dimanche 27 avril 2014

Benny Goodman joue Mozart

Le billet suivant est la reprise de notre Montage #72 du 21 septembre 2012.






pcast072- Playlist

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Le montage que je vous propose aujourd'hui intègre un album entier, comme celui de dimanche dernier, cette fois datant des années 1950.



Anton Paul Stadler (1753–1812) était une clarinettiste-virtuose Viennois, et un membre de l'orchestre de la Cour Impériale. Probablement le virtuose par excellence de son époque, Mozart lui dédia une paire d'oeuvres tardives - un quintette qui porte son nom et le concerto K. 622, probablement le dernier concerto complété du vivant d'Amadeus.

Le concerto pour clarinette de Mozart est un cheval de bataille concertant pour la clarinette - avec, évidemment, les trois concerti de Weber. Autant M. Stadler fut l'homme de choix au 18e siècle pour la clarinette, la palme va à un bon nombre de virtuoses au 20e siècle: l'Autrichien Leopold Wlach, l'américain Richard Stoltzman, le canadien James Campbell viennent immédiatement à mon esprit. Mais, que dire des autres clarinettistes dits populaires?




Le clip ci-haut est une prestation télévisée d'un de ces clarinettistes, qui embrassa le répertoire classique comme une vocatrion tardiuve: le clarinettiste de jazz américain Benny Goodman.

C'est vers l'âge de 10 ans que Goodman se met à l'instrument qui le rendra célèbre, mais il n'y a pas de traces d'un apprentissage orienté vers le classique. En fait, Goodman prendra des leçons sérieuses à l'âge de 40 ans afin de parfaire sa technique pour le répertoire de concert, sous la tutelle de Reginald Kell. Goodman s'engagea à cette éducation au point de réapprendre comment manipuler l'instrument, alllant même jusqu'à ce faire enlever la corne qui s'était formée sur ses doigts après 30 années d'usage!

Goodman,en plus de jouer Mozart et Weber, commanda des oeuvres de Ingolf Dahl, Malcolm Arnold, Bela Bartok et Aaron Copland. Plusieurss de ces oeuvres font maintenant partie du répertoire standard concertant pour l'instrument.

Le premier enregistrement classique de Goodman date de 1938 - une prestation du quintette Stadler de Mozart. En 1956, au festival d'été de Tanglewood, Goodman collabore avec un quatuor du Boston Symphony dans cette même oeuvre, ainsi qu'avec l'orchestre entier sous maître Munch pour le concerto K. 622. Cet enregistrement forme l'essentiel du montage d'aujourd'hui.

En complément de programme, je vous propose Goodman accompagné par le compositeur Aaron Copland au pupitre de l'orchestre de la maison Columbia dans l'interprétation de son concerto pour clarinette, cordes et harpe, celui-là même commandé par Goodman.

Bonne coute!





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