dimanche 2 novembre 2014

Die Tote Stadt (Korngold)

Le billet suivant est adapté depuis une réflexion en anglais publiée sur OperaLively le 20 avril 2013.


Certains propos et hyperliens furent revisés pour cette rééedition.

Afin de ne pas faire une surdose d'opéras - suite à notre programme Menotti de vendredi passé - je me suis permis de déroger de ma coutume de programmer l'opéra du mois le 1er, et je vous l'offre 24 heures plus tard, dans le câdre d'En Pantoufles.

Le choix de cette semaine continue notre regard sur l'oeuvre opératique de l'Autrichien Erich Wolfgang Korngold, reconnu aujourd'hui surtout pour ses trames sonores pour le cinéma. Comme j'en faisais allusion la semaine dernière, le jeune Korngold s'est rapidement établi en Autriche comme compositeur d'opéras, et l'oeuvre de cette semaine est sans doute son succès le lus retontissant, monté assez régulièrement compte tenu des circonstances.

C'est donc un Korngold de 23 ans qui nous donne cet opéra, Die Tote Stadt (trad. lit. La ville morte), qui sera convoité par plusieurs entrepreneurs en Allemagne et en Autriche. Il sera créé le 4 décembre simultanément à Hambourg et à Cologne - dans cette dernière municipalité, sous la baguette d'Otto Klemoperer, non moins!

Il faut se mettre dans le bain quelque peu - nous sommes donc à peine deux ans après la Première Guerre Mondiale, et la Belgique fut un des théâtres majeurs de ce conflit. La combinaison du lieu (Bruges) et la mémoire récente de l'effet dévastateur et souvent pertinent de la perte d'êtres chers conspirent à faire de Die Tote Stadt un opéra avec un sujet qui colle à l'auditoire. En l'espace de deux ans, l'opéra fera le tour du momde, monté même au Met de New-York. Pas mal pour un compositeur qui est encore dans la vingtaine!

Korngold s'exécute ici non seulement comme compositeur, mais aussi comme librettiste, en collaboration avec son père. Ils adopteront le pseudonyme "Paul Schott", qui prend le prénom du protagoniste principal et le nom de la maison d'édiiion... En fait, l'identité du lbtettuste ne sera révélée qu'après le décès de Korngold.

L'opéra prend son inspiration du roman Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach et présente Paul, un jeune homme veuf qui a peine à se remettre de sa circonstance. Il garde intacte la chambre de son épouse disparue, Marie, et y trouve refuge plus souvent qu'à son tour, sombrant dans une dépression. Encouragé par un ami de reprendre goût à la vie, il fera la rencontre de Marietta qui pourrait bien être la soeur jumelle de sa bien-aimée, c'est à s'y méprendre!

L'opéra suit Paul qui tente de retrouver Marie à travers Marietta, sombrant de plus en plus dans une atmosphère malsaine. A la toute fin de l'opéra, Paul tire la conclusion qu'il doit quitter Bruges et refaire sa vie.

Comme ce fut le cas pour l'ensemble de l'oeure précoce de Korngold, le régime Nazi mettra cette oeuvre à l'index à cause de l'ascendance juive de son compositeur. Toutefois, et tristement, l'opéra et l'ensemble de son oeuvre pré-Hollywoodienne redeviendront à la mode après le décès du compositeurr.




Erish Wolfgang KORNGOLD (1897-1957)
Die tote Stadt, op. 12
Opéra en trois actes, livret en allemand de Paul Schott, apràs Bruges-la-Morte de Georges Rodenbach.



Argument: http://fr.wikipedia.org/wiki/Die_tote_Stadt#Argument
Livret: http://www.opera-arias.com/korngold/die-tote-stadt/libretto/

(La prestation est accompagnée des commentaires de Sean Bianco, en anglais)

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