mercredi 30 septembre 2015

C'est arrivé le 30 septembre 1935



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de septembre 2015.



Il y a 80 ans aujourd'hui avait lieu la première de l'opéra de George Gershwin Porgy and Bess au Colonial Theatre de Boston—une répétition générale pour la production qui prendra l'affiche pour 124 soirs à New York.

La distributin originale pour cette production met en vedette un ensemble de chanteurs noirs avec entre autres Todd Duncan (Porgy) et Anne Brown (Bess), Warren Coleman, Helen Dowdy, Georgette Harvey, Edward Matthews, et l'Eva Jessye Choir.

Pour un "grand opéra", 124 représentations est un succès, mais pour Broadway (et les frères Gershwin), il s'agît là d'une déception. Comment expliquer ce résultat? Est-ce la formnule opératique, le sujet, ou (oserais-je le dire à haute voix) la distribution noire sur les rampes d'un Bradway blanc?

Sans doute "toutes ces réponses".

Au cours de mes préparatifs pour ce billet, j'ai déniché un excellent article (en anglais) qui examine l'oeuvre et sa réception publique. Voici l'hyperlien:


http://classicalnotes.net/opera/porgy.html

Dans un article pour le site Sound Fountain, on propose un survol de la discographie "sérieuse" de cet opéra, et on y explique qu'à cause de la réception tiède, on n'a pas invité la distribution originale en studio afin de graver un enregistrement du genre "cast album". Toutefois, en 1942, Porgy est ramené sur Broaway et, finalement, c'est le triomphe commercial et critique escompté.

La maison Decca, qui avait entamé un enregistrement en 1940 avec des membres de la distribution originale (plusieurs ayant participé à sa résurrection de 1942), complète l'oeuvre en studio en 1942 et c'est cet enregistrement - celui qui rassemble le plus grand nombre des artisans de la première heure - que je vous propose d"écouter aujourd'hui.

Bonne écoute!



George GERSHWIN (1898-1937)
Porgy and Bess (1935)
(Sélections)

Anne Brown (Soprano)
Todd Duncan (Bariyton)
Eva Jessye Choir
Membres de la distribution New-Yorkaise originale
Decca Symphony Orchestra
Alexander Smallens, direction
DECCA "Personality Series"

Argument  - http://www.universalis.fr/encyclopedie/porgy-and-bess/
Livret - http://www.opera-arias.com/gershwin/porgy-and-bess/libretto/

mardi 15 septembre 2015

Porgy and Bess - Version Jazz



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de septembre 2015.



NDLR: Quinze que j'en pense reprend du service, remplaçant mes interventions du mardi sur MQCD Musique Classique. Après les vacances, j'ai décidé de "réduire" es interventions, et deux fois par mois, c'est assez..

Ce mois-ci marque le 80e anniversaire de la création de l'opéra de Gershqin Porgy and Bess, et ke souligne l'occasion sur QQJP avec le premier de deux billets qui proposent des extraits - ou plutôt, des réalisations - de cet opéra.

La discographie Porgy est vaste - des versions scéniques traditionelles, à la trame sonore de la version cinématographique, et bien sûr les nombreuses interprétations de numéros individuels. Toutrefois, la communauté du jazz a embrassé cet opéra, et je voulais souligner aujourd'hui deux exemples plus spécialement.


Deux disques, en effet, font grande impression pendant les années 1950, le premier d'entre eux étant l'album-concept de 1958 avec Miles Davis, secondé par l'arangeur Gil Evans. Il s'agît-là de l'album le plus populaire de Davis, et un des grands succès du jazz instrumental.




En 1956, l'arrangeur Russell Garcia réalise le premier album jazz basé sur l'opéra (
The Complete Porgy and Bess), et il reprend du service quelques années plus tard auprés de deux géants du jazz - Louis Armstring et Ella Fitzgerald.

Ce dernier album est mon choix pour Jadis sur Internet  ce mois-ci, et je vous l'offre depuis l'Internet Archive intégralement.

Bonne écoute! 


George GERSHWIN (1898-1937)
Porgy and Bess (1935)
(Voir la pochette ci-dessous)
Louis Armstrong - voix soliste et trompette
Ella Fitzgerald - vois soliste
Paul Smith - piano
Alvin Stoller - batterie
Orchestre de studio
Russell Garcia - Chef et arrangements

Verve MGV 4011-2




vendredi 11 septembre 2015

Opéra Afro-Américain





Notre montage # 209 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast209


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Mes trois prochains billets sur l’Idée Fixe servent d’hommage au 80e anniversaire de la création  de l’opéra-folk de George Gershwin Porgy and Bess.

Porgy est considéré par plusieurs comme étant le porte-étendard des opéras qui explorent le sujet de la minorité moire en Amérique après l’émancipation des esclaves, alors qu’ils composent avec la majorité blanche et ses préjugés. Les personnages de Porgy vivent dans une communauté “en marge ”de la société dite “Américaine”.

Le montage d’aujourd’hui fait la démonstration que le répertoire lyrique Américain a tout de même un bon nombre d’œuvres qui explorent le sujet à leur façon, à commencer avec le premier opéra, qui est à mon avis le seul de l’échantillonnage d’aujourd’hui qui est vraiment afro-américain.

Le compositeur Scott Joplin est reconnu aujourd’hui comme l’un des pères du ragtime (avec Eubie Blake, un autre artiste noir). M. Joplin, qui se considérait un artiste sérieux, a d’ailleurs écrit deux opéras au début du XXe siècle. Le premier – hélas perdu – est A Guest of Honor (trad. Lit. L’invité d’honneur, 1903) se veut une recréation lyrique d’un fait divers de l’époque, la visite officielle du leader noir Booker T. Washington lors d’un diner à la Maison Blanche avec le Président Roosevelt.

Son second opéra, plus ambitieux, est Treemonisha (1910, rev. 1972). L’action se déroule dans un domaine délabré de l’Arkansas en 1884. L’héroïne du titre est une adolescente qui a appris à lire et écrire et qui veut inculquer ces rudiments à la population noire. S’opposent à elle une ribambelle de charlatans qui abusent de leur crédulité. Elle sera enlevée par ces malfaiteurs et sauvée in extremis alors qu’on s’apprête à la jeter dans un nid de guêpes. La communauté reconnait la valeur d’une formation éducative et se rallie derrière elle.

Treemonisha, comme l’opéra précèdent, était cru disparu mais fut revu et orchestré entre autres par le regretté Gunther Schuller, qui le prépare pour le Houston Grand Opera en 1972. La version de concert propose cette semaine vient d’un orchestra Norvégien.

La liste des comédies musicales et opérettes qui pataugent la frontière entre la chansonnette et l’opéra est fort nombreuse, et il y a un grand nombre d’exemples de distributions “opératiques” qui ont monté ces œuvres comme des opéras - West Side Story, South Pacific et Show Boat sont trois exemples notoires.

Inspiré du roman d’Edna Ferber, Show Boat (1927) est une collaboration de Jerome Kern (musique) Oscar Hammerstein II (paroles) qui suit les péripéties d’une troupe de troubadours ambulants le long du Mississippi entre 1887 et 1927. L’œuvre aborde des sujets controversés, dont les relations entre blancs et noirs et l’amour tragique qui chevauche les décennies.  Parmi les airs familiers on rappelle "Ol' Man River", "Make Believe", et "Can't Help Lovin' Dat Man".

Le Cleveland Orchestra, sous Artur Rodziński, commande en 1941 Show Boat: A Scenario for Orchestra, un pastiche qui recoupe les grands airs de la Comédie Musicale – c’est leur enregistrement de l’époque qui fait le montage de cette semaine.

Comme dernière sélection cette semaine, une œuvre de scène signée Gershwin qui précède Porgy par Presque 15 ans. Pendant les années 1920, Gershwin et le parolier Buddy DeSylva considèrent un projet d’opéra en un acte verismo (à la Pagliacci) sis dans le quartier noir de Harlem. Ils discutent du projet avec le chef Paul Whiteman, qui encourage le producteur George White de l’inclure dans sa revue annuelle, les Scandals. C’est dans l’édition de 1922 de cette revue qu’on retrouve Blue Monday (Opera à la Afro-American).

Comme Pagliacci, la thématique de la jalousie et du meurtre tragique sont à l’avant-scène, avec une finale un peu fleur-bleue.

Le montage propose une performance intégrale de l'opéra, sous le cef Erich Kunzel.

Livret - http://www.karaoketexty.cz/texty-pisni/gershwin-george/blue-monday-606470

Bonne écoute

mardi 1 septembre 2015

By George!


Le billet suivant est ma sélection souvenoir pour septembre 2015.

Ce billet reprend le Montage # 79 (Commentaire original: 
http://itywltmt.blogspot.com/2012/11/montage-79-in-memoriam-george-gershwin.html)




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La sélevtion souvenir reprend notre hommage au compositeur George Gershwin, décédé en 1937, deux mois à peine avant son 40e anniversaire de naissance.
On ne peut que spéculer à savoir ce que M. Gershwin aurait fait s’il aurait vécu un autre 40 ans… Les dernières ann.ées de sa vie furent investis dans un projet d’envergure (son grand opéra Porgy and Bess) et des collaborations hollywoodiennes avec son frère Ira. On auraoit pu s’attendre, sans doute, à d’autres musiques de film, et sans doute d’autres aventures ,musicales pour la salle de concert ou même la scène.
La vaste majorité de la production Gershwinienne se trouve dans le domaine de la chanson, et plus spécifiquement la tradition de la comédie musicale (il en signera plus d’une quinzaine). La plupart de mes sélections cette semaine sont des adaptations instrumentales de ses chansons.
Earl Wild et ses études
Le montage commence avec une poignée de sélections parmi les sept études “de virtuosité” que le pianiste et arrangeur Earl wild créa à paritr de sept chansons de Gerhwin.

Il serait facile de dire que les chansons populaires de Gershwin sont des chansonnettes, des tubes dans le sens le plus commercial du terme – mais ce seraiot nier leur subtilité et leurs riches harmonies, qui forment le carburant qui alimente ces études de virtuosité. Voidi l"intégrale:




Des chansons, telles quelles ou à la mode
Peu importe si on attaque les chansons de Gershwin sans faôn (comme MM. Gould et Kostelanetz) ou si on laisse l’âme des grands jazzmen (Parker, Hyman et Goodman) ré-inventer ces grands standards, le résultat reste tout à  fait satisfaisant!
Porgy and Bess
Georges Bizet n’a que comme dernier souvenir l’échec de Carmen – et la même chose s’applique à Gershwin eyt son grand opéra. Depuis bientôt 50 ans (grâce à la version cinématograophiqye de M. Preminger et la direction musicale d’un jeune Andre Previn), Porgy est considéré comme la plus gramde œuvre de son genre à avoir vu le jour depuis la plume d’un compositeur né en Amérique. En plus d’extraits dirigés par M. Previn, on entend aujourd’hui des adaptations signées Miles Daviis et Oscar Peterson de certains des arias les plus connus.
Le Gershwin “classique”
L'an dernier, j’ai monté An American in Paris, et j’ai programmé aujourd’hui une adaptation d’extraits de ce poème symphonique par le trompettiste Harry James. En plus,je vous invite à entendre Gershwin jouer Gershwin…

Gershwin était un pianiste réputé, créant lui-même ses préludes pour piano lors d’un récital à l’hôtel Roosevelt de New-York. En 1928, il signe un enregistrement pour la maison Columbia:


En plus d’enregistrements en studio, Gershwin signera un bon nombre de prestations pour des facteurs de rouleaux pour piano mécanique. Je vous propose d’ailleurs de lire un article quei discute du sujet en profondeur (en anglais, http://www.richard-dowling.com/GershwinRollsNotes)
Un de ces rouleaux, qui date de 1925, fut l’objet d’une expérience sur disque de la part de Michael Tilson Thomas (comme Previn, en début de carrière). Tilson-Thomas dirige un ensemble de pigistes (“Columbia Jazz Band”) dans une performance de la célèbre Rhapsody in Blue avec le rouleau frappé par Gershwin agissant comme soliste. A noter le temps d’exécution de 13 minutes et quelques, comparativement aux 18 minutes habituelles – M. Gershwin joue toutes les noites, je peux vous l’affirmer. Quel train d’enfer!
Bonne écoute!
 

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