mardi 29 décembre 2015

La flûte enchantée



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de décembre 2015.




Pour mon dernier Quinze que j’en pense de 2015, permettez-moi une petite indulgence – un de mes rares billets qui proposent un opera complet, de mur à mur, Mon cadeau du Nouvel An, quoi…

Mozart nous a laissé une vingtaine d’opéras, certains peu joués, d’autres montés à outrance. La pénultième œuvre du groupe, la Flûte Enchantée, se veut un opéra (en fait, un singspiel,  qui se traduit chanté-parlé) qui est un peu difficile à caser – est-ce une comédie ou un drame? En fait, on a affaire à tout le moins à une histoire fantastique dans tous les sens du terme!

La formule singspiel telle que vécue au temps de Mozart est un peu démodée, mais il est clair que la Flûte fut conçue pour être « un hit ». Vous direz que le livret n’offre pas grand-chose à M. Mozart, mais il en tire le maximum, et propose des moments qui eux sont loin d’être démodés, même près de 225 ans plus tard.

La flûte, montée pour la première fois à Vienne en 1791, se veut « un spectacle », assorti de musique mais également d’effets visuels, un conte en soi plutôt qu’une comédie romantique, on y retrouve le brave prince qui doit sauver une princesse retenue prisonière – en soi, rien d’extraordinaoire, c’est un thème parcouru mille et une fois au cours des siècles. Ajoutons un affreux serpent gigantesque, des spectres qui apparaissent sans avertissement afin de sauver notre héros in extremis. Cet épisode du premier acte se veut tous à fait « épeurant » mais tout autant magnifique grâce au traitement musical. 

Pas très comique…

Le scénario propose ensuite sa part de rebondissements – qui sont « les bons » et qui sont « les méchants »? Les ravisseurs de la Princesse s’avèrent moins méchants que la soi-disant bonne Reine de la Nuit, qui se révèle maléfique et – de plus – pousse les limites vocales de son interprète dans un aria tout aussi célèbre qu’ahurissant!

Monter cet opéra exige qu’on joue les scènes sérieuses sérieusement et les scènes comiques « comiquement ». Afin d’apprécier pleinement le spectacle, on se doit d’assister à une représentation sur le vif car, uniquement armé d’une piste audio, beaucoup de l’action est perdue, exigeant l’aspect visuel. Toutefois, dans l’enregistrement «live » retenu, on a droit au prix de consolation – une belle projection vocale et un jeu sincère.

Bonne écoute, et bonne année 2016!

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Die Zauberflote, K. 620
Opéra en deux actes, livret allemand: Emanuel Schikaneder

DISTRIBUTION PRINCIPALE
Pamina: Julia Kleiter
Reine de la Nuit: Albina Shagimuratova
Tamino: Matthew Polenzani
Papageno: Nathan Gunn
Narateur: David Pittsinger
Sarastro: Hans-Peter König

Metropolitan Opera Orchestra
Adam Fischer, direction
Diffusion en direct, 10 avril, 2010
(Introduction parlée de Mme Juntwait incluse)

Argument  - http://www.olyrix.com/oeuvres/630/la-flute-enchantee/argument
Livret - http://www.opera-arias.com/mozart/die-zauberfl%C3%B6te/libretto/

Hyperlien - https://archive.org/details/04ActII

Bilan Annuel 2015

L’heure est venue pour notre bilan annuel pour 2015 – une année transitoire pour nos blogs. J’y reviendrai un peu plus loin…

Les faits saillants : notre 200e montage, des survols du concerto et de la musique de MM. Mendelssohn et Bruch, en plus d’un court échantillonnage des concertos pour piano de Mozart. Notre pot-pourri vidéo pour 2015 se trouve à la fin du billet, mince soit-il cette année.

En effet, 2015 est une année de changements sur L’Idée Fixe (et sur MQCD Musique Classique), et ça s’explique très simplement – le temps, c’est une ressource précieuse et, au cours des derniers mois j’ai eu une pénurie de temps libres. Dans le passé, j’ai eu ma quote-part de voyages d’affaires, et de soirées dans des chambres d’hôtel que j’ai pu consacrer à préparer mes trucs pour le blog. Toutefoius, 2015 fut assez sédentaire pour moi. De plus, il y a eu des travaux de rénovation à domicile. Puis, sous la recommandation de mon médecin de famille, plus de temps consacré à l’exercice physique, histoire de combattre des fléaux qui accompagnent la vieillesse et une vie (trop) sédentaire.

Ceci explique pourquoi, à la fin de l’été, je n’avais pas assez de matériaux, et pas assez de temps pour en préparer. J’ai eu peine à « fournir » les quatre montages. Pas beaucoup d’autres playlists et à peu près plus d’opéras. Mes listes de titres et de billets sont loin d’être mises à jour!

Les choses risquent de continuer ainsi pour plusieurs mois encore. Ceci explique pourquopi je maintiendrai une présence « minimale » pour les mois à venir. J’ai espoiur de trouver l’équilibre souhaité, mais j’entrevois une présence réduite ici et sur MQCD pour la majorité de l’année 2016.


Afin de me donner un peu plus de flexibilité, je ne promets plus de « dates d’émission » - mes billets de programmation risquent d’être moins fréquents. Et MQCD – j’y serai sûrement moins actif.

Courage! J'ai un petit projet en tête (in English first) que je pense mettre en place autour du mois d'avril. A suivre..

Aux retrouvailles et, bien sûr, Bonne Année 2016!

Pierre



DERNIERE HEURE

Notre répertoire des opéras (à jour jusqu'à 2015)


vendredi 25 décembre 2015

Noël





Notre montage # 212 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast212


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Joyeux Noël!

Ce nouveau B + B - notre dernier pour 2015 - propose de la musique pour l'occasion de Noël; des titres traditionnels et mdernes provenant des répertoires populaire et classique.

Parmi les titres spécifiques on compte Minuit, Chrétiens (Adolphe Adam), une charmante promenade en traîneau (Frederick Delius)  et le concerto grosso "de Noël" de CorelliBemjamin Britten et Ralph Vaighan-WIlliams proposent des variations sur des cantiques Anglais bien cinnus, et Marcel Dupré y va même d'une courte écartade de Noël inspirée aussi d'un cantique bien connu.

Des harmonies exécuent des potpourris de cantiques traditionnels assemblés par André JutrasAldo Forte et Leroy Anderson. (Mes excuses si certaines chansons se rép;tent!) et même notre crooner national, le regretté Fernand Gignac y va d'un potpourri que notr famille avait jadis parmi ses 45 tours!

Enfin, Mikhail Pletnev propose une suite pour piano seule avec les grands moments du Casse-noisette. Pour ceux que ça intéresse, vous trouverez le ballet complet dans un B + B de 2013 ici.

Bonne écoute!

mardi 15 décembre 2015

Tchaïkovski, New Philharmonia Orchestra, Riccardo Muti ‎– Symphonrie no. 1



Le billet suivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de décembre 2015.



Vu à Ottawa ce week-end dernier – un voisin a passé la tondeuse sur sa pelouse – le 12 décembre! Pour ceux d’entre vous qui restent sceptiques à propos du réchauffement planétaire, voici là une preuve tangible! En décembre au Canada, nous avons normalement eu à composer avec une bonne tempête de neige ou deux avant Noël. Cette année toutefois, ma pelle n’est sortie du garage qu’une seule fois, et il y a eu in épisode de verglas, et c’est tout.

Ce n’est que partie remise, j’en suis persuadé. Mais que faire, particulièrement alors qu’on cherche à se mettre dans le bain pour le temps des fêtes, pour créer une atmosphère hivernale et enneigée? Heureusement pour les mélomanes, il y a M. Tchaïkovski!

Qui parle Tchaïkovski et temps des fêtes parle Casse-Noisette ou des Caprices d’Oxanne. Il y a toutefois une pièce un peu négligée – sa première symphonie. Négligée car on a tendance à se concentrer sur son triptyque des symphonies 4, 5 et 6 – pleines d’angoisse et d’images pathétiques – et à oublier ses trois premières, moins noiures mais tout autant imbibées des traits qu’on associe au maître Russe.

Composée entre 1866 et 1868 (et revue près d’une décennie plus tard), la première symphonie de Tchaïkovski (à l’instar de son contemporain Brahms) a eu une gestation difficile. Si on lit les lettres du compositeur à ses proches pendant la période en question, il souffre d’in manque de confiance, et se laisse trop facilement influencer par les critiques et suggestions de ses collègues.

En dépit de ces difficultés, Tchaïkovski considèrera cette symphonie comme une de ses préférées (faisant parfois référence à un péché de jeunesse). Dédiée au pianiste et fondateur du Conservatoire de Moscou Nikolay Rubinstein (qui dirigera la première dans sa version originale en 1868), l’œuvre se mérite le sous-titre ”songe d’hiver”, et deux des mouvements ont des sous-titres tous aussi évocateurs, suggérant qu’à un moment donné, la symphonie sous-entendait un programme qui n’aurait pas survécu.

Tant qu’à la prestation retenue, elle est de 1975, sous la baguette du chef Italien Riccardo Muti. La réputation de M. Muti n’est plus à faire – un chef adulé, il a toutefois eu sa quote-part de controverse (notamment une querelle avec la direction de La Scala qui causa un divorce notoire). Néanmoins, on souligne une relation plus harmonieuse avec la Philharmonique de Vienne (qu’il dirigera au Nouvel An à quelques reprises) et un séjour prolongé avec l’Orchestre de Philadelphie. Aujourd’hui au commandes de l’Orchestre de Chicago, il succéda au début des années 1970 au grand Klemperer à l’orchestre Philharmonia comme chef principal. Cet enregistrement (faisant partie d’une intégrale des symphonies de Tchaîkovski, initiative qu’il reprendra au numérique à Philadelphie) est tout à fait remarquable, et survit admirablement les quatre décennies qui se sont écoulées depuis son enregistrement.

Normalement, cette chronique propose des clips YouTube, et j’avais effectivement identifié un clip pour accompagner ce billet. Toutefois,, le clip est disparu in extremis ce qui explique pourquoi je partage cette prestation par le truchement d’un hyperlien.


Bonne écoute!




Pyotr Ilyich TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Symphonie No.1 en sol mineur, op. 13 (TH 24) " Winter Daydreams" (Зимние грезы)
New Philharmonia Orchestra
Riccardo Muti, direction
LP AAA, Angel RL-32013
(Studio, 1975)

mardi 1 décembre 2015

Une loge au cinéma


Le billet suivant est ma sélection souvenoir pour décembre 2015.

Ce billet reprend le Montage # 20 (Commentaire original: http://itywltmt.blogspot.ca/2011/09/montage-20-suite-at-movies-une-loge-au.html
), 






Je vous invite cette semaiine à trouver refuge de la folie du magasinage en visitant une salle de cinéma.

Et quoi de mieux qu'uin petit jeu de mots, le mote anglais pour "loge" est "suite", et je vous propose des uites de concert bas.ées sur des musdiques de film.

Musique et cinéma vont main dans la main, et ce depuis les films silencieux, en passant par les comédies musicales, et finalement les longs métrages de grande envergure, avec leurs trames sonores envoûtantes. Les compositeurs du début du XXie siècle, à commencer par Saint-Saëns et en passant par les examples choisis aujourd'hui vous mettront sûrement dans le bain cinématographique.

Nos suggestions comptent des contributions de compositeurs comme Serge Prokofiev et Sir William Walton, mieux connus pour leurs oeuvres sérieuses, ainsi que George Gershwin (qui oeuvra à Hollywood peu de temps avant son décès en 1937) et Nino Rota et John Williams, qui sont principalement reconnus pour leurs trames sonores, quoiqu'ils ont créé des ouvrages plus sérieux.

Bonne écoute!
 

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