mardi 5 décembre 2017

Vous appelez-ça une symphonie?



Le Mardi en Musique de cette semaine est une reprise provenant du blog I Think You Will Love This Music Too, datant originalement du 7 juin 2013.

Le montage (# 103) est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: 
https://archive.org/details/Pcast103



Le contenu de la réflexion fut modifiée pour sa reprise sur L'Idée Fixe.

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Le partage de cette semaine propose un regard particulier sur des œuvres qu’on appelle des symphonies sans toutefois suivre la formule préconisée par les clacissistes.

HaydnMozart et tant d’autres composèrent des symphonies qui suivent une forme typiquement étalée sur quatre mouvements sonate/lent/danse/finale. Toutefois è l’oirigine, la symphonie (ou sinfonia) s’associe plutôt à ce qu’on appelle une ouverture.

Dans le cas des compositeurs baroques tels Bach et Telemann, une ouverture est une suite de miniatures (souvent des danses). Pour d’autres compositeurs, ouverture signifie prélude, ou une pièce d’entrée pour une œuvre de scène. D’ailleurs, Verdi et Rossini feront référence à leurs ouvertures usant spécifiquement du mot sinfonia.

La pièce d’entrée de notre montage est la 32e symphonie de Mozart. En fait, comme sa 7e qui s’inspire ou recycle son ouverture pour son court opéra La finta semplice, cette symphonie a comme sous-titre (selon un vieux disque de ma collection) d’ouverture dans le style Italien.

Stravinski suit Mozart avec une oeuvre qui date de 1920, donc peu de temps après son exil de Russie. Ses symphonies d’instruments à vents a un titre qui se distingue par l’usage du pluriel. En fait, ce choix fait référence aux compositeurs baroques français (tels Mouret) et l’atmosphère de leurs œuvres royales (pensons au Symphonies pour les soupers du Roy). Originalement, la mélodie exploitée par Stravinski formait le choral d’un « tombeau de Debussy ». L’atmosphère funèbre survit, et est amplifiée par le savant usage d’une vingtaine d’instruments à vents.

Haydn et Mozart ont tous deux composé des œuvres qui recoupent l’esporit de Vivaldi et Handel et leurs concerti grossi. Ces œuvres, appelées symphonies concertantes, sont en fait des concerti pour groupes de solistes et orchestre. Certains compositeirs romantiques adoptent ce titre pour des œuvres concertantes; Vincent d’Indy met en vedette le piano dans sa symphonie sur des airs montagnards, par exemple. C’est dans cette tradition qu’on doit considérer la célèbre Symphonie Espagnole d’Edouard Lalo.

Enfin, notre dernière symphonie qui n’en serait pas une est la Symphonie pour orgue. J’ai déja parlé des œuvres d’envergure symphonique des organistes compositeurs rançais Vierne, Franck, Dupré et Widor. Ce dernier composera 10 de ces symphonies pour le Grand Instrument, et sa cinquième est sans doute sa plus jouée, en grande partie à cause de son attrayante toccata.

Bonne écoute!

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