vendredi 1 mai 2015

En récital: Ciccolini & Satie





Notre montage # 196 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast196


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Nos B + B pour le mois de mai ont en commun la formule "en récital", mettant en vedette un pianiste d'hier ou d'aujoud'hui jouant des oeuvres du catalogue pianistique d'un seul compositeur.

Aldo Ciccolini avait eu 89 ans le 15 août dernier et nous a quitté il y a à trois mois à peine le 1er février dans sa maison d’Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine. Pour beaucoup, le grand pianiste français d’origine italienne restera comme l’un des représentants d’une certaine tradition française : un jeu souple et perlé, retenu quoiqu’expressif. Mais Aldo Ciccolini avait aussi, au crépuscule de la maturité, laissé affleurer l’héritage hédoniste d’Alfred Cortot, ainsi que l’amour immodéré qu’il portait à l’opéra et au bel canto de ses ascendances napolitaines.

Né à Naples le 15 août 1925 dans une famille mélomane, Aldo Ciccolini travaille d'abord le piano, puis la composition, avant de remporter prix sur prix et de se voir confier une classe au Conservatoire dès 1947.

Deux ans plus tard, il triomphe du redoutable concours Marguerite Long-Jacques Thibaud à Paris, où il s'installe. Sa carrière internationale démarre en 1950 à New York, sous la direction de Dimitri Mitropoulos. On le présente déjà comme un ardent défenseur des musiciens français les plus connus, Debussy et Ravel.

Mais pas seulement. Il exhume des compositeurs négligés par la critique, tels Erik Satie, Valentin Alkan, Déodat de Séverac, Emmanuel Chabrier ou Alexis de Castillon.

Modeste, il se considère, non pas comme un maître à imiter, mais comme un passeur de flambeau. «Il n'y a, dit-il, rien de plus émouvant que de voir le talent d'une jeune fille ou d'un jeune homme se développer comme une fleur».

Nous retrouvons Ciccolini dans la musique d'Erik Satie pour ce montage, extraits de son intégrale de l'oeuvre pour piano du compositeur (ca. 1971). Elève raté, dévoué à des cultes religieux discutables mais d'abord et avant tout excentrique, Erik Satie vit une exitence austère dans un logis qui déborde d'objets disparates. En fait, si complet fut le batatras dans lequel il vivait, qu'on a retrouvé des dizaines d'ouvres inédites dans les poches de ses vestons, ou dans l'antre de pianos désaffectés.

Mes choix pour le montage couvrent l'ensemble de sa carrière musicale, tout en évitant les oeuvres de son catalogue trop fréquentées (comme les Gnossiennes et les Gymnopédies),

Bonne écoute!

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