vendredi 30 septembre 2016

Wintereise



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de septembre 2016.




Une de mes premières interventions dans ces pages était le survol d’une paire artiste-oeuvre incontournable: Glenn Gould et les variations Goldberg. Pour cette quinzaine, je propose un couplage similaire: en effet, peu d’artistes ont eu une relation aussi intense avec une œuvre musicale que le baryton allemand Dietrich Fischer-Dieskau avec Winterreise de Schubert.

Winterreise (trad. Lit. Le voyage d’hiver) est un recueil de lieder qui met en musique 24 poèmes de Wilhelm Müller, le deuxième recueil de textes de cet auteur (l’autre étant Die schöne Müllerin, D. 795). Les deux furent écrits pour ténor, mais on l’a transposé pour d’autres timbres, suivant l’example meme de Schubert qui aurait accompagné son ami, le baryton Johann Michael Vogl. Vogl, lui-même un homme de lettres, considérait les lieder de Schubert comme des œuvres « d’inspiration divine, expression de clairvoyance musicale ».

Selon la revue détaillée de Carnets sur sol , DFD aurait enregistré les Winterreise – en studio ou en public – onze fois: 1955, 1963 et 1972 accompagné par Gerald Moore , 1966 avec Jörg Demus, plus tard avec Daniel Barenboim, Alfred Brendel et une ultime fois en 1990 avec Murray Perahia pour ses 65 ans.

Choisi parmi ces enregistrements, mon partage d’aujourd’hui est une prestation publique de DFD avec Gerald Moore au festival Pablo Casals à Prades datant du 3 juillet 1955.
Le récital, croqué sur le vif par un radiodiffuseur français, a ceci de particulier: une panne d’électricité interrompt la performance de ‘Der Lindenbaum’, et quoique je suis sûr que « the show went on » dans l’église en question, aucun enregistrement du 24e lied.er n’’a survécu. Pour l’édition émise par INA Musique, on a remplacé cette plage par la version avec Hertha Klust (Radio berlinoise, 1953).

Pour ceux qui sont familiers avec l’enregistrement en studio avec Moore contemporain au récital, les interprétations seront familières, moins le soupçon d’adréaline injecté par la présence du public.

(Intercaé ci-bas, une paire de clips YouTube afin de vous offrir un avant-goût du récital).

Bonne écoute!


Franz SCHUBERT (1797-1828)
Winterreise (Le voyage d’hiver), D. 911 [op. 89]
Recueil de 24 lieder, textes deWilhelm Müller

No. 1 Gute Nacht: Fremd bin ich eingezogen

No. 2 Wetterfahne: Der Wind spielt mit der Wetter fahne
No. 3 Gefrorne Tränen: Gefrorne Tropfen fallen von meinen Wangen ab
No. 4 Estarrung: Ich such im Schnee vergebens nach ihrer Tritte Spur
No. 5 Der Lindenbaum: Am Brunnen vor dem Tore
No. 6 Wasserflut: Manche Trän' aus meinen Augen
No. 7 Auf dem Flusse: Der du solustig rauschtest
No. 8 Rückblick: Es brennt mir unter beiden Sohlen
No. 9 Irrlicht: In die tiefsten Felsen gründe lockte mich ein Irrlicht hin
No. 10 Rast: Nun merk ich erst, wie müd ich bin
No. 11 Frühlingstraum: Ich träumete von bunten Blumen

No. 12 Einsamkeit: Wie eine trübe Wolke durch heitre Lüfte geht
No. 13 Die Post: Von der Strasse her ein Posthorn klingt
No. 14 Der greise Kopf: Der Reif hat einen weissen Schein mir
No. 15 Die Krähe: Eine Krähe war mit mir
No. 16 Letzte Hoffnung: Hie und da ist an den Bäumen manches bunte Blatt zu sehn
No. 17 Im Dorfe: Es bellen die Hunde
No. 18 Der stürmische Morgen: Wie hat der Sturm zerrissen des Himmels graues Kleid
No. 19 Täuschung: Ein Lieht tanzt freundlich vor mir her
No. 20 Der Wegweiser: Was vermeid ich denn die Wege
No. 21 Das Wirtshaus: Auf einen Totenacker hat mich mein Weg gebracht
No. 22 Mut: Fliegt der Schnee mir ins Gesicht
No. 23 Die Nebensonnen: Drei Sonnen sah ich am Himmel stehn
No. 24 Der Leiermann: Drüben hinterm Dorfe steht ein Leiermann
Dietrich Fischer-Dieskau, baryton
Gerald Moore (1-23) et Hertha Klust (24), piano
1955 (1-23) et 1953 (24)

INA Mémoire Vive IMV058

L’Ordinaire de la messe





Notre montage # 231 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast231


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Le B+B de cette semaine considère la messe dans le contexte musical - une oeuvre chorale basée sur les sections chantées de la lithurgie dominicale. Ces ections sont, dans le cas d'une messe dite ordinaire le Kyrie, le Gloria, le Credo, Sanctus et Benedictus et l'Agnus Dei.

La tradition msicale de la messe date du Chnt Grégorien datant du VIIie siècle, mais occuoe une grande place dans le répertoire sacré de la tradition des deriiers 500 ans - du baroque au moderne. Alors que la musique entre sa prériode de musique dite "ancienne" (la renaissance et le baroque), les compositions chorales explorent la polyphonie et l'exemplle retenu en lever de rideau - une messe a capella de Monteverdi - se veut très représetative des tendances chorales de l'époque.

En général, les compositeurs de l'ère classique et du romantique composeront une moins grande quantité (proportionnellement) de messes et de musique sacrée en général, mais proposeront plutôt des messes appropriées pour les grandes occasions, comme cette messe brève de Mozart, prévilégiéee par la cour impériale Autrichienne, qui la mote pour les couronnements et autres grandes célébrations d'Actions de Grâce.

Le pape Pie X (1835-1914) s'est impliqué dans une réévaluation de la musique sacrée utilisée dans les rites de l'Église, trouvant que les messes du XVIIIe et XIXe siècles étaient trop longues et élaborées et pas très "pratiques" pour les rites dominicaux. La messe de Stravinski, composée une trentaine d'anées après le décès du pontyofe, se raproche de cet idéal.

Bonne écoute!

vendredi 16 septembre 2016

Deux oeuvres chorales du XXe siècle





Notre montage # 230 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast230


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Mes deux prochains B+B s'attardent au répertoire choral, et afin de lancer cette paire de billets j'ai programé une paire d'oeuvres du XXe siècle, provenant de deux traditions - et avec des résultats - forts différents.

Afin de souligner le cinquantenaire de la carrière du chef Sir Henry Wood (le père des Proms), Ralph Vaughan WIlliams reçoit comme commande une oeuvre chorale, et il s'inspire d'un passage du cinquième acte du Marchad de Venise qui discute de la musique des sphères célestes: Serenade to Music.

La parrticularité de la pièce est dans sa formule - plutôt que de confier l'oeuvre à une chorale avec des solistes, l'oevre est conçue pour 16 solistes, qui parfois chantent en choeur, ou se découpent du lot dans des solos, dios et autres combinaisons vocales. Les solistes originaux furent choisis par le compositeur et par le chef-dédicataire, et leurs initiales sont inscrites dans la partition!

Le résultat est une oeuvre tonale, sereine et très "British" dans sa livraison. Un fort contraste avec la deuxième oeuvre au programe: Carmina Burana de Carl Orff.

Un des grands stanrads du XXe siècle, (trop) souvent montée endisquée, cette cantate profane percutante s'inspire d'une collection de poèmes médiévaux qui discutent de la fluctuation constante de la fortune et de la richesse, la nature éphémère de la vie, la joie apportée par le retour du printemps, les plaisirs de l'alcool, la chair, le jeu, la luxure, etc.

Les effectifs sont loin d'être modestes: un grand orchestre, deux chorales et trois solistes, dont une haute-contre qui prête son timbre de voix unique à un cygne qui rôtit lentement... Et le chant d'ouverure (O Fortuna) est reconnu instantan.ment par tous, mélomanes ou non.

Bonne écoute!


jeudi 15 septembre 2016

Le quatuor Kairos



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de septembre 2016.


Le mot « kairos » en grec (καιρός) désigne le temps de l'occasion opportune. Il qualifie un moment où le temps ni n’avance ou ne recule – un bel exemple serait des enfants qui jouent sans se préoccuper du temps qui passe ou un moment d’extase. Le terme s’applique bien à deux aspects de notre billet Jadis sur Internet de cette quinzaine.

Le quatuor en résidence au Cenral Washington University a adopté le nom Kairos (par opposition au quatuor Kronos, réputé pour le répertoire moderne) Ses membres sont tous de la fac de musique de l’institution. Comme c’est souvent le cas pour ces ensembles, l’alignement a changé depuis sa création en 1993 – de l’alignement présent en 2002 lors de l’exécution des pièces programmées aujourd’hui, deux des quatre membres sont encore du groupe – la violoniste Carrie Rehkopf et son mari, le violoncelliste John Michel.

Kairos s’applique égalementà l’audition du quatuor en fa majeur de Maurice Ravel un incontournable du répertoire pour quatuors émanant de la période transitoire entre le romantique et le moderne. 

En complément de programme, le quatuor est accompagné d’un violoncelle additionnel pour le quintette en ut majeur de Schubert.

Bonne écoute!

Maurice RAVEL (1875-1937)
Quatuor en a majeur, MR 35

Franz SCHUBERT (1797 - 1828)
Quintette (2 violons, alto et 2 violoncelles) en ut majeur, D. 956 

Quatuor Kairos:
Carrie Rehkopf & Marcia Kaufmann,violons
Scott Hosfeld, alto
John Michel, violoncelle

avec David Geber, violoncelle (D. 956)

Téléchargement MP3.COM - 12 mars 2002


dimanche 11 septembre 2016

Last Night of the Proms (2004)

Le billet suivant est l'adaptation d'un bilet paru sur TalkClassical.


Hier à Londres avait lieu l'édition anuelle de la gramde tradition du concert-gala du dernier soir des "Proms", un grand festival de musique classique avec des volets accessibles à tous les niveaux de mélomanes.

Etablis en 1895, Les Proms, plus souvent appelées les BBC Proms, ou encore les Henry Wood Promenade Concerts (d'où leur nom), présentés et diffusés par la BBC, se déroulent pendant la saison estivale durant huit semaines de concerts d'orchestre classique et autres manifestations musicales tous les ans de juillet à septembre, principalement au Royal Albert Hall. La saison comprend maintenant plus de 70 concerts au Albert Hall, une série de  concerts de chambre ainsi que des concerts en plein air à travers le Royaume-Uni. Différentes manifestations de musique classique, à but éducatif ou pour les enfants, sont aussi associées aux Proms.

Le gala de clôture (The Last Night) est la partie des Proms la plus connue et le concert donné alors au Royal Albert Hall est très différent des précédents. Il se déroule en général le deuxième samedi de septembre et est diffusé en direct à la BBC. Ce concert se déroule dans un style plus léger avec des morceaux classiques populaires et une série de morceaux patriotiques britanniques dans la seconde partie. 


Celle-ci commence avec la marche no 1 des Pomp and Circumstance d'Edward Elgar (Land of Hope and Glory), continue avec la Fantasia on British Sea Songs d'Henry Wood et culmine avec Rule, Britannia! de Thomas Arne. Le concert se conclut avec le Jerusalem d'Hubert Parry (une mise en musique du poème And did those feet in ancient time de William Blake) et l'hymne national britannique (God save the queen). 

La vidéo retenue pour ce billet n'a rien de spécial autre qu'il s'agît d'une version quasi-intégrale de ce qui fut le concert d'adieu de Leonard Slatkin aux commandes de l'orchestre de la BBC.



Bone écoute!

1ere partie [Commençant à 3:00]

Antonín DVOŘÁK (1841-1904)
Karneval, koncertní ouvertura, op. 92 [B. 169]1911

Richard STRAUSS (1864-1949)
Concerto pour cor no. 1 en mi bémol majeur, op. 11 [TrV 117]
David Pyatt, cor

Ralph VAUGHAN WILLIAMS (1872-1958)
5 Mystical Songs, for baritone, chorus ad lib and orchestra (1911)
Thomas Allen, baryton

Samuel BARBER (1910-1981)
Toccata Festiva, pour orgue et orchestre, op. 36
Simon Preston, orgue

2eme partie [Commençant à 1:12:00]

Sir Peter Maxwell DAVIES (1934-2016)
Ojai Festival Overture, J. 240 

Giacomo PUCCINI (1858-1924)
Coro a bocca chiusa extrait de Madama Butterfly (1904)

Extraits de comédies musicales Thomas Allen, baryton:


Richard RODGERS (1902-1979)
"Oh, what a beautiful morning" de Oklahoma! (1943, arr. Robert Russell Bennett)

Cole PORTER (1891-1964)
"Where is the life that late I led?" de Kiss Me Kate (1948)

Sir Arthur SULLIVAN (1842-1900)
- "I've got a little list" , de The Mikado (1884-85) - paroles additionnelles de Kit Hesketh-Harvey

John Philip SOUSA (1854-1932)
The Liberty Bell (1893)

Sir Edward ELGAR (1857-1934)
Pomp and Circumstance March no. 1 en ré majeur ('Land of Hope and Glory'), op. 39, no. 1

Sir Henry J. WOOD (1869-1944)
Fantasia on British Sea Songs (1905, plages additionnelles arrangées par Stephen Jackson)

Sir Charles Hubert Hastings PARRY (1848-1918)
Jerusalem ('And did those feet in ancient time', 1910)

TRADITIONAL
National Anthem (arr. Henry Wood)

BBC Singers 
BBC Symphony Chorus 
BBC Symphony Orchestra 
Leonard Slatkin, direction

Royal Albert Hall
11 septembre 2004 
Alan Titchmarsh, présentation anglaise


vendredi 2 septembre 2016

Suoni la tromba





Notre montage # 229 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast229



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Le B+B de cette semaine est consacré à la trompete, et propose l'intégrale du premier disque classique du trompettiste Wynton Marsalis, datant de 1983.

Marsalis est un artiste accompli, surtout reconnui pour son travail dans le domaine du jazz progressif  mais il a reçu une formation à l'école Juilliard de New-Yrk, et a joué dans des orchestres symphoniques de jeunes pendant son enfance en Louisiane. La discograhie Marsalis le propose comme soliste avec des "big bands", et dans des quatuo,rs et quintettes de jazz, mais on le retrouve aussi dans une demi-dozaine d'albums de musique baroque, classique (comme le cas aujourd'hui) et moderne (donc deux avec l'Eastman Wind Ensemble). Les trois conceri défendus par Marsalis, selon son site web, sont les grands sommets du répertoire: Hummel, Haydn et Mozart-père.

Un autre alpiniste de la trompette a aussi défendu ces concerti - Maurice André. Ici, on le retrouve dans le concerto pour trompette et hautbois de Fasch, acconpagné par Jean-François Paillard.

En complément de programme, des oeuvres de Clarke, Anderson, Richter et une ouverture de Mendelssohn.

Bonne écoute!




 

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