mardi 29 décembre 2015

La flûte enchantée



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de décembre 2015.




Pour mon dernier Quinze que j’en pense de 2015, permettez-moi une petite indulgence – un de mes rares billets qui proposent un opera complet, de mur à mur, Mon cadeau du Nouvel An, quoi…

Mozart nous a laissé une vingtaine d’opéras, certains peu joués, d’autres montés à outrance. La pénultième œuvre du groupe, la Flûte Enchantée, se veut un opéra (en fait, un singspiel,  qui se traduit chanté-parlé) qui est un peu difficile à caser – est-ce une comédie ou un drame? En fait, on a affaire à tout le moins à une histoire fantastique dans tous les sens du terme!

La formule singspiel telle que vécue au temps de Mozart est un peu démodée, mais il est clair que la Flûte fut conçue pour être « un hit ». Vous direz que le livret n’offre pas grand-chose à M. Mozart, mais il en tire le maximum, et propose des moments qui eux sont loin d’être démodés, même près de 225 ans plus tard.

La flûte, montée pour la première fois à Vienne en 1791, se veut « un spectacle », assorti de musique mais également d’effets visuels, un conte en soi plutôt qu’une comédie romantique, on y retrouve le brave prince qui doit sauver une princesse retenue prisonière – en soi, rien d’extraordinaoire, c’est un thème parcouru mille et une fois au cours des siècles. Ajoutons un affreux serpent gigantesque, des spectres qui apparaissent sans avertissement afin de sauver notre héros in extremis. Cet épisode du premier acte se veut tous à fait « épeurant » mais tout autant magnifique grâce au traitement musical. 

Pas très comique…

Le scénario propose ensuite sa part de rebondissements – qui sont « les bons » et qui sont « les méchants »? Les ravisseurs de la Princesse s’avèrent moins méchants que la soi-disant bonne Reine de la Nuit, qui se révèle maléfique et – de plus – pousse les limites vocales de son interprète dans un aria tout aussi célèbre qu’ahurissant!

Monter cet opéra exige qu’on joue les scènes sérieuses sérieusement et les scènes comiques « comiquement ». Afin d’apprécier pleinement le spectacle, on se doit d’assister à une représentation sur le vif car, uniquement armé d’une piste audio, beaucoup de l’action est perdue, exigeant l’aspect visuel. Toutefois, dans l’enregistrement «live » retenu, on a droit au prix de consolation – une belle projection vocale et un jeu sincère.

Bonne écoute, et bonne année 2016!

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Die Zauberflote, K. 620
Opéra en deux actes, livret allemand: Emanuel Schikaneder

DISTRIBUTION PRINCIPALE
Pamina: Julia Kleiter
Reine de la Nuit: Albina Shagimuratova
Tamino: Matthew Polenzani
Papageno: Nathan Gunn
Narateur: David Pittsinger
Sarastro: Hans-Peter König

Metropolitan Opera Orchestra
Adam Fischer, direction
Diffusion en direct, 10 avril, 2010
(Introduction parlée de Mme Juntwait incluse)

Argument  - http://www.olyrix.com/oeuvres/630/la-flute-enchantee/argument
Livret - http://www.opera-arias.com/mozart/die-zauberfl%C3%B6te/libretto/

Hyperlien - https://archive.org/details/04ActII

Bilan Annuel 2015

L’heure est venue pour notre bilan annuel pour 2015 – une année transitoire pour nos blogs. J’y reviendrai un peu plus loin…

Les faits saillants : notre 200e montage, des survols du concerto et de la musique de MM. Mendelssohn et Bruch, en plus d’un court échantillonnage des concertos pour piano de Mozart. Notre pot-pourri vidéo pour 2015 se trouve à la fin du billet, mince soit-il cette année.

En effet, 2015 est une année de changements sur L’Idée Fixe (et sur MQCD Musique Classique), et ça s’explique très simplement – le temps, c’est une ressource précieuse et, au cours des derniers mois j’ai eu une pénurie de temps libres. Dans le passé, j’ai eu ma quote-part de voyages d’affaires, et de soirées dans des chambres d’hôtel que j’ai pu consacrer à préparer mes trucs pour le blog. Toutefoius, 2015 fut assez sédentaire pour moi. De plus, il y a eu des travaux de rénovation à domicile. Puis, sous la recommandation de mon médecin de famille, plus de temps consacré à l’exercice physique, histoire de combattre des fléaux qui accompagnent la vieillesse et une vie (trop) sédentaire.

Ceci explique pourquoi, à la fin de l’été, je n’avais pas assez de matériaux, et pas assez de temps pour en préparer. J’ai eu peine à « fournir » les quatre montages. Pas beaucoup d’autres playlists et à peu près plus d’opéras. Mes listes de titres et de billets sont loin d’être mises à jour!

Les choses risquent de continuer ainsi pour plusieurs mois encore. Ceci explique pourquopi je maintiendrai une présence « minimale » pour les mois à venir. J’ai espoiur de trouver l’équilibre souhaité, mais j’entrevois une présence réduite ici et sur MQCD pour la majorité de l’année 2016.


Afin de me donner un peu plus de flexibilité, je ne promets plus de « dates d’émission » - mes billets de programmation risquent d’être moins fréquents. Et MQCD – j’y serai sûrement moins actif.

Courage! J'ai un petit projet en tête (in English first) que je pense mettre en place autour du mois d'avril. A suivre..

Aux retrouvailles et, bien sûr, Bonne Année 2016!

Pierre



DERNIERE HEURE

Notre répertoire des opéras (à jour jusqu'à 2015)


vendredi 25 décembre 2015

Noël





Notre montage # 212 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast212


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Joyeux Noël!

Ce nouveau B + B - notre dernier pour 2015 - propose de la musique pour l'occasion de Noël; des titres traditionnels et mdernes provenant des répertoires populaire et classique.

Parmi les titres spécifiques on compte Minuit, Chrétiens (Adolphe Adam), une charmante promenade en traîneau (Frederick Delius)  et le concerto grosso "de Noël" de CorelliBemjamin Britten et Ralph Vaighan-WIlliams proposent des variations sur des cantiques Anglais bien cinnus, et Marcel Dupré y va même d'une courte écartade de Noël inspirée aussi d'un cantique bien connu.

Des harmonies exécuent des potpourris de cantiques traditionnels assemblés par André JutrasAldo Forte et Leroy Anderson. (Mes excuses si certaines chansons se rép;tent!) et même notre crooner national, le regretté Fernand Gignac y va d'un potpourri que notr famille avait jadis parmi ses 45 tours!

Enfin, Mikhail Pletnev propose une suite pour piano seule avec les grands moments du Casse-noisette. Pour ceux que ça intéresse, vous trouverez le ballet complet dans un B + B de 2013 ici.

Bonne écoute!

mardi 15 décembre 2015

Tchaïkovski, New Philharmonia Orchestra, Riccardo Muti ‎– Symphonrie no. 1



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de décembre 2015.



Vu à Ottawa ce week-end dernier – un voisin a passé la tondeuse sur sa pelouse – le 12 décembre! Pour ceux d’entre vous qui restent sceptiques à propos du réchauffement planétaire, voici là une preuve tangible! En décembre au Canada, nous avons normalement eu à composer avec une bonne tempête de neige ou deux avant Noël. Cette année toutefois, ma pelle n’est sortie du garage qu’une seule fois, et il y a eu in épisode de verglas, et c’est tout.

Ce n’est que partie remise, j’en suis persuadé. Mais que faire, particulièrement alors qu’on cherche à se mettre dans le bain pour le temps des fêtes, pour créer une atmosphère hivernale et enneigée? Heureusement pour les mélomanes, il y a M. Tchaïkovski!

Qui parle Tchaïkovski et temps des fêtes parle Casse-Noisette ou des Caprices d’Oxanne. Il y a toutefois une pièce un peu négligée – sa première symphonie. Négligée car on a tendance à se concentrer sur son triptyque des symphonies 4, 5 et 6 – pleines d’angoisse et d’images pathétiques – et à oublier ses trois premières, moins noiures mais tout autant imbibées des traits qu’on associe au maître Russe.

Composée entre 1866 et 1868 (et revue près d’une décennie plus tard), la première symphonie de Tchaïkovski (à l’instar de son contemporain Brahms) a eu une gestation difficile. Si on lit les lettres du compositeur à ses proches pendant la période en question, il souffre d’in manque de confiance, et se laisse trop facilement influencer par les critiques et suggestions de ses collègues.

En dépit de ces difficultés, Tchaïkovski considèrera cette symphonie comme une de ses préférées (faisant parfois référence à un péché de jeunesse). Dédiée au pianiste et fondateur du Conservatoire de Moscou Nikolay Rubinstein (qui dirigera la première dans sa version originale en 1868), l’œuvre se mérite le sous-titre ”songe d’hiver”, et deux des mouvements ont des sous-titres tous aussi évocateurs, suggérant qu’à un moment donné, la symphonie sous-entendait un programme qui n’aurait pas survécu.

Tant qu’à la prestation retenue, elle est de 1975, sous la baguette du chef Italien Riccardo Muti. La réputation de M. Muti n’est plus à faire – un chef adulé, il a toutefois eu sa quote-part de controverse (notamment une querelle avec la direction de La Scala qui causa un divorce notoire). Néanmoins, on souligne une relation plus harmonieuse avec la Philharmonique de Vienne (qu’il dirigera au Nouvel An à quelques reprises) et un séjour prolongé avec l’Orchestre de Philadelphie. Aujourd’hui au commandes de l’Orchestre de Chicago, il succéda au début des années 1970 au grand Klemperer à l’orchestre Philharmonia comme chef principal. Cet enregistrement (faisant partie d’une intégrale des symphonies de Tchaîkovski, initiative qu’il reprendra au numérique à Philadelphie) est tout à fait remarquable, et survit admirablement les quatre décennies qui se sont écoulées depuis son enregistrement.

Normalement, cette chronique propose des clips YouTube, et j’avais effectivement identifié un clip pour accompagner ce billet. Toutefois,, le clip est disparu in extremis ce qui explique pourquoi je partage cette prestation par le truchement d’un hyperlien.


Bonne écoute!




Pyotr Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Symphonie No.1 en sol mineur, op. 13 (TH 24) " Winter Daydreams" (Зимние грезы)
New Philharmonia Orchestra
Riccardo Muti, direction
LP AAA, Angel RL-32013
(Studio, 1975)

mardi 1 décembre 2015

Une loge au cinéma


Le billet suivant est ma sélection souvenoir pour décembre 2015.

Ce billet reprend le Montage # 20 (Commentaire original: http://itywltmt.blogspot.ca/2011/09/montage-20-suite-at-movies-une-loge-au.html
), 






Je vous invite cette semaiine à trouver refuge de la folie du magasinage en visitant une salle de cinéma.

Et quoi de mieux qu'uin petit jeu de mots, le mote anglais pour "loge" est "suite", et je vous propose des uites de concert bas.ées sur des musdiques de film.

Musique et cinéma vont main dans la main, et ce depuis les films silencieux, en passant par les comédies musicales, et finalement les longs métrages de grande envergure, avec leurs trames sonores envoûtantes. Les compositeurs du début du XXie siècle, à commencer par Saint-Saëns et en passant par les examples choisis aujourd'hui vous mettront sûrement dans le bain cinématographique.

Nos suggestions comptent des contributions de compositeurs comme Serge Prokofiev et Sir William Walton, mieux connus pour leurs oeuvres sérieuses, ainsi que George Gershwin (qui oeuvra à Hollywood peu de temps avant son décès en 1937) et Nino Rota et John Williams, qui sont principalement reconnus pour leurs trames sonores, quoiqu'ils ont créé des ouvrages plus sérieux.

Bonne écoute!

lundi 30 novembre 2015

Programmation - décembre 2015

Les jours du site DOCSTOC sont comptés

Le site d’hébergement DOCSTOC annonce qu’il ferme ses portes en décembre, ce qui signifie que près de 200 de nos playlists détaillées ne seront plus disponibles. Heureusement, nous avons délaissé le site il y a quelques mois en faveur de l’Internet Archive pour nos playlists format PDF, mais il reste que l’essentiel de nos PDF sont sur DOCSTOC, et je n’ai tout simplement pas le temps ou l’énergie afin de prendre en main la tâche (herculéenne) de déménager tous ces fichiers… Je compte bien transférer dorénavant les PDF pour les sélections souvenir ou autres recyclages de baladodiffusions.

Si vous cherchez une playlist en particulier, passez-mopi un message et je me ferai un plaisor de l’offrir pour partage sur l’IA.

Billets pour décembre

Décembre, c'est le temps des fêtes, le temps des retrouvailles et le temps pour moi de faire le bilan.


Afin de rehausser votre expérience sur l'Idée Fixe

 Ne manquez pas d'écouter la playlist du mois sur MQCD Musique Classique, un ensemble de transferts vinyl. Visitez la page d'accueil du forum pour l'écouter!


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Un récital de mélodies



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de novembre 2015.




Pour cette quinzaine, permettez-moi de partager une suite d'hyperliens de récitals provenant du musé Gardner de Boston, mettant en évidence l'expression la plus pure de la musique chantée: une voix avec accompagnement au piano.

Commençons avec un recueil de chansons de Dvořák. Ces sept mélodiess'inspirent de poèmes du Tchèque Adolf Heyduk à propos de la vie des bohémiens slovaques - toutefois, ces mélodies utilisent à l'origine une traduction en allemand de ces poèmes, histmoire sans doute d'assurer un plus grand rayonnement. En effet, le recueil obtient un certain succès, dont en particulier la quatrième mélodie qui se traduit "Chansons apprises de a mère". Dans l'ensemble, les mélodies sont parfois enjouées, mais toujours lyriques et imbibée d'atmosphère tzigane.

Passons du tchèque et de l'allemand à l'espagnol avec ce receuil de chansons populaires de Falla, ques cedtains considèrent comme l'une des oeuvres chantées les plus polpulaires du répertoire classique de ce pays. De teneur variée - berceuses, lamentations ou danses - l'ensemble profite d'un accompagnement au piano racé et latin, qui rappelle le mélange traditionnel espagnol et moderne associé au compositeur.

Certains compositeurs sont reconnus pour leur conribution quasi-exclusive à un certain genre: Verdi à l'opéra ou Chopin au piano seul. Pour Hugo Wolf, ce sont les mélodies. Son premier recueil, Sechs Lieder für eine Frauenstimme date de 1888 mais - comme ses Goethe-Lieder - il s'agit ici plutôt d'un assemblage de mélodies plutôt que d'un cycle conçu comme un ensemble rassemblés autour d'un thème ou d'une source textuelle communs, formule qu'il adoptera plus tard.

Pour terminer, un recueil de Schumann pour voix mascuine, son Liederkreis, après Heine. 

Bonne écoute!

Antonín DVOŘÁK (1841 –1904)
Cigánské melodie (Chansons Tziganes), B. 104 (op. 55)
Texye: Adolf Heyduk
Jennifer Johnson Cano, mezzo-soprano
Christopher Cano, piano
http://traffic.libsyn.com/gardnermus..._op55_cano.mp3

Manuel de FALLA (1876 - 1946)
Siete Canciones Populares Españolas (Sept chansons populaires Espagnoles), G. 40
Jennifer Johnson Cano, mexxo-soprano
Christopher Cano, piano
http://traffic.libsyn.com/gardnermus...iones_cano.mp3

Hugo WOLF (1860 – 1903)
Sechs Lieder für eine Frauenstimme (Six mélodies pour voix féminine, 1888)
Textes: Anonyme (attribué à Reinhold), Friedrich Hebbel, Friedrich Rückert, Robert Reinick et Eduard Mörike
Jeanine De Bique, soprano
Warren Jones, piano
http://traffic.libsyn.com/gardnermus...gs_debique.mp3

vendredi 27 novembre 2015

Le Blues





Notre montage # 211 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast211




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Notre B + B pour novembre explore un genre musical très spécifique, et nous permet de rendre hommage à trois disparus dont un plus tôt cette année.

La traduction littérale du mot « blues »  est cafard, mais le genre musical représente plus qu’un mal passager – c’est l’expression du cœur brisé, d’une douleur morale profonde. On parle de séparation

Depuis qu’elle m’a quitté – Since my baby left me – dans le classique de Presley Heartbreak Hotel, littéralement l’hôtel du cœur brisé

Ou, comme dans l’hymne rock québécois Câline de Blues :

L’aut’ soir j’ai chanté du Blues / L’aut’ soir, ça l’a rendue jalouse

Le choix de cette sélection pour notre montage est également un hommage au soliste (et l’âme créatrice) du groupe Offenbach Gerry Boulet, qui nous a hélas quitté il y a 25 ans cette année. Une voix inoubliable « brisée par l’alcool, la cigarette et les nuits folles ».

La tradition du Blues, et ceci est sûrement établi par les exégètes musicaux, en est une Afro-Américaine, qui trouve ses racines dans les lamentations des chanteurs Noirs du Sud des États-Unis. L’un de ces chanteurs, sans doute celui qu’on associe le plus avec le blues du Mississippi est Robert Johnson. La célébrité de Johnson, un artiste de la guitare acoustique, est scellée lors d’une session d’enregistrements dans une chambre d’hôtel de San Antonio au Texas en 1936. L’artiste, seul avec sa guitare, signera plus d’une quinzaine de plages lors de cette session, dont l’hymne Blues par excellence Sweet Home Chicago.

Johnson est crédité avec cette composition, quoique la mélodie (et même des parties du refrain) font partie de la tradition orale des états du Sud, une espèce d’appel à quitter ces terres racistes pour des pays plus favorables, dont la Californie. Étrangement, Californie et Chicago se retrouvent dans la même phrase, un non-sens géographique s’il en est un! Chicago, il faut l’avouer, est perçu aujourd’hui come la capitale du Blues.

Un jeune Seiji Ozawa, alors directeur artistique du festival d’été de Ravinia en banlieue de Chicago découvre le blues dans un cabaret local, et se lie d’amitié avec Corky Siegel et Jim Schwall, qui sont au cœur d’un blues band de la région. Ozawa caresse l’idée de réunir ces artistes avec un orchestre dans une pièce de Blues à la sauce classique, et il commande au compositeur local William Russo. Le résultat est « trois pièces pour Blues Band et Orchestre Symphonique », qu’il endisquera avec Siegel, Schwall, leurs acolytes et son orchestre de San Francisco. Chaque pièce impose à l’orchestre une partition stricte et permet aux bluesmen plus de liberté. La signature rythmique de chaque pièce fait appel aux patterns traditionnels du blues.

Le maître d’Ozawa, Leonard Bernstein, se frottera également au Blues. Comme chef, il commandera et créera en 1959 une symphonie du même Russo (Sa 2e symphonie « Titans ») et comme compositeur s’inspirera d’une chanson de son cru, Big Stuff, qui sera le leitmitiv centtral de son ballet de 1944 Fancy Free. La chanson, originalement chantée par sa sœur Shirley, fut composée avec une autre chanteuse en tête: Billie Holiday. Mme Holiday endisquera cette chanson quelques années plus tard, et c’est cette interprétation – avec des extraits du ballet – qui fait le montage. Bernstein, qui nous a également quitté il y a 25 ans cette année, fait donc l’objet d’un autre hommage aujourd’hui.

Le dernier hommage est réservé au « Roi du Blues », le légendaire B. B. King, qui nous a quittés l’été dernier. King et sa guitare électrique « Lucille » ont beaucoup voyagé – et performé – au long d’une carrière qui fut interrompue par la maladie alors que King était septuagénaire. Associé avec plusieurs classiques du Blues, et reconnu comme sans doute le plus grand artiste Blues « électrique » de tous les temps, j’ai choisi quelques titres de son répertouire, dont The Thrill is Gone.


Bonne écoute!


dimanche 15 novembre 2015

In Memoriam - Alexandre Scriabine (1872-1915)



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de novembre 2015.



Quinze que j'en pense plonge dans les annales de MP3.COM, d'où nous ramenons une poignée de plages disponibles Jadis sur Internet afin de souligner le 100e anniversaire du décès de'Alexandre Scriabine.



En septembre 2013, j'ai proposé une playlist Scriabine, et certains des titres reviennet aujourd'hui dans cet hommage - mes excuses à l'avance...

Durant les années 1880, Scriabine suivra des leçons de piano avec Nikolai Zverev, qui enseigne également un autre talent précoce, Serge Rachmaninov. Scriabine et Rachmaninov partagent non seulement le même maître, ils sont tous deux issus de familles aristocratiques, et seront des étudiants au conservatoire de Moscou (promotion de 1892).

L’oeuvre de Scriabine (comme celle de plusieurs compositeurs tels Schönberg ou Stravinski) évolue; suivant au départ un style lyrique (qui rappelle Chopin), et se transforme dans un langage moderne – développé indépendemment de la Deuxième Ecole Viennoise ou autres cercles d’influence contemporaines – qui use de dissonance et même d’aspect mystiques.

La playlist ci-dessous échamtillonne parmi les titres de la carrière nasciente du compositeur, puis certaines de ses sonates plus exploratrices de son style "mystique". Le concerto pour piano est, de plus, sa première grande composition avec orchestre.

Bonne écoute!

Alexandre SCRIABINE (1872-1915)

Concerto pour piano en fa dièse mineur, op. 20
Margarita Fyodorova, piano
Orchestre Symphonique de Radio-Moscou
Fuat Mansurov, direction

Sonate no. 4 en fa dièse mineur, op. 30
Evgeni Mikhailov, piano 

Sonata no. 5 
en fa dièse majeur, op. 53 
Jan Gottlieb Jiracek, piano

Etude en si bémol mineur, op. 8, no. 11
Shoshana Rudiakov, piano

Pièces pour la main gauche seulement, op. 9 
Brent D. Hugh, piano 

MP3.COM - 18 février 2002


dimanche 8 novembre 2015

Otello (Verdi)

Le billet suivant est mon Opéra du mois pour novembre 2015.



Le billet d’aujourd’hui propose non seulement un grand opéra de Verdi, mais souligne le décès plus tôt cette année du grand ténor « héroïque » canadien Jon Vickers.


Jonathan Vickers est né à Prince Albert, en Saskatchewan, dans une famille très religieuse. Jon était le sixième de huit enfants qui ont chanté et joué des instruments non seulement à l'église, mais aussi dans des pénitenciers!

Plutôt que de poursuivre une formation musicale après l’école secondaire, il choisit le marché du travail. Après avoir travaillé dans les épiceries et les grands magasins, Vickers obtient une petite bourse et s’inscrit au Conservatoire de Toronto. Admis en en 1950; il fera ses débuts professionnels en 1954 débuts (le Duc dans Rigoletto), et il sera sollicité dans une douzaine de rôles pour la radio et la télé de la CBC (dont une prestation télé en direct de Pagliacci) et au Festival d'opéra de Toronto. David Webster, directeur au Covent Garden, lui a envoyé un billet d'avion pour Londres, après une audition. Dans la saison 1956-1957 du Covent Garden, il a joué dans Un Ballo in Maschera et Carmen.

Peu de temps après, Vickers sera entendu un peu partout dans le monde dans les grands rôles de ténor lyriques. Afin d’imaginer l’envergure et l’endurance du chanteur, on notera  qu’il a chanté des dizaines de représentations comme  Tristan, Otello et Enée (Les Troyens). Il chantera tous ces rôles, dont cinq Otello, dans une période de six semaines au Met en 1974!


La « présence » de Vickers sur scène est, comme on le dit, légendaire. Ses performances ont souvent poussé ces rôles à l’extrême, comparable à Marlon Brando au cinéma -  Vickers pouvait combiner rage stupéfiante et une voix vertigineuse un moment, et un pianissimo dans la même phrase (comme, par exemple, dans le troisième acte d’Otello). Une dynamique vocale – et scénique – que peu d’artistes peuvent égaler, appréciée des mélomanes.

Au long de sa carrière, Vickers chantera le rôle titre d'Otello sur disque à deux reprises - en 1973 sous Karajan et en 1960 sous Serafin. C'est ce premier enregustrement que je partage avec vous aujourd'hui.

Bonne écoute!





mardi 3 novembre 2015

In Memoriam - Leonard Bernstein


Le billet suivant est ma sélection souvenoir pour novembre 2015.

Ce billet reprend le Montage # 18 (Commentaire original: 
http://itywltmt.blogspot.com/2013/09/montage-122-leopold-stokowski.html), 







C'est notre habitude annuele de réserver des billets pour le mois de novembre afun de souligner les grands disparus de l'année et ceux qui marquent un aniversaire. Ceci se veut le premier de ces billets pour 2015.

Le 14 octobre 1990 - il y a donc un peu plus de 25 ans - et quelques jours à peine après avoir annoncé sa retraite du podium, s'éteint Leonard Bernstein.

La retraite de Bernstein, fortement éprouvé par l'empĥysème causé par des décennies de tabagisme est en quelque sotte le résultat inévitable de sa dernière sortie en public comme chef, quelques semaines auparavant, au Festival de musique de Tanglewood, événement estival en banlieue de Boston, qui set de camp d’été pour le Boston Symphony Orchestra.
Nous somme fortunés que concert fut enregistré par la société Deutsche Grammophon, ce qui nous permet son audition dans le cadre de notre Sélection Souvenir de cette semaine.
Aucune introduction n’est nécessaire ici. Leonard Bernstein est une figure de proue, que ce soit comme vulgarisateur, comme chef ou comme compositeur. Son association avec le festival de Tanglewood et le BSO date de 1940, au moment où il rencontre Serge Koussevitzky et Aaron Copland. Au cours des 50 ans qui suivront, il dirigera des master classes en direction d’orchestre, et y découvrira des émules tels Seiji Ozawa et Michael Tilson-Thomas. Malgré une prophétie de Koussevitzky lui-même, c’est à New York et non pas à Boston que Bernstein prendra les rênes d’un orchestre majeur aux États-Unis, dirigeant la Philharmonique locale de 1959 à 1969, pour ensuite devenir son chef lauréat tout en entreprenant une carrière de chef itinérant dans les quatre coins du monde.
En cette soirée du 19 août, M. Bernstein dirigea deux œuvres majeures, et confia à un chef assistant de M. Ozawa, Carl St. Clair, la prestation d’une de ses compositions. Le choix des œuvres programmées, avec le recul, ajoute au cachet du concert.
Pour apprécier les prestations et le programme, il suffit de lire la critique (lien au texte original en anglais ci-dessous) du New York Times, de laquelle je citerai:

 […] M. Bernstein dirigea l’œuvre d’entrée (''Four Sea Interludes'' de ''Peter Grimes') et l’œuvre finale (la Septième symphonie de Beethoven) avec sa maîtrise coutumière. Toutefois il nous a apparu las, et sa flamboyance habituelle était mutée. […] Il se mit à tousser dans un mouchoir pendant le troisième mouvement du Beethoven. Et il nous a semblé vraiment exténué, dirait-on même en douleur, alors qu’il quitta la scène durant l’ovation finale.
Bernstein eut l’honneur de diriger la première américaine de Peter Grimes à Tanglewood en 1946, et les Four Sea Interludes sont maintenant solidement établies dans le répertoire symphonique du Royaume-Uni. En ce qui a trait à la Septième de Beethoven, vous pouvez comparer la prestation de ce soir-là à celle de son intégrale de 1978.

La critique du Times concernant la performance de M. Bernstein ce soir-là est plutôt élogieuse:

La sonorité des four interludes était plus grande et plus majestueuse que chez les interprétations britanniques plus réservées, avec un résultat très convaincant. Le Beethoven fut encore meilleur. Il fut présenté avec une perspective mûrie avec les années, qui veut dire plus lourd et lent que lors de prestations antérieures du chef. Certains diront que la partition fut trichée de son exubérance usuelle, en particulier le finale. En revanche, cette lenteur prêta une grandeur particulière à la prestation, et l’allegretto du deuxième mouvement fut particulièrement mémorable, chaque intervention des instruments frappant avec une force révélatrice.

La composition de Bernstein présentée ce soir-là fut Arias and Barcarolles. Composée originalement pour voix féminine et masculine avec accompagnement au piano quatre mains, le BSO présenta une version orchestrée par le compositeur Chinois Bright Sheng. Noire montage présente le reste extraits de la pièce, interprétés dans l’anglais et le yiddish original par le New York Festival of Song.
Suite à ce concert, Bernstein annula ses obligations prévues en Europe en raison de sa santé précaire, et il s’éteignait deux mois plus tard à sa résidence de Manhattan à l’âge de 72 ans.
Pour terminer, une citation de Bernstein rapportée dans l’avis de décès de l’artiste (texte anglais original) dans le Times:
«Je ne veux pas passer ma vie, comme Toscanini, à étudier et réétudier les même 50 pièces de musique (…) Je serais mort d’ennui! Je veux diriger. Je veux jouer du piano. Je veux composer pour Hollywood. Je veux écrire de la musique symphonique. Je veux écrire des bouquins et de la poésie. Et je crois pouvoir rendre justice à toutes ces ambitions.»
Ainsi se termine notre hommage à une vie dédiée à la musique sous toutes ses formes!

Bonne écoute!

samedi 31 octobre 2015

Programmation - novembre 2015

Les jours du site DOCSTOC sont comptés

Le site d’hébergement DOCSTOC annonce qu’il ferme ses portes en décembre, ce qui signifie que près de 200 de nos playlists détaillées ne seront plus disponibles. Heureusement, nous avons délaissé le site il y a quelques mois en faveur de l’Internet Archive pour nos playlists format PDF, mais il reste que l’essentiel de nos PDF sont sur DOCSTOC, et je n’ai tout simplement pas le temps ou l’énergie afin de prendre en main la tâche (herculéenne) de déménager tous ces fichiers… Je compte bien transférer dorénavant les PDF pour les sélections souvenir ou autres recyclages de baladodiffusions.

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Billets pour octobre

Comme le veyut nitre tradition annuelle, place spéciale ce mois-ci aux grands disparus.
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vendredi 30 octobre 2015

Frissons Classiques





Notre montage # 210 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast210


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NDLR - Ce billet est présenté "en tandem"sur MQCD Musique Classique (http://www.mqcd-musique-classique.com/forum/showthread.php?t=7700&pagenumber=)

Demain, en Amérique du Nord, une ribambelle de fantômes, sorcières et autres personnages déguisés visiteront les maisons après le crépuscule - l'Hallowe'en est, comme certains le disent, la "fête des enfants", l'occasion de quémander des friandises et une dernière grande activité extérieure enfantine avant l'arrivée de l'hiver.

L'Hallowe'en a son origine, en fait, avec la Toussaint, et se veut en fait une manifestation de spectres et autres morts-vivants (ou morts-morts...). En général, une soirée funsete et pleine de frissons, d'où notre sélection musicale pour cette semaine.

Qui dit frissons dit "films d'épouvante" et rien ne conjure l'image du château gothique hanté comme la Toccate et Fugue en ré mineur de J. S. Bach, notre entrée dans la matière pour ce montage. La version retenue est la version traditionnelle pour orgue.

Un film qu'on associe moins avec l'épouvante est le dessin-animé classique de 1940 Fantasia, qui - nonenstant nos souvenirs nostlgiques - renferme des vignettes tout de même effoyables - l'Apprenti Sorcier étant un bon example. Oui, on y propose Mickey, mais la prémice est tout de même loin d'être plaisante! La vignette finale dui film, une juxtaposition du Ciel et de l'Enfer, propose une orchestration du chef Leopold Stokowski du poème symphonique La Nuit au Mont Chauve de Mussorgski. Ces deux vignettes sont illustrées dans noyre montage.

Deux autres extraits fantômesques sont du lot - le trio "Ghost" (ou le fantôme) de Beethoven abec un trio de disparus dont la violoncelliste Zara Nelsova et le pianiste Glenn Gould. Aussi, yne fable musicale du compositeur de ma région Mark Bailey, qui s'inspire d'une légende de la vallée de l'Outaouais, où le manoir de la famille Moore serait hanté par le spectre de leur fille Ida, dédédée en 190. Un fanôme espi;ègle, mais un fantôme tout de même!

Le reste du montage contient des airs pleins de frissons dont la marche funèbre d'une marionette de Gounod, l'Antre du Roi des Montagnes de Grieg (dans sa version originale assortie de hurlements) et des pièces orageuses de Kerry Turner et Wendy Carlos.

Bonne écoute!






jeudi 15 octobre 2015

Vivaldi - New Philharmonia Orchestra - Leopold Stokowski ‎– Le Quattro Stagioni



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois d'octobre 2015.



La revanche du vinyle fait un retour ce mois-ci avec un enregistrement vieux de presque 40 ans et, par surcroît, un « plaisir coupable » - si ça se dit ainsi en français…

La discographie des Quatre Saisons de Vivaldi

Parmi les « tubes » incontournables de la musique classique on trouve les quatre saisons de Vivaldi. Un peu comme beaucoup de la musique de Bach, Vivaldi n’est pas forcément un compositeur privilégié par les artistes des premières heures du disque. Selon Wikipedia, le premier enregistrement de l’intégrale des Quatre Saisons fait l’objet d’un certain litige.
Selon plusieurs, c’est un enregistrement du violoniste Alfredo Campoli (tiré d’acétates-témoins d'une émission de radio française) datant de 1939 qui se mérite cet honneur. Le premier enregistrement électrique par Bernardino Molinari date de1942. Cet enregistrement est émis en Italie et par la suite aux États-Unis sur six 78-tours double face dans les années 1940.

En dépit d’avoir été annoncé à tort comme le « premier enregistrement » sur sa pochette, on reconnaitra que la première intégrale « sérieuse » et reconnue comme tel par les mélomanes est celle du violoniste Louis Kaufman, réalisé à New York lors de «temps morts» de studio (souvent la nuit…) . On crédite cet enregistrement comme celui qui amorce la renaissance de ces concerti, si on veut. L’intégrale Kaufman  a remporté le Grand Prix du Disque en 1950, fut élu au Grammy Hall of Fame en 2002, et est retenu en 2003, pour les archives nationales de la Bibliothèque du Congrès américain.

Dans ma collection personnelle, j’ai l’intégrakler Kaufman, celle signée par MM Stangdage et Pinnock (Archiv, 1982) et l’enregistrement d’aujourd’hui, une réédition vinyle d’un enregistrement supervisé par Leopold Stokowski à Londres avec le « new » Phlharmonia (London/Decca, 1966)
Pourquoi est-ce un plaisir coupable? Je suppose que c’est à  cause de son aspect "big band". Parmi toutes les versions – anachroniques – pour grand orchestre des Quatre Saisons, celle que j’affectionne le plus est cette gravure Phase 4 qui regorge des caractéristiques tonaleset de la couleur qu’on associe à Stokowski, tout en restant sincère et complètement délicieuse!

À plus de 45 minutes, l’intégrale est plus lente que la norme (HIP ou autre), mais comme notre soliste Hugh Bean l’a dit de la génération de Stokowski, "ils f disparaitre le temps".

Et Bean sait bien une chose ou deux à propos de cette génération de chefs, ayant servi comme co-leader, puis violon-solo de l’ "old" Philharmonia sous le grand Otto Klemperer. Hugh Bean était, par tous les comptes, l'un des plus meilleurs violonistes britanniques de son temps, un professeur titulaire au Conservatoire Royal de Musique et un chambrist accompli en plus d’œuvrer en concerto. Bean est bien connu pour ses interprétations sur disque du Concerto pour violon d'Elgar et de « Thee Lark Ascending » de Vaughan-Williams, gravés durant la même période que ces Vivaldi.

Bonne écoute!



IMAGE - 
Antonio VIVALDI (1678-1741)
Les Quatre saisons, extraites de "Il cimento dell'armonia e dell'inventione" op. 8 (nos 1-4)
Hugh Bean violon
Charles Spinks, clavecin
New Philharmonia Orchestra
Leopold Stokowski, direction
Entregistré au Kingsway Hall, London, 11 juin 1966
AAA, London VIVA Series, VIV 3


mardi 6 octobre 2015

Leopold STOKOWSKI (1882-1977)


Le billet suivant est ma sélection souvenoir pour octobre 2015.

Ce billet reprend le Montage # 122 (Commentaire original: 
http://itywltmt.blogspot.com/2013/09/montage-122-leopold-stokowski.html)





La sélection souvenir recycle un montage de septembre 2013 axé sur Leopold Stokowski, le chef d’orchestre légendaire qui œuvra sur des podiums pendant près de 70 ans.

Le nom Stokowski évoque un bon nombre de choses : un musicien « intelligent », un interprète sans égal, et une personnalité qui est caricaturée si habilement par les créateurs du petit dessin animé suivant:


Il y a un débat de fond chez les mélomanes lorsqu’on discute de Stokowski versus, disons, ses contemporains comme chef d’orchestre, Toscanini venant immédiatement à l’esprit. Si un est considéré comme un chef scrupuleux, adhérant strictement à la page telle que conférée par le compositeur, l’autre se veut un interprète, quelqu’un qui cherche à exploiter son instrument (l’orchestre dans ce cas-ci) dans toutes ses formes afin de réaliser une vision éduquée (parfois très personnelle) de la même partition. Toscanini n’était pas toujours d’accord avec le modèle de son confrère, allant même jusqu’à critiquer ses capacités de chef! Ironiquement, lors d’un conflit avec son employeur de la NBC, Toscanini fut absent du podium de «son» orchestre pendant une saison, et devinez qui fut son remplaçant…

La discographie Stokowski est massive (allant d’enregistrements du début de l’ère du microphone jusqu’au stéréo) égalé seulement par son vaste répertoire. Le montage d’aujourd’hui propose Stokowski comme chef et comme orchestrateur, dans des pièces allant du baroque à la musique du XXe siècle.

La formation musicale de Stokowski (né et formé en Angleterre) furt principalement comme organiste, et il s’en suit donc son grand respect pour la tradition baroque – et surtout la musique de Jean-Sébastien Bach.  Car nous discuterons de Bach et de transcriptions le mois prochain, j’ai plutôt choisi un enregistrement de Stokowski datant de 1966 pour la maison London/Decca des Quatre Saisons de Vivaldi. Cet enregistrement qui précède la vague de «musique authentique» suit donc la tradition établie de ces concerti avec des orchestres à grandes proportions. J’aime particulièrement cet enregistrement de l’Automne, qui surprend par son aspect intime. Notez le jeu du claveci dans le mouvement lent, qui se veut un deuxième instrument concertant, une dimension clairement influencée par l’approche Stokowski.

(Je proposerai l'intégrale des quatre saisons par Stokowski dans un billet Quinze que j'en pense dans un peu plus d'une semaine.)


Comme orchestrateur, Stokowski signera un grand nombre d’arrangements pour son propre usage (et, à l’origine, pour son orchestre de Philadelphie). Ses transcriptions de Bach sont célèbres (qui peut oublier la Toccate et fugue en ré mineur qui ouvre le Fantasia de Disney?), mais il se risquera avec des transcriptions de Vivaldi et du maître baroque Anglais Purcell, mon choix pour le montage. Deux de ses chefs-assistants, José Serebrier et Matthias Baemert, ont endisqué plusieurs de ces transcriptions qui ont un cachet un peu désuet mais font preuve de tant d’imagination! Le commentaire anglais ci-haut inclut une prestation de la même suite Purcell avec Stokowski dirigeant l’orchestre de la BBC lors d’une émission dédiée au chef et sa musique.

Stokowski lui-même livre une de ses nombreuses synthèses symphoniques de pages opératiques, qui se veulent des réexamens d’ouvrages non-moins célèbres. Son second regard des pages d’amour de Tristan und Isolde de Wagner est un exemple éloquent de ce genre de choses. Les chefs d’aujourd’hui, mponds confiants direz-vous, se contentent de sélections (ou de suites) d’extraits orchestraux de ballets et d’opéras. Clairement, les temps changent…

La dernière pièce au menu est une symphonie contemporaine, les Quatre Tempéraments de Carl Nielsen, jouée ici avec le concours de l’orchestre national de la radiodiffusion Danoise. Si on compare cette lecture à celle d’un chef spécialisé dans ce répertoire (comme Herbert Blomstedt), on concède qu’il y a une différence dans la conception d’ensemble. Ceci ne veut pas dire que la version Stokowski est moins bonne ou moins intéressante. Le public répond poliment – mais c’est aussi bien connu que le public scandinave n’est pas toujours exubérant! Pour moi, c’est une lecture fort satisfaisante d’une symphonie plutôt négligée.


Bonne écoute!





jeudi 1 octobre 2015

Programmation - octobre 2015

Les jours du site DOCSTOC sont comptés

Le site d’hébergement DOCSTOC annonce qu’il ferme ses portes en décembre, ce qui signifie que près de 200 de nos playlists détaillées ne seront plus disponibles. Heureusement, nous avons délaissé le site il y a quelques mois en faveur de l’Internet Archive pour nos playlists format PDF, mais il reste que l’essentiel de nos PDF sont sur DOCSTOC, et je n’ai tout simplement pas le temps ou l’énergie afin de prendre en main la tâche (herculéenne) de déménager tous ces fichiers… Je compte bien transférer dorénavant les PDF pour les sélections souvenir ou autres recyclages de baladodiffusions.

Si vous cherchez une playlist en particulier, passez-mopi un message et je me ferai un plaisor de l’offrir pour partage sur l’IA.

Billets pour octobre

Il existe un fil (fort mince) qui relie nos billets pour le mois d’octobre: le chef Leopold Stokowski

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