vendredi 24 février 2017

Vitrine baroque





Notre montage # 241 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast241


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Parmi tous nos billets et partages thématiques, j’ai peu d’exemples de thèmes qui explorent une période musicale au sens large. La seule exception qui me  vient à ‘esprit est notre discussion du Skandalkonzert l’an dernier.

J’ai dans mes cahiers quelques playlists, dont la balado de cette semaine, qui feront justement un survol de périodes à commencer par le baroque.

Selon Wikipedia, le baroque s’étend du début du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, de façon plus ou moins uniforme selon les pays. De façon nécessairement schématique, l’esthétique et l’inspiration baroques succèdent à celles de la Renaissance, apogée du contrepoint et de la polymélodie, et précèdent celles du classicisme, naissance d'éléments discursifs et rationnels, comme la phrase musicale ponctuée comme dans l'architecture. Les « figures » musicales baroques sont soutenues par une basse continue très stable. Nous pouvons dire que nous sommes à la jonction entre contrepoint et harmonie.

Dans nos pages, nous avons proposé quelques-uns des grands compositeurs de l’époque: Jean-Sébastien Bach, Antonio Vivaldi et Georg Frederic Handel sont trois noms qui ont fait l’objet de nombreux billets – et reviendront sans doute dans l’avenir. Le partage d’aujourd’hui évite ces éminents compositeurs et explore d'autres noms que plusieurs reconnaîtront, à commencer par notre première sélection.

Reconnu principalement pour son œuvre pour l’orgue, Johann Pachelbel est à son époque un des compositeurs importants de l'Allemagne centrale et méridionale ; cette région est sous l'influence de l'Italie, beaucoup de ses musiciens ayant étudié avec Frescobaldi, Carissimi ou les Gabrieli. Pachelbel est le principal maillon de la tradition qui relie Johann Sebastian Bach à ses modèles. Grâce àl’enregistrement phare des années 1960 de M. Paillard por Erato, le « Canon de Pachelbel » fait partie des incontournables de la musique classique occidentale. Il est proposé aujourd’hui dans sa formule originale, adjointe à une gigue sur la même tonalité.

Georg Philipp Telemann fut pendant sa longue période créatrice un des plus célèbres compositeurs allemands de l'âge baroque. Par les impulsions novatrices qu'il a données tant à l'art de la composition qu'à la sensibilité musicale, il a puissamment marqué la musique de la première moitié du XVIIIe siècle. Compositeur prolifique, il a laissé près de 6 000 œuvres, dont plusieurs ont été malheureusement perdues — on compte douze séries de cantates, une centaine d'oratorios, 44 passions, 40 opéras et de nombreux concertos, suites orchestrales, de quatuors et de sonates. Une de ses plus de 600 ouvertures à la française font le montage cette semaine.

Jean-Philippe Rameau est généralement considéré comme l'un des plus grands musiciens français et comme le premier théoricien de l'harmonie classique : ses traités d'harmonie, malgré certaines imperfections, font toujours figure de référence. Ses œuvres pour clavecin (dont deux sélections font le montage) ont toujours été présentes au répertoire, jouées au XIXe siècle (au piano) à l'égal de celles de Bach, Couperin ou Scarlatti.

L'œuvre lyrique de Rameau forme la plus grande partie de sa contribution musicale et marque l'apogée du classicisme français. Un incident associe Rameau et un autre de nos contributeurs cette semaine, Giovanni Battista Draghi dit Pergolesi en italien, Jean-Baptiste Pergolèse sous sa forme francisée. Le Plusieurs années après la disparition de Pergolèse, la représentation à Paris, le 1er août 1752, de La Serva padrona par une troupe d’opéra comique italien déclencha la fameuse « Querelle des Bouffons » opposant les défenseurs de la musique française « ramistes » (coin du Roi) et les « rousseauistes » (coin de la Reine), partisans d’« italianiser » l’opéra français. Pour Jean-Jacques Rousseau justement, la « fraîcheur » et la « grâce » de sa musique, était l’éclatante démonstration de la supériorité de l’opéra italien sur la tragédie lyrique française et écorche au passage Jean-Philippe Rameau. Nous retenons une sinfonia avec violoncelle de l’Italien dans notre montage.

Fils du comédien et peintre Daniel Racot de Grandval et de Marguerite Poirier, Nicolas Racot de Grandval est un compositeur, claveciniste et auteur dramatique français. Comédien ambulant, il accompagne au clavecin la plupart des divertissements et ballets donnés à Versailles en 1695 et 1696 et devient ensuite organiste à Saint-Eustache. Auteur de nombreuses comédies et de quelques tragédies, dont la plupart n'ont pas été imprimées, il compose aussi la musique de plusieurs pièces ainsi que des cantates, dont une fait le palmarès cette semaine.

Francesco Geminiani reçoit ses premières leçons musicales de son père et perfectionne son jeu de violon chez Carlo Ambrogio Lonati à Milan, auprès d'Arcangelo Corelli à Rome et Alessandro Scarlatti. En 1715, Geminiani interprète ses concertos pour violon avec Georg Friedrich Haendel à la cour de Londres. Après une visite à Paris, ou il y réside assez longtemps, avant de retourner en 1755 vers l'Angleterre. Sous la protection de William Capell, 3rd Earl of Essex, il peut enseigner et composer. Un de ses nombreux concerti grossi conclut lemontage de cette semaine.

Bone écoute!





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