vendredi 28 novembre 2014

In Memoriam: Claudio Abbado (1933 - 2014)





Notre montage # 175 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast175


=====================================================================
Après Lorin Maazel la semaine dernière, maintenant place à notre hommage à Claudio Abbado. En fait, il s’agît indirectement d’un deuxième hommage, puisque nous avons abordé Abbado lors de notre billet sur le Requiem de Verdi plus tôt cette année.

MISE A JOUR - Mon Quinze que j'en pense pour décembre 2022
Claudio Abbado naît à Milan en 1933 dans une famille de musiciens qui compte quatre enfants. Son père Michelangelo Abbado est violoniste et professeur au Conservatoire, sa mère est pianiste et auteur de livres pour enfants, son frère aîné Marcello est pianiste et directeur du Conservatoire (de 1973 à 1996), et sa sœur est violoniste.

Après la Deuxième Guerre Mondiale, Abbado entre au Conservatoire de Milan pour y suivre, jusqu'en 1955, des études de piano, de composition et de direction. Il joue parfois dans l'Orchestre des étudiants du Conservatoire, sous la direction de Carlo Maria Giulini. En 1955, il ira à Vienne où il suit les cours de piano de Friedrich Gulda et se perfectionne à la direction d'orchestre avec Hans Swarowsky (où il se lie d’amitié avec Zubin Mehta) et est même choriste aux concerts de l'Orchestre philharmonique de Vienne dirigé par les plus grands, Hermann Scherchen, Josef Krips, Bruno Walter ou Herbert von Karajan.
En 1958, il remporte le concours Koussevitzky à Tanglewood (devant Mehta), mais sa carrière prendra vraiment son coup d’envoi cinq ans plus tard, remportant le prix Mitropoulos et Leonard Bernstein en fait l'un de ses assistants à l'Orchestre philharmonique de New York. De là, sa carrière fait boule-de-neige: directeur de la Scala de 1968 à 1986, avant d'être nommé à la tête du London Symphony Orchestra, puis directeur de l'Opéra de Vienne. En octobre 1989, peu de temps après la mort de Karajan et à la surprise de tous (y compris lui-même!), Abbado est élu chef principal de l'Orchestre philharmonique de Berlin. Il avait dirigé l'orchestre pour la première fois le 20 décembre 1966 et y était revenu quelques douzaines de fois.

Longtemps considéré un orchestre Germanique avec des brèches occasionnelles dans d’autres répertoires, Abbado élargit le répertoire de l'orchestre, il utilise la petite salle de la Philharmonie pour une série de concerts de musique expérimentale, rajeunit l'effectif et l'esprit de groupe ; contrairement à Karajan, il invite ses collègues à diriger l'orchestre. Peu après avoir annoncé qu’il ne sollicitera pas de nouveau contrat à Berlin après la saison 2001-02, en 2000, un cancer de l'estomac l'éloigne de l'orchestre et il doit annuler une tournée prévue au Japon ; il subit une très grave opération en juillet. À son retour, au faîte des honneurs et de la gloire, malgré les pressions commerciales, il maintient sa décision de quitter l'orchestre en 2002 mais le retrouve pour un concert annuel qui est un grand moment comme en témoignent divers enregistrements.
Après Berlin, Abbado compose avec une santé chancelante, mais prendra en main le Festival de Lucerne et créera l’orchestre Mozart de Bologne.

Notre montage présente Abbado en début de carrière dans deux de ses premiers enregistrements pour la maison Deutsche Gramophon: la symphonie no. 2 de Tchaïkovski avec le New Philharmonia et sa participation dans un des enregistrements « de référence » du troisième concerto de Prokofiev avec l’Argentine Martha Argerich (une amie de ses jours avec Gulda à Vienne).
En complément de programme, Schumann et la célébrissime « Année 1812 » de Tchaïkovski.

Bonne écoute!

0 commentaires:

Publier un commentaire

 

Pages vues la semaine précédente