vendredi 26 février 2016

Symphonies classiques





Notre montage # 216 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast216



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Après une courte série de montages dédiés à la musique de chambre, notre regard tourne vers la musique orchestrale, et plus spécifiquement la symphonie dite « classique ».

En effet, la formule de la symphonie qui se développe au cours du XVIIIe siècle et perfectionnée par Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart s’étale sur quatre mouvements – le modèle initial étant la forme tryptique « rapide-lent-rapide » à laquelle on ajoute une « menuet avec trio ». Le trio, dans ce cas-ci, est un motif joué originalement par un trio d’instruments (comme un basson et deux hautbois, par exemple) qui s’insère entre l’exposition et la récapitulation d’un menuet. Ce motif, emprunté du baroque, peut impliquer plus de trois instruments dans un orchestre, mais reste tout de même un « trio ». Tradition oblige!

Ainsi, la symphonie classique typique, comme celles proposées dans le montage d’aujourd’hui offrent quatre mouvements de caractère et dynamique distincts, et suivemnt scrupuleusement l’ordre suivant :

  • 1er mouvement: allegro (rapide) de forme sonate
  • 2ème mouvement: andante (lent)
  • 3ème mouvement: menuet avec trio
  • 4ème mouvement: (final) allegro ou presto (rapide).

Haydn a écrit plus de 100 symphonies, mais c’est avec Mozart (qui en a écrit 41) et surtout Beethoven (avec 9 symphonies) que la symphonie a acquis ses véritables lettres de noblesse. Elle est devenue l’œuvre la plus importante d’un compositeur qui y met toute sa science et toute son âme, ce qui explique  qu’elles soient généralement si peu nombreuses dans son œuvre.

MM. Haydn et Mozart sont en évidence dans le montage de cette semaine – la 22e symphonie de Haydn sert d’entrée en matière, et exige un complément modeste de deux cor anglais, deux cors, timbales, cordes, continuo (dans la prestation retenue, un clavecin est du nombre). La symphonie est surnommée « le philosophe » en référence à la sonate du premier mouvement, qui est interprétée comme une dispute entre les cors et les cors anglais, un peu comme un maître et ses élèves. On peut même y entendre un motif d’horloge (tic-tac) qui suggère le maître qui considère les propos des élèves avant d’offrir son intervention.

De Mozart, j’ai rettenu sa « petite » symphonie en sol mineur K. 183, que les cinéphiles reconnaîtront comme le motif d’entrée du film Amadeus. L’usage ici de « petite » est afin de la distinguer de sa grande sœur, la symphonie K. 5550 (ou sa 40ieme).

Pour compléter le programme, j’aurais pu faire appel à la symphonie « classique » de Prokofiev, qui fut l’objet de la revanche du vinyleen 2015. Toutefois, j’ai plutôt opté pour un compositeur moins fréquenté, le « Petit Mozart d’Espagne », Juan Crisóstomo Jacobo Antonio de Arriaga y Balzola.

Cinquante ans jour pour jour après la naissance de Johannes Chrysostomes Wolfgangus Theophilus Mozart – oui, notre même Amadeus, Juan Simón de Arriaga, organiste de renom, souhaite donner à son fils l'équivalent espagnol des deux premiers prénoms de Mozart, ce qui lui méritera le surnom ci-haut mentionné. Il partage avec Mozart la distinction d’une carrière fulgurante et brève (il mourra 10 jours avant son vingtième anniversaire).

Jeune garçon, Arriaga participe aux activités de l'Académia Filarmónica de Bilbao. À 9 ans, il compose un quatuor à cordes dont il tient le second violon. Son père décide d'envoyer son fils au Conservatoire de Paris. Il y reçoit l'enseignement de Pierre Baillot pour le violon et de François-Joseph Fétis pour l'harmonie et le contrepoint. En 1823, il est nommé assistant de Fétis dans les classes d'harmonie et de composition.

Durant son séjour à Paris, il compose des œuvres dramatiques, quelques pièces liturgiques, trois quatuors à cordes et une étonnante symphonie en ré mineur (Sinfonía a gran orquesta) dont l'argument principal est la tonique mineure.

Bonne écoute!




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