2014

Charles-Marie Widor (1844 - 1937)

Le billet suivant est la reprise de notre Mardi en Musique datant du 22 févruer 2012.






Lorsqu'on considère le répertoire pour orgue, on pense J.-S. Bach d'abord et avant tout, mais pas loin derrière il y a un large peloton de compositeurs français ou franco-Européens: Cesar Franck est le porte-étendard de ce groupe, qui compte également Charles-Marie WidorMarcel Dupré et Olivier Messiaen, ainsi que Maurice Duruflé et Jehan Alain.

Widor: organiste et professeur

En janvier 1870, un Widor âgé de 25 ans entreprend provisoirement le poste d'organiste à Saint-Sulpice, sans doute le poste le plus prestigieux qu'on puisse attribuer à un organiste en France. En dépit de la nature provisoire de cette nomination, Widor sera à la console des grands orgues de Saint-Sulpice pour plus de 60 ans, jusqu'à son retrait volontaire en 1933.





Suite au décès de Franck en 1890, Widor le succède comme professeur au Conservatoire de Paris, où il formera organistes et compositeurs: Dupré et Messiaen, Louis VierneCharles TournemireDarius Milhaud
Albert Schweitzer et plusieurs autres

En 1921, Widor sera membre-fondateur du American Conservatory at Fontainebleau et en sera le directeur jusqu'en 1934 (Ravel prendra la relève). La pédagogue Nadia Boulanger y formera une génération de compositeurs (Aaron Copland sera un de ses émules les plus célàbres à cette institution).

Widor se retire des grands orgues du Saint-Sulpice le 31 décembre 1933, souffrira d'un anévrisme cérébral quelques années plus tard limitant le mouvement de son côté droit, et s'éteint le 12 mars 1937. Il fut inhumé dans la crypte du Saint-Sulpice.

Widor: compositeur

Widor fut un compositeur surprenamment prolifique compte-tenu de ses nombreuses occupations. Il a composé un grand nombre de pièces pour chambristes et pour ensembles, dans plusieurs combinaisons d'instruments. Toutefois, ses compositions les plus entendues sont de son catalogue pour l'orgue: On y compte, entre autres, dix symphonies pour orgue, trois symphonies pour orchestre avec orgueSuite LatineTrois Nouvelles Pièces, et six adaptations de pièces de J.-S. Bach sous le titre Memento.

Le terme "symphonie pour orgue" doit être considéré dans le contexte d'une renaissance de l'orgue en France, sous la mise en oeuvre du facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll, qui conçut dans le dernier quart du XIXe siècle des instruments d'une panoplie sans précédent, qui éclipsent les instruments baroques et classiques, offrant un 
rayonnement musical tout à fait symphonique

Ces nouveaux orgues offrent des possibilités musicales qui dépassent largement les instruments du passé, et inspirent un nouveau langage musical pour l'orgue, embrassé par Franck, Saint Saëns et, maintenant, Widor qui bénificie d'un Cavaillé-Coll pour son usage quotidien à Saint-Sulpice. Ainsi donc, vous pouvez apprécier le sens du terme "symphonie" dans ce contexte!

Après avoir fait ses premières armes dans la composition de ses premières symphonies (Widor les appelle des collections), on passe à des oeivres plus sophisitiquées à partir des symphonies du recueil de l'op. 42 (dont sa fameuse cinquièeme et sa toccate), et finalement les symphonuies Gothique et Romane.

Votre Playlist

Dans la playlist YouTube que j'ai assemblée pour aujourd'hui, j'ai tenté d'inclure des airs appropriés pour le carême, des extraits de plusieurs symphonies pour orgue et une paire de clips qui présentent Widor lui-même comme interprète.



DETAILS

Oeuvres de Charles-Marie WIDOR (1844 - 1937)


"Mattheus-Final" de Bach's Memento (1925)
Peter Van de Velde joue l'orgue Schyven de Onze-Lieve-Vrouwekathedraal (Anvers, Belgique)

Motet Surrexit a mortuis, fpour choeurs et deux orgues, op. 23 no. 3
Mainzer Figuralchor, sous Stefan Weiler
Sophie-Véronique Cauchefer Choplin joue l'orgue de choeur Daublaine et Callinet et Daniel Roth joue le grand orgue Cavaillé-Coll de l'Église Saint-Sulpice (Paris, France)

Allegro, Symphonie No. 6, op. 42, no. 2
Organiste non-identifié (Organpipe de YouTube)
joue l'orgue Kenneth Jones de Cathedral of the Madeline (Salt Lake City, Utah)

Finale, from Symphony No. 6, op. 42, no. 2 
Ignace Michiels plays the Klais organ at St. Salvator's Cathedral (Bruges, Belgium)

Finale, Symphonie No. 8, op. 42 no. 4 
John Near joue l'orgue Aeolian-Skinner organ de The First Church of Christ, Scientist (Boston, MA)

Andante Sostenuto, Symphonie Gothique pour orgue [No. 9], op. 70 
Charles-Marie Widor joue le grand orgue Cavaillé-Coll de l'Église Saint-Sulpice  - enregistré en 1932.

Finale, Symphonie Romane pour orgue [No. 10], op. 73 
Michael Bouvard  joue le grand orgue Cavaillé-Coll de la Basilique de Saint-Sernin (Toulouse, France).

Allegro, Symphonie No. 5, op. 42, no. 1
Diane Bish joue l'orgue Schantz à Peachtree Road United Methodist Church (Atlanta, GA).

Toccata, Symphonie No. 5, op. 42, no. 1 
Charles-Marie Widor joue le grand orgue Cavaillé-Coll de l'Église Saint-Sulpice  - enregistré en 1932.


Bonne écoute!


vendredi 14 mars 2014

Trios élégiaques







Le  montage # 147 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast147


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Le montage de cette semaine considère trois trios russes qui ont un lien commun , soit la tradition parmi les compositeurs russes d’écrire un trio élégiaque à la mémoire d'un ami disparu .

Portant l'inscription «A la mémoire d'un grand artiste », le trio en la mineur de Tchaïkovski fut dédié au pianiste Nikolaï Rubinstein  avec qui Tchaïkovski avait maintenu une amitié difficile (Rubinstein fut in critique implacable du premier concerto pour piano et dédicataire de son second). À juste titre , la partie pour piano du trio est d’une difficulté accablante – chose que le compositeur qui de son propre aveu n’était pas un pianiste chevronné n’avait pas tout à fait réalisé…

C’est le décès de Tchaïkovski qui incite Sergei Rachmaninov à écrire son trio élégiaque. En fait, Rachmaninov en écrira deux - le premier était une œuvre d’un seul mouvement composé en quatre jours en 1892 . Bien qu'il possède le charme sombre d'une perspective naïve du morbide, sa morosité semble facile et superficielle par rapport aux émotions profondes du Trio en ré mineur qui le suivra un an plus tard . Inspiré par la mort soudaine de Tchaïkovski , le 23 Octobre 1893, Rachmaninov se met au travail deux jours plus tard et pour six semaines. Loin du petit opus précédent, le grand trio élégiaque compte trois énormes mouvements teints d’un désespoir évident. . Le montage d'aujourd'hui ne retient que le premier mouvement de l'œuvre plutôt large - le reste de l'œuvre se trouve dans un Jadis sur Internet de l'été dernier.
Le deuxième trio de Chostakovitch , se distingue pour plusieurs raisons . Il a été écrit en 1944 , juste après sa huitième Symphonie, avec laquelle il partage sa structure générale . Secondo, c'est une complainte pour un proche, le musicologue Ivan Sollertinski , et tertio, il se veut un hommage aux victimes de l'Holocauste (les nouvelles de l'horreur n’ayant pas atteint l'URSS avant la libération des camps). C'est ici une première œuvre employant  un " thème juif ", un hommage musical qui a utilisé les échelles et les rythmes de la musique populaire juive comme Chostakovitch l’emtendait. Chostakovitch a commencé à composer le trio en Décembre 1943. Il avait seulement des croquis , dont il a été en mesure de partager avec Sollertinski avant sa mort en Février 1944.

Le montage présente des prestations provenant d’un album vieux d’une dizaine d’années, réalisé par le Trio Rachmaninoff de Montréal . Fondé en 1997 , le Trio a été reçu chaleureusement par le  publics du Canada, aux États-Unis, et en Europe avec son approche intense , dynamique et distinctive . L'ensemble , dont le répertoire va de Haydn à Chostakovitch , prend son nom après celui du compositeur, en raison de leur accent particulier sur les œuvres romantiques et post- romantiques . Les membres [ pianiste Patrice Lare , violoniste Natalia Kononova et violoncelliste Velitchka Yotcheva ] ont étudié dans des conservatoires de musique russes à Moscou et Saint-Pétersbourg avant de compléter leurs études de doctorat à l'Université de Montréal .

Bonne écoute!


mardi 11 mars 2014

E. Power Biggs (1906 – 1977)


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 11 mars 2014.

Dans le cadre de notre programmation d'orgue pour le Carême, je prévois une paire de billets et de playlists YouTube axés sur deux des organistes Américains les plus connus, en commençant par le britannique et américain d’adoption E. Power Biggs.



Edward George Power Biggs est né en Angleterre, et a étudié sous George Dorrington Cunningham à la Royal Academy of Music de Londres. Il émigre aux États-Unis en 1930 et de deviendra citoyen en 1937 . Un organiste de concert, il sera à l’affiche à la radio dominicale de 1942-1958, entendu sur un grand orgue classique depuis le musée Busch - Reisinger de l'Université Harvard .
Biggs était l'une des figures les plus influentes dans le monde musical américain durant les décennies du milieu du XXe siècle, exposant le public américain au grand orgue, en particulier dans le répertoire baroque. Son énergie inépuisable et sa vocation de vulgarisateur font que ses activités se sont étendues bien au-delà de la radio; il fait des tournées de récitals et enregistré énormément, s’exécutant sur  une grande variété d'instruments modernes et historiques dans la musique qui leur convient le mieux, élargissant son répertoire dans chaque période. Biggs a joué tout de Buxtehude , Bach, Handel et Hindemith, ainsi que Scott Joplin, et Ives, faisant des expériences avec le clavecin à pédalier et la quadraphonie. Il commade des œuvres de compositeurs américains et les offre régulièrement à la radio et en récital, seul ou accompagné par de grands orchestres. Il était un artiste infatigable, concertisant de par le monde entier et exposant le public à l'étranger à des œuvres de compositeurs américains comme Sowerby, Copland, et Piston .

Biggs est un pionnier du mouvement d’authenticité, évitant les instruments électroniques et a fait tout son possible pour encourager les églises et les salles de concert à acquérir des instruments par les meilleurs facteurs, commandant lui-même deux instruments pour son usage au musée de l'Université de Harvard. Il fut l'un des pionniers du retour d’instruments plus petits, à traction mécanique pour la performance baroque et classique. Dans sa recherche de l'authenticité, il visite les les plus grands orgues historiques in situ, a enregistré la musique de Frescobaldi, Soler, Sweelinck et Bach, entre autres, sur les instruments qu'ils avaient eux-même joués.

La playlist d'aujourd'hui offre un large échantillon d'œuvres de quelques-uns des compositeurs mentionnés ci-dessus .


Bonne écoute!


Charles Edward IVES (1874-1954)
Variations on 'America' pour orgue, S.140
(Instrument non-identifié)
Johann Sebastian BACH (1685-1750)
Passacaglia et Fugue en ut mineur, BWV 582
(1958 Flentrop, Busch-Reisinger Museum, Harvard University)
Jeremiah CLARKE (ca. 1674-1707)
The Prince of Denmark's March (1697)
Interlude/King William’s March (1702)
(avec le New England Brass Ensemble)
Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Andante avec variations, K.616
Fugue en sol mineur, K.375
(Instrument non-identifié)

Richard STRAUSS (1864-1949)
Feierlicher Einzug der Ritter des Johanniter-Ordens ("Processional Entry") TrV224
(avec le Columbia Brass & Percussion Ensemble sous Maurice Peress)
(1958 Möller/St. George Episcopal, New York, NY)
George Frideric HANDEL (1685-1759)
Concerto pour orgue en sol mineur, Op.4, No.1, HWV289
(avec le London Philharmonic Orchestra sous Sir Adrian Boult)
Scott JOPLIN (c.1868-1917)
Maple Leaf Rag (1899)
(sur un clavecin à pédalier)

dimanche 9 mars 2014

Mettez vos pendules à l'heure!

Le billet suivant est la reprise de notre Mardi en Musique datant du 13 mars 2012.






Dixit le sage: "Même une hiorloge brisée donne l'heure juste deux fois par jour!"

A 2:00 ce matin, les horloges de l'Amérique du Nord (sauf pour la Saskatchewan et l'Arizona) sont passées à l'heure avancée, souvent appelée l'heure d'été. Depuis un bon nombre d'années le "changement d'heures" a lieu à la mi-mars et est en vigueur jusqu'à la mi-novemnbre, ce qui fait que nous passons à ce mode bizarre plus de jours de l'année que la soi-disant heure normale, celle qui propose le Soleil à son zénith vers midi...

Le raisonnement derrière cette tradition est que pendant l'été, alors que les jours sont plus longs, on veut assurer plus de clarté en soirée - au détriment de la matinée, ce qui est particulièrement bizarre lorsqu'on s'éloigne du solstice, et que le Soleil se lève vers les huit heures...

Beaucoup de pays ont abandonné la pratique, compte tenu du fait que la supposée économie d'énergie est un mythe - puisque l'usage d'électricité pour des fins luminaires est maintenant une fraction de la consommation domestique.

Au Canada, nous avons notre part d'aberrations temporelles, si je puis m'exprimer ainsi. Nous avoins 6 fuseaux horaires: l'heure de l'Atlantique et du Pacifique, l'heure des Montagnes et l'heure de l'Est, ainsi que l'heure Centrale. On y ajoute l'heure de Terre-Neuve - un fuseau horaire d'autant plus bizarre car il est une demi-heure plus tôt que l'heure de l'Atlantique...

En été, la Saskatchewan ne passe pas à l'heure avancée - les vaches sont confuses si on ne respecte pas les cycles diurnes! Et il y a le territoire du Nunavut, dans le Grand-Nord, qui couvre trois fuseaux mais a tenté d'adopter une heure uniforme - quel gâchis!

Mais, par dessus tout, on perd une heure de sommeil... Nous la retrouverons en novembre, avec l'hiver!

Notre Playlist

Pour marquer l'occasion, je me suis permis une playlist YouTube de musiques qui s'inspirent d'horloges et du temps. Que ce soit la valse minute, ou la chanson fétiche du groupe Rock Chicago "25 or 6 to 4" (littéralement, 
4 heures moins vingt-cinq ou -six)

Alors donc, mettez vos pendules à l'heure et... bonne écoute!



DETAILS


Leroy ANDERSON (1908-1975)
The Syncopated Clock (L'hiorloge a la syncope) (1945)
Leroy Anderson and his Pops Orchestra

Zoltán KODÁLY (1882-1967)
"Horloge musicale Viennoise" extrait de Háry János, Op.15
Hungarian State Symphony Orchestra sous Matyas Antal

Paul DESMOND (1924 – 1977)
Take Five (1959)
Dave Brubeck - piano, Paul Desmond - saxo alto, Eugene Wright - contrebasse et Joe Morello - batterie

Amilcare PONCHIELLI (1834-1886)
"Danza delle ore" (Danse des heires) extrait de La Gioconda (1876)
Orchestre Symphonique des Musiciens du Monde sous la direction de Joseph Milo

Johann STRAUSS II (1825-1899)
Tik Tak Polka op. 365 
Wiener Philharmoniker  sous la direction de  Willi Boskovsky

Robert LAMM (*1944)
25 or 6 to 4 (1970)
Chicago, avec Peter Cetera - soliste et Terry Kath - guitare électrique

Frederic CHOPIN (1810-1849)
Valse en ré bémol majeur, op. 64, no. 1 (Minute)
Victor Borge et Leonid Hambro, pianistes duettistes

Louis VIERNE (1870-1937)
Carillon de Westminster, op. 54, no. 6 
Ben van Oosten joue l'orgue Cavaillé-Coll de l'église de Saint-Ouen, Rouen

Franz Joseph HAYDN (1732-1809)
Symphonie no.101 in ré majeur, Hob. I:101 (L'horloge)
Capella Istropolitana 
sous la direction de  Barry Wordsworth
 

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