mardi 28 février 2017

Leningrad PO Petrouchka - Ballet Music The 1947 Version



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de février 2017.



NDLR: Nos amis du site mqcd-musique-classique ont des difficultés techniques. Nous gardons espoir de les retrouver sur la toile bientôt. En atendant, voici un autre billet de notre série Quinze que j'en pense, que je compte offrir sous la forme d'hyperlien sur la page FB du groupe. Espérons que d'autres membres de notre famille élargie feront de même...



Selon Wikipédia, le Mardi gras est le jour qui précède Mercredi des cendres qui, lui, marque le début du Carême. Le Mardi gras se veut l'occasion d'un défoulement collectif; l'esprit de jeûne et d'abstinence qui s'annonce est momentanément mis entre parenthèses avec le carnaval.
Le Mardi gras a pour équivalent russe, Maslenitsa, « la semaine des crêpes ». C'est une fête folklorique russe qui date de l'ère païenne. Elle est célébrée la semaine précédant le Grand Carême orthodoxe (sept semaines avant Pâques). Elle est donc le Carnaval orthodoxe. 

Pétrouchka (en russe Петрушка), notre Revanche du Vinyle pour février, est un ballet dont la musique a été composée par Igor Stravinski et créé le 13 juin 1911 au théâtre du Châtelet par les Ballets Russes sur une chorégraphie de Michel Fokine et sous la direction musicale de Pierre Monteux. Alexandre Benois en était le directeur artistique ainsi que l'auteur des décors et des costumes.

Pétrouchka raconte l'histoire des amours et des jalousies de trois marionnettes. Les trois prennent vie sous les sortilèges de leur maître, lors de la Maslenitsa à Saint-Pétersbourg. Pétrouchka aime la ballerine, mais elle le rejette, lui préférant le Maure. Pétrouchka est en colère et blessé, et défie le Maure. Le Maure le tue avec son cimeterre. Le fantôme de Petrouchka s’élève au-dessus du théâtre de marionnettes la nuit tombée, manifestant sa colère.

Pétrouchka assemble musique, danse, et conception visuelle dans un tout unifié, ce qui nous amène à la question qui s’impose: est-ce que la musique en concert peut satisfaire en l’absence des autres éléments? Le succès de Pétrouchka en concert et sur disque suggère que “oui”.

Il existe deux versions de la musique de Pétrouchka dans sa forme “intégrale” (ainsi qu’une suite pour orchestre et des adaptations par Stravinski de sa musique pour piano, et violon accompagné par le piano). La version originale de 1911 et la version révisée alors que Stravinski vit en Amérique, datant de 1947. Les différences sont principalement dans l’orchestration (plus modeste en révision) et certains changements mineurs dans le discours musical. La version retenue aujourd’hui, et interprétée sur ce vieux vinyle par Yuri Temirkanov et le Philharmonique de Leningrad, est celle de 1947.
Bonne écoute!

Igor STRAVINSKI (1882-1971)
Pétrouchka , scènes burlesques en quatre tableaux (1910-11, rev. 1947)

Orchestre Philharmonique de Leningrad
Yuri Temirkanov, direction

Label - Quintessence (Melodiya) STEREO (1975)
Cataloge PMC-7147





Pour fins de comparaison, un clip de la version originale, interprétée par le Royal Philharmonic sous Oskar Danon:

vendredi 24 février 2017

Vitrine baroque





Notre montage # 241 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast241


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Parmi tous nos billets et partages thématiques, j’ai peu d’exemples de thèmes qui explorent une période musicale au sens large. La seule exception qui me  vient à ‘esprit est notre discussion du Skandalkonzert l’an dernier.

J’ai dans mes cahiers quelques playlists, dont la balado de cette semaine, qui feront justement un survol de périodes à commencer par le baroque.

Selon Wikipedia, le baroque s’étend du début du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, de façon plus ou moins uniforme selon les pays. De façon nécessairement schématique, l’esthétique et l’inspiration baroques succèdent à celles de la Renaissance, apogée du contrepoint et de la polymélodie, et précèdent celles du classicisme, naissance d'éléments discursifs et rationnels, comme la phrase musicale ponctuée comme dans l'architecture. Les « figures » musicales baroques sont soutenues par une basse continue très stable. Nous pouvons dire que nous sommes à la jonction entre contrepoint et harmonie.

Dans nos pages, nous avons proposé quelques-uns des grands compositeurs de l’époque: Jean-Sébastien Bach, Antonio Vivaldi et Georg Frederic Handel sont trois noms qui ont fait l’objet de nombreux billets – et reviendront sans doute dans l’avenir. Le partage d’aujourd’hui évite ces éminents compositeurs et explore d'autres noms que plusieurs reconnaîtront, à commencer par notre première sélection.

Reconnu principalement pour son œuvre pour l’orgue, Johann Pachelbel est à son époque un des compositeurs importants de l'Allemagne centrale et méridionale ; cette région est sous l'influence de l'Italie, beaucoup de ses musiciens ayant étudié avec Frescobaldi, Carissimi ou les Gabrieli. Pachelbel est le principal maillon de la tradition qui relie Johann Sebastian Bach à ses modèles. Grâce àl’enregistrement phare des années 1960 de M. Paillard por Erato, le « Canon de Pachelbel » fait partie des incontournables de la musique classique occidentale. Il est proposé aujourd’hui dans sa formule originale, adjointe à une gigue sur la même tonalité.

Georg Philipp Telemann fut pendant sa longue période créatrice un des plus célèbres compositeurs allemands de l'âge baroque. Par les impulsions novatrices qu'il a données tant à l'art de la composition qu'à la sensibilité musicale, il a puissamment marqué la musique de la première moitié du XVIIIe siècle. Compositeur prolifique, il a laissé près de 6 000 œuvres, dont plusieurs ont été malheureusement perdues — on compte douze séries de cantates, une centaine d'oratorios, 44 passions, 40 opéras et de nombreux concertos, suites orchestrales, de quatuors et de sonates. Une de ses plus de 600 ouvertures à la française font le montage cette semaine.

Jean-Philippe Rameau est généralement considéré comme l'un des plus grands musiciens français et comme le premier théoricien de l'harmonie classique : ses traités d'harmonie, malgré certaines imperfections, font toujours figure de référence. Ses œuvres pour clavecin (dont deux sélections font le montage) ont toujours été présentes au répertoire, jouées au XIXe siècle (au piano) à l'égal de celles de Bach, Couperin ou Scarlatti.

L'œuvre lyrique de Rameau forme la plus grande partie de sa contribution musicale et marque l'apogée du classicisme français. Un incident associe Rameau et un autre de nos contributeurs cette semaine, Giovanni Battista Draghi dit Pergolesi en italien, Jean-Baptiste Pergolèse sous sa forme francisée. Le Plusieurs années après la disparition de Pergolèse, la représentation à Paris, le 1er août 1752, de La Serva padrona par une troupe d’opéra comique italien déclencha la fameuse « Querelle des Bouffons » opposant les défenseurs de la musique française « ramistes » (coin du Roi) et les « rousseauistes » (coin de la Reine), partisans d’« italianiser » l’opéra français. Pour Jean-Jacques Rousseau justement, la « fraîcheur » et la « grâce » de sa musique, était l’éclatante démonstration de la supériorité de l’opéra italien sur la tragédie lyrique française et écorche au passage Jean-Philippe Rameau. Nous retenons une sinfonia avec violoncelle de l’Italien dans notre montage.

Fils du comédien et peintre Daniel Racot de Grandval et de Marguerite Poirier, Nicolas Racot de Grandval est un compositeur, claveciniste et auteur dramatique français. Comédien ambulant, il accompagne au clavecin la plupart des divertissements et ballets donnés à Versailles en 1695 et 1696 et devient ensuite organiste à Saint-Eustache. Auteur de nombreuses comédies et de quelques tragédies, dont la plupart n'ont pas été imprimées, il compose aussi la musique de plusieurs pièces ainsi que des cantates, dont une fait le palmarès cette semaine.

Francesco Geminiani reçoit ses premières leçons musicales de son père et perfectionne son jeu de violon chez Carlo Ambrogio Lonati à Milan, auprès d'Arcangelo Corelli à Rome et Alessandro Scarlatti. En 1715, Geminiani interprète ses concertos pour violon avec Georg Friedrich Haendel à la cour de Londres. Après une visite à Paris, ou il y réside assez longtemps, avant de retourner en 1755 vers l'Angleterre. Sous la protection de William Capell, 3rd Earl of Essex, il peut enseigner et composer. Un de ses nombreux concerti grossi conclut lemontage de cette semaine.

Bone écoute!





mercredi 15 février 2017

Le piano de Scott Joplin



Le billet su ivant est un de mes Quinze que j'en pense pour le mois de février 2017.



NDLR: Nos amis du site mqcd-musique-classique ont des difficultés techniques. Nous gardons espoir de les retrouver sur la toile bientôt. En atendant, voici un autre billet de notre série Quinze que j'en pense, que je compte offrir sous la forme d'hyperlien sur la page FB du groupe. Espérons que d'autres membres de notre famille élargie feront de même...

La musique « Américaine » s’est développée non pas depuis les motifs folkloriques des traditions importées d’Europe, mais probablement plus depuis celles importées d’Afrique – le Blues, le Jazz empruntant beaucoup plus des racines noires et indigènes d’Amérique, certaines influencées par les rites religieux (la musique Gospel et les « spirituals » de tradition noire, pour ne nommer que ceux-là).

Les rythmes saccadés qu’on associe avec le Jazz sont initialement codifiées dans le répertoire pour piano Américain entre 1897 et 1918 dans un mouvement qu’on appelle le ragtime. Le ragtime est une variante de la marche (popularisée en Amérique par Sousa) avec une polyrythmie venant des musiques africaines. Sur le clavier, tandis que la main gauche s'occupe des notes basses, la main droite8 doit effectuer une syncope, pour la mélodie, par rapport au temps. Le nom ragtime (trad, lit. temps en lambeaux, déchiqueté) vient donc de l'utilisation décalée que l'on donne à sa main droite dans le jeu.

Le plus célèbre compositeur de ragtime est Scott Joplin. Issu d’une famille Afro-Américaine Texane de six enfants, le premier contact du jeune Scott avec le piano a probablement lieu lorsque sa mère travaille comme femme de ménage dans la maison d'une famille blanche. Il apprend les rudiments du piano par lui-même, en autodidacte, et avec le temps la famille acquiert un piano et Scott prend des leçons du professeur allemand Julius Weiss. Ce dernier, conscient du talent de Scott, l'initie très jeune à la musique. Il lui apprend les techniques de l’harmonie et celles de la composition, ainsi que les genres musicaux européens, comme l’opéra.

Dans la vingtaine, Joplin entreprend une carrière de musicien itinérant; en 1894, il déménage à Sedalia, dans le Missouri, où il travaille comme pianiste dans des clubs comme le Maple Leaf et le Black 400. En même temps, il enseigne à plusieurs jeunes musiciens locaux, et continue sa formation dans un collège local. En 1899 il publie le Maple Leaf Rag; cette pièce devient un véritable phénomène dans l'environnement musical américain, et la partition se vendra à au moins un million d'exemplaires dans les années qui suivent (du jamais-vu dans l’industrie jusqu’alors). La publication du Maple Leaf Rag fait de Joplin l'une des grandes figures de ce nouveau courant musical, et son nom devient bientôt synonyme de ragtime. Suivront ensuite les titres associés avec Joplin : the Rag Time Dance, The Entertainer, etc.

L’œuvre la plus ambitieuse de Joplin est sans doute son unique « grand opéra » Treemonisha publié en mai 1911. L’histoire a pour cadre un village rural de l’Arkansas, non loin de l'endroit où Scott a grandi à Texarkana. Treemonisha, la seule afro-américaine instruite du village, affranchit les villageois de l’ignorance. La morale véhiculée par Joplin, qui voyait les problèmes des communautés afro-américaines, c'est que l’égalité raciale viendrait avec l’éducation. Jamais monté en entiier de son vivant, Treemonisha fut présenté pour la première fois en 1972, au Morehouse College d'Atlanta et ensuite au Grand Opera de Houston.

Le partage d’aujourd’hui propose une vingtaine de titres de Joplin, assemblés sur un disque émis pour la première fois en 1970. Le titre du disque « Original Piano Rolls 1899/1916 » suggère qu’il s’agit ici de rouleaux pour piano mécanique provenant de Joplin lui-même – pas le cas du tout. Nos recherches révèlent qu’il existe bel et bien une demi-douzaine de rouleaux authentiques taillés par Joplin pour les maisons Uni-Record et Connorized durant les dernières années de sa vie. On écrit que ces rouleaux ont sans-doute été revus par William Axtmann, pianiste au service de la société Connorized afin de corriger certaines imperfections. (Joplin était un pianiste chevronné, mais l’âge et la maladie avaient alors affecté ses facultés pianistiques). Ces prestations sont disponibles sur YouTube:



Les soi-disant « rouleaux originaux » sont sans doute authentiques et reflètent les courants de l’époque en question, mais sont de pianistes anonymes.


Les plages sont téléchgargeables depuis le site de domaine-public LiberMusica

Bonne écoute!


Scott JOPLIN (c.1868-1917)
  • The Entertainer (1902)
  • Pine Apple Rag (1908)
  • Reflection Rag (ca. 1907)
  • The "Rag Time Dance" (1902)
  • Sugar Cane (1908)
  • Combination March (1896)
  • Elite Syncopations (1902)
  • A Real Slow Drag (1911, Treemonisha: Act 3, no. 9)
  • Paragon Rag (1909)
  • Scott Joplin's New Rag (1912)
  • Solace (1909)
  • Paecherine Rag (1901)
  • Rose Leaf Rag (1907)
  • Swipesy Cake Walk (1900)
  • The Sycamore (1904)
  • Stoptime Rag (1910)
  • Silver Swan Rag (1914-18)
  • Original Rags (collab. Charles Daniels, 1899)
  • Pleasant Moments. Rag-Time Waltz (1909)
  • Scott Joplin's Best Rag (Potpourri)

Rouleaux pour piano mécanique (1896-1917)





vendredi 10 février 2017

Alto et orchestre





Notre montage # 240 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast240


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Le B+B  de cette semaine propose un trio d'œuvres pourl'alto avec orchestre. L'alto se veut le grand au ton plus riche et sérieux, mais son répertoire concetant est assez modeste par rapport à celui du cadet de la famille.

Certains compositeurs ont écritvirtuoses  des œuvres pour les deux instruments; Sir William Walton, par exemple, a composé des concertos pour le violon et pour l’alto. Il est de olus parfaitement prévisible que certains virtuoses bien connus comme Pinchas Zukerman ont des parcours établis à jouer l'un ou l'autre instrument comme soliste, une tendance qu lei inclut entre autres Maxim Vengerov et James Ehnes.

Le concerto pour violon de Sir William n’est pas du palmarès cette semaine, mais on se doit de rappeler que Paul Hindemith lui-même altiste, l’a créé le 3 octobre 1929. Quelques années plus tard, le 19 janvier 1936, Hindemith se rendit à Londres afin d’interpréter son propre concerto pour alto avec l’orchestre de la BBC. Cependant, juste avant minuit le 20 janvier, le roi George V est mort, et le concert fut annulé afin de permettre une programmation spéciale pour la circonstance et es instances de la BBC voulaient que M. Hindemith participe à cette programmation.é
Incapables de se mettre d'accord sur une pièce de circonstance, Hindemith entreprit le défi d'écrire une no, ce qu’il fit le lendemain dans un bureau isolé du complexe de la société, entre11 h à 17 h! Cette œuvre, Trauermusik fut créée le soir même en direct à partir d'un studio de la BBC, avec Sir Adrian Boult à la direction et le compositeur comme soliste.

L’œuvre majeure de notre baladodiffusion d’aujourd’hui  est d’Hector Berlioz  et fut une commande d’un autre violoniste assez célèbre qui s’adonnait à l'alto: Niccolò Paganini. Les deux hommes se sont rencontrés en 1833, trois ans après la première de la Symphonie fantastique. Paganini avait acquis une superbe alto de Stradivarius - «Mais je n'ai pas de musique appropriée». Il commande à Berlioz une grande œuvre concertante pour son usage. La vision du compositeur voyait l’alto comme une partie prenante d’une grande symphonie, Harold en Italie après le poème épique de Lord Byron , mais après inspection Paganini fut déçu des esquisses, qui ne sollicitaient pas suffisamment sa présence. Harold fut  créé le 23 Novembre 1834 et fut un grand succès public.. Presque quatre ans plus tard; Paganini finit par entendre l’oeuvre qu'il avait commandée; cette audition émeut tant le vieux virtuose qu’il traina Berlioz sur la scène afin de s’agenouiller et baiser sa main devant un auditoire enragé et applauauditoire etdir musiciens Dans la version que j'ai programmé aujourd'hui, le soliste est M. Zukerman.


Pour compléter j'ai choisi James Ehnes (à l'alto) dans un pot-pourri pour alto et orchestre de Johann Nepomuk Hummel.

Bonne écoute!

jeudi 9 février 2017

Nouvelles - Twitter et MQCD


Après mûre réflexion - et encouragé par un concours sur Pod-O-Matic, j'ai choisi d'ajouter TWITTER à nos plateformes médiatiques. Je ne sais dire si c'est une plateforme qui durera (comme notre usage de FACEBOOK, par exemple), on verra...

Suivez donc @itywltmt, ou visitez https://twitter.com/itywltmt


Depuis une dizaine de jours, le site mqcd-musique-classique ne répond plus. Voici l'explication officielle, d'après la page FB du groupe:

Pas sûr de pouvoir vous donner de bonnes nouvelles pour l'instant. Tout est parti en nouille depuis la panne du serveur et il est très difficile de remettre en route les paramètres techniques. Je suis toujours en contact avec Marc Grenier (le patron de notre hébergeur RIS) mais le dialogue est difficile ... on le remettra en ligne le site, il le faut ... mais impossible de savoir qd ... amitiés à tous et merci de votre fidélité à MQCD :) Phil

J'avais un billet prévu pour le site la semaine prochaine - je le partagerai sur nos pages et sur la page FB du groupe, je procèderai ainsi en attendant d'aures développements.

 

Pages vues la semaine précédente