vendredi 30 mars 2018

Valses de Tchaïkovski





Notre montage # 275 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast275



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Le B+B de cette semaine, publié en fin de journée d’une façon exceptionelle, se veut plus un partage pour Pâques que pour le Vendredi Saint.

Quand on pense à la valse, on pense Johann Strauss, bien sûr, mais aussi Frédéric Chopin, pas forcément Tchaïkovski. Toutefois, comme le palmarès de notre baladodiffusion de cette semaine le souligne, ce derbier a parsemé un grand nombre de valses dans plusieurs de ses œuvres – qu’elles soient symphoniques, scéniques ou même de son catalogue de musique pour piano.

Si le menuet ou le scherzo sont la formule de rigueur pour le mouvement de danse d’une symphonie, certains compositeurs romantiques visitent d’autres styles de danse. Pour Mahler, c’est le Ländler, une danse rustre et campagnarde Pour Tchaïkovski – dans sa grande cinquième symphonie – l’entrt’acte dansé entre son adagio inoubliable et le finale quasi-processionnel est cette belle valse que même Strauss aurait approuvé! Et que dire de la quasi-valse en 5/4 de la pathétique

Au programme, les valses issues des trois suites pour orchestre tirées de ses ballets et la  valse qui ouvre la scène de bal de son opéra Eugène Onéguine complète le volet « scénique » de notre partage. Des extraits de deux suites pour orchestre, la valse-scherzo pour violon et orchestre et celle de la sérénade pour cordes complètent le volet « symphonique » du programme.

Une paire de valses pour piano et une adaptation d’une troisième (pour trombone) complètent le tout.


Bonne écoute!

mardi 27 mars 2018

Sibelius, Helsinki Philharmonic Orchestra, Paavo Berglund ‎– Symphony No. 4 & 7


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 27 mars 2018. 

La revanche du vinyle pour le mois de mars propose un album enregistré en 1984 aux studios d’EMI en Angleterre par l’orchestre philharmonique de Helsinki et le chef finlandais Paavo Berglund. Celui-ci, qui a entretenu une relation professionnelle avec le compositeur Jean Sibelius qu’il rencontre alors qu’il est membre de l’orchestre de la radiodiffusion finlandaise, a gravé trois intégrales de ses symphonies – une analogique et deux numériques.

Les enregistrements Sibelius de Berglund ont ceci de partioculier – elles mettent en relief des versions orchestrées par le chef lui-même, qui prétend que certaines indications dans les versions publiées ne sont pas conformes à l’esthétique du compositeur. J’ai souvenance d’avoir entendu une performance radiophonique de Berglund avec l’Orchestre du CNA à Ottawa dont les répétitions furent retardées car les partitions des musiciens préparées par le chef (et qui le suivaient sur la route) avaient été égarées par la compagnie aérienne…

L'un des idéaux de l'ère romantique dans la musique classique était de parvenir à l'unité, et on a dit que la septième Symphonie de Sibelius, créée en 1924, achève la recherche de l'unité symphonique au XIXe siècle. La revue critique de la Septième par Berglund date de 1957, quand il la dirigea avec l'Orchestre Philharmonique d'Helsinki, et remarqua qu'ils jouaient à partir de parties que Sibelius avait corrigées. Il a vu que les parties imprimées avaient de nombreuses erreurs. Ses recherches ultérieures ont mené à la publication d'une nouvelle édition de la symphonie par Hansen en 1980.

Sibelius étaoit un tabagiste de longue date et dans la mi-quarantaine, ses médecins avaient trouvé une tumeur dans sa gorge et après plusieurs opérations son pronostic n'était toujours pas bon. C’est durant cette période difficile qu’il compose sa quatrième symphonie, sombre et repliée sur elle-même, une œuvre qui a dérouté non seulement de nombreux auditeurs, mais aussi des chefs d'orchestre. Paavo Berglund a dirigé son dernier concert à Paris avec l'Orchestre philharmonique de Radio France et le programme comprenait la Symphonie n ° 4 de Sibelius.

Bonne écoute



Jean SIBELIUS (1865-1957)
Symphonie No. 4 en la mineur, Op. 63
Symphonie No. 7 en ut majeur , Op. 105
Helsingin kaupunginorkester
Paavo Berglund, direction
Angel Records ‎– DS-38135
Format: LP (DDA)
Détails - https://www.discogs.com/Sibelius-Hel...elease/2096497 


YouTube - https://www.youtube.com/playlist?lis...ERAGmoNwKkZnCs

vendredi 23 mars 2018

Sir Andrew Davis dirige Richard Strauss





Notre montage # 274 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast274


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Le B+B de cette semaine pourrait être perçu de diverses façons. Cette « Vitrine Richard Strauss » contient deux disques de ma collection vinyle intégralement, propose l’exploration de deux genres de musique étroitement associés avec le compositeur et ont comme fil conducteur le chef Britannique Andrew Davis, longtemps Directeur Artistique du Toronto Symnphony.




L’épouse de Strauss était la soprano Pauline de Ahna, et il n’est donc pas surpremnant que Strauss a composé un grand nombre d’œuvres lyriques – opéras et lieder, qui préconisent les sopranos. Une de ses dernières compositions, ses Vier letzte Lieder (Quatre derniers lieder), représente en quelque sorte le testament musical du compositeur, décédé en 1949 à 85 ans. On peut considérer les Quatre derniers lieder comme le chant du cygne de la musique romantique, à une période où l'atonalité domine chez les compositeurs dont Arnold Schönberg. Ce sont en effet les derniers grands chants orchestraux allemands d'une longue tradition musicale.

La soliste, une Kiri Te Kanawa alors qu’elle értait une vedette montante (en 1979); elle reprendra le corpus en 1991 avec Solti. En complément, Dame Te Janawa et Sir Andrew proposent une poignée d’autres lieder de Strauss.

Dans ses poèmes symphoniques, Strauss garde un ancrage dans la tradition établie par Liszt, tout en adoptant les idéaux esthétiques de la jeune génération. Parmi le corpus de poèmes symphoniques de Strauss on compte des œuvres bien connues : Don Juan (1887-88), Mort et transfiguration (1889), Till l'Espiègle (1894-95), Ainsi parlait Zarathoustra (d'après Nietzsche, 1896).
Strauss s'est mis en scène dans deux de ses œuvres : Une vie de héros et Sinfonia Domestica. La premièrte de ces œuvres, mieux connue sous son appellation allemande Ein Heldenleben a recours à un bon nombre d’emprunts à ses poèmes symphoniques antérieurs, et offre au violon solo l’occasion de se prévaloir.

:a prestation retenue (Davis et le Toronto Symphony) est un disque de la série SM-5000 de la Sociérté Radio-Canada (CBC Records) et met en relief le travail du vétéran violon solo de l’orchestre, Steven Staryk, rappelant que ce dernier occupait le même poste avec le COncertgebouw d’Amsterdam, orchestre de tradition germanique s’il en est un (d’ailleurs, l’orchestre du dédicataire original de l’œuvre, Willem Mendelberg).


Bonne écoute!

mardi 20 mars 2018

Les routes transcrites



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de mars 2018.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Sommaire


Qu’on les appelle des orchestrations, des réductions ou des reconstructions, il existe une panoplie d’œuvres conçues originalement pour un instrument (ou groupe d’instruments) réinventées ou adaptées pour d’autres instruments (ou groupes d’instruments).


Il y a beaucoup d'exemples de transcriptions, et ils suivent généralement des formules distinctes. Voici certaines de ces formules:

La transcription pour piano (qui peut être étendue à un instrument différent comme une guitare ou un orgue) prend un morceau de musique - le plus souvent, un morceau de musique orchestrale ou une œuvre scénique - et le transpose pour un pianiste (ou parfois piano à quatre mains) dans le but de permettre qu'il soit joué à la maison. J'aime penser que ceux-ci sont l'ancêtre direct des émissions et des enregistrements, comme un moyen de permettre aux œuvres d'être jouées et entendues en dehors de leur cadre d'origine. Un peu comme aller visiter son disquaire local, on peut imaginer acheter la partition pour la réduction de piano d'une symphonie, ou même d’arias opératiques. La transcription pianistique, écrite par un grand interprète comme Liszt, Thalberg ou même Vladimir Horowitz, peut être considérée comme un vecteur de virtuosité en récital.

Une substitution instrumentale permet à un morceau de musique destiné à l'origine à une voix, une tonalité ou un instrument spécifique d'être remplacé par un autre; cela arrive souvent à la suggestion du compositeur! Pensez à remplacer un alto par une clarinette (trio de Brahms, opus 114), ou le chant de la Terre Mahler suggère «si nécessaire, la partie alto peut être chantée par un baryton». Le Concierto de Aranjuez de Joaquin Rodrigo a été initialement composé pour guitare et orchestre, mais Rodrigo  produit plus tard une version pour harpe et orchestre.

Jean Sébastien Bach est connu pour "réaffecter" des parties solistes à différents instruments: son concerto pour clavier BWV 1058 est une transcription de son concerto pour violon BWV 1041, son concerto pour deux violons BWV 1042 réapparaît comme son concerto pour deux claviers BWV 1062, et ainsi de suite.

Parfois, nécessité oblige la réaffectation des instruments - les anciens instruments comme la viole de gambe ou le dulcien étant remplacés respectivement par le violoncelle et le basson; le piano forte peut se substituer au clavecin et peut être remplacé par un piano acoustique «moderne».
Une autre formule est la substitution de contextes - adaptation d'un quatuor à cordes pour orchestre à cordes, ou adaptation d'une pièce symphonique pour orchestre d'harmonie.

Enfin, il y a des orchestrations - souvent des fois, en prenant un morceau pour piano ou orgue solo et en le rendant pour orchestre complet - l'exemple le plus célèbre étant les nombreuses orchestrations différentes des Tableaux d’une Exposition  de Moussorgski, ou même les différents Sylphides, un ballet mettant en scène plusieurs œuvres pour piano de Chopin pour orchestre.

L'ensemble suivant explore plusieurs de ces formules - transcriptions pour piano, substitutions d'instruments et, enfin, quelques orchestrations inoubliables.

Vos feuilles de route



Feuille de Route #90 - "Magyar rapszódiák"

Les rhapsodies hongroises sont un cycle de 19 pièces pour piano, composées par Franz Liszt entre 1846 et 53, puis 1882 et 1885, sa façon d'honorer le patrimoine de son pays d'origine. Les rhapsodies no. 2, 5, 6, 9, 12, et14 furent orchestrées par Franz Doppler, avec des retouches mineures de Liszt lui-même.   [Lire notre réflexion





Feuille de Route #91 - "Trois concerti transcrits"
Pour cette feuille de route, j’ai assemblé trois concerti sous le thème du recyclage musical. Les concerti choisis couvrent des époques différentes : le baroque, le clacissisme et le néo-romantisme du XXe siècle. [Lire notre réflexion]



Feuille de Route #92 - " Transcriptions opératiques"
En plus d’offrir une version accessible d'airs connus, certains pianistes-compositeurs mettent sur papier des transcriptions virtuoses pour leur usage personnel - dont sans doute deux des plus célèbres pianistes du XIXe siècle en Franz Liszt et Sigismond Thalberg. L'opéra et le lied font, bien sûr, l'objet d'une attention particulière. [Lire notre réflexion




 Feuille de Route #93 - "Play Bach"

Pour certains, il s'agît d'un curieux mariage, mais pour nous mélomanes qui avons entendu Bach adapté et réinventé à toutes les sauces, rien de surprenant. C'est plutôt une occasion de redécouvrir Bach avec une perspecrive intéressante.,  [Lire notre réflexion


Feuille de Route #94 - " Les diverses orchestrations de «Tableaux d’une exposition»"
Vous ne serez sans doute pas surpris d'apprendre qu’il y a plus d’une cinquantaine de transcriptions et d’orchestrations de l’œuvre de Moussorgski, que ce soit pour duo de guitare, fanfare et allant jusqu’à une version Rock! Leopold Stokowski (qui signera lui-même une orchestration) indique que même la première version pour piano publiée posthumément par Rimski-Korsakov en 1886 aurait introduit deux mouvements ("Tuileries" et "Limoges") qu’il aurait lui-même composés, donc une adaptation de l’original! [Lire notre réflexion

Hyperlien au menu et à la musique (version vidéo)  - https://archive.org/details/MussorgskySlatkinPicturesAtAnExhibitionCompendium

  


Feuille de Route #95 - "Une paire de Boléros "
Il n’est pas infréquent de jumeler des pièces et une « adaptation » pour un album. Ce qui est particulier du jumelage que je vous propose aujourd’hui est un aspect que je qualifierais « d’occasion mercantile » qui tente de tirer avantage de la célébrité d’un ouvrage et d’un (modeste) succès du box-office. [Lire notreréflexion

Hyperlien au menu et à la musique   - https://archive.org/details/05RavelBolero



Feuille de Route #96 - "J. S. Bach Partitas pour violon solo (jouées à l’alto)"
Bach lui-même a transcrit beaucoup de ses oeuvres pour d'autres instruments - y compris plusieurs mouvements induviduels des sonates et partitas. Autant les suites pour violoncelle peuvent être intéressantes, ces partitas le sont encore plus. Maître de la polyphonie, Bach semble plus libre d'expression avec le violon, et propose des couleurs plus complexes. Puisque Bach n'a pas écrit spécifiquement pour l'alto, les partitas sont plus proches de cet instrument car le violon est un cousin plus rapproché que le voloncelle. [Lire notre réflexion]    


Hyperlien au menu et à la musique   - https://archive.org/details/213PartitaNo.2Chaconne


mardi 13 mars 2018

Haydn: Les Sept Dernières Paroles de Notre Sauveur sur la Croix


Le billet suivant est mon Mardi en Musique du 13 mars 2018. 

Je n'ai encore rien partagé pour le Carême. Au cours des dernières années, j'ai profité de l'occasion pour programmer quelques sélections d'orgue, mais j'ai choisi de ne pas en offrir pour 2018. Voici ma seule réflexion pour le Carême cette année.

Les Sept Dernières Paroles de Notre Sauveur sur la Croix (en allemand: Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze) furent une commande faite à Joseph Haydn en 1786 pour le service du Vendredi Saint à l'Oratoire de la Sainte Cueva à Cadix, Espagne. Publié en 1787 et joué ensuite à Paris, Berlin et Vienne, le compositeur l'adapte en 1787 pour quatuor à cordes et en 1796 en oratorio (avec voix solo et chorale), et approuve aussi une version pour clavier solo.

Les sept principales sections méditatives, des "sonates" et toutes lentes, sont encadrées par une introduction lente et une conclusion rapide "Tremblement de terre", pour un total de neuf mouvements.

La popularité et durabilité de l’oeuvre dans le répertoire pour quatuors à cordes tend à masquer le fait qu'il était à l'origine une œuvre orchestrale conçue pour une performance dans une cathédrale spécifique (Cadix) en conjonction avec des lectures bibliques et méditations sacerdotales. Peut-être que l'intimité du quatuor y est pour quelque chose (quatre joueurs dans sept Adagios méditatifs).

Dans ma collection personnelle, j'ai une paire d'interprétations de quatuors - une par le quatuor Lindsay (avec les sections de prologue et d'épilogue), et une autre par le quatuor Emerson (limitée aux sept sonates). Cependant, comme je le fais dans la série Intégralement Vôtre, j'ai choisi une version disponible sur YouTube par le quatuor Mosaïques.

Le Quatuor Mosaïques est peut-être le meilleur quatuor à cordes d'instruments d'époque au monde - éloges attribuées à AllMusic.com. Aucun autre groupe (pas même le vieux Quartetto Esterházy) ne se rapproche de la sonorité profonde et douce des instruments individuels du Quatuor Mosaïques (Eric Hobarth et Andrea Bischof aux violons, Anita Mitterer alto, et Christophe Coin au violoncelle, tous instruments d'époque) , et aucun autre groupe (pas même le nouveau Salomon String Quartet) n'approche sa sonorité riche et chaleureuse. Plus important encore, aucun autre quatuor d'instruments d'époque et très peu de quatuors d'instruments modernes ne peuvent égaler le niveau de musicalité de cet emsemble.

Bonne écoute!


Franz Joseph HAYDN (1732-1809)
Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze, Hob. XX:02 [op. 51]
Quatuor Mosaïques
Erich Höbarth & Andrea Bischof (Violon)
Anita Mitterer (Alto)
Christophe Coin (Violoncelle)
Label: Naive Catalog #: 8803




Hyperlien IA  - https://archive.org/details/SevenLastWordsOfChristOnTheC


En complément, une playlist YouTube contenant les 4 versions - https://www.youtube.com/playlist?lis...rqcMCVCH7q6I7_

vendredi 9 mars 2018

Mendelssohn à Londres





Notre montage # 273 est disponible pour écoute et téléchargement depuis la chaîne Community Audio du site Internet Archive à l'adresse suivante: https://archive.org/details/pcast273


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L'année dernière, nous avons proposé un B+B  que j'avais intitulé "Beethoven à Berlin", où j'ai partagé quelques réflexions sur les grands orchestres berlinois et présenté des oeuvres dirigées par deux chefs d'orchestre berlinois légendaires, Ferenc Fricsay et Herbert von Karajan.

Pour ne pas être en reste, le Royaume-Uni et la ville de Londres en particulier est hôte de plusieurs ensembles de renommée mondiale - orchestres de chambre jusqu’aux grams orchestres symphoniques. Deux d'entre eux font le palmarès aujourd'hui dans l’exécution deux des œuvres symphoniques les plus populaires de Felix Mendelssohn.

Selon une page web touristique, avec un héritage d'enregistrement extraordinaire, le Philharmonia domine le terrain pour sa qualité de jeu et son approche novatrice tant au développement de son auditoire, plateformes publiques, utilisation des nouvelles technologies pour atteindre un public mondial.

Datant de sa création en tant que véhicule de studio pour les enregistrements classiques d'EMI, l'orchestre était autrefois dirigé par Karajan, Otto Klemperer et une foule de chefs d'orchestre britanniques invités à son podium pour une multitude de projets d'enregistrement. Le couplage d'aujourd'hui avec Adrian Boult, Philharmonia et le violoniste américain Michael Rabin propose une interprétation que je qualifierais d’élégante et bien en place du Concerto pour violon en mi mineur de Mendelssohn, avec sa réserve coutumière de schmaltz.

Le London Symphony Orchestra est largement considéré comme l'un des plus grands orchestres au monde et est reconnu pour ses performances de renommée mondiale, son programme éducatif et communautaire énergique et novateur, LSO Discovery. Le LSO est également célèbre pour ses disques et ses enregistrements de films, qui incluent des bandes sonores de John Williams pour les films «de La Guerre des Etoiles.

Depuis le Barbican Centre, le LSO propose plus de concerts que n'importe quel autre orchestre à Londres, et son label d'enregistrement, LSO Live, est le label-maison des plus réputés de la part des orchestyres majeurs qui se sont lancés dans cette aventure d’auto-promotion.
De 1971 à 1987, Claudio Abbado a occupé le rôle de premier chef invité et plus tard celui de chef principal. De cette longue association, un certain nombre de «cycles complets» furent proposés sur disque, y compris les symphonies de Mandelssohn, dont j'ai retenu la symphonie écossaise pour le montage d'aujourd'hui.


Bonne écoute!


mardi 6 mars 2018

Les Routes Triptyques



Le billet suivant est un de mes Mardi en Musique pour le mois de mars 2018.

La série Les Routes du Laitier explore le répertoire de long en large, faisant appel à nos montages et playlists du passé. Pour plus d'information, lisez la page d'infos.






Sommaire


Selon notre bon vieux M. Larousse
triptyque 
nom masculin
(grec triptukhos, triple)
  1. Œuvre peinte et/ou sculptée, principalement faite de trois panneaux jointifs latéralement. (Les panneaux latéraux constituent, lorsqu'ils sont montés sur charnières, des volets qui peuvent se refermer sur la partie centrale.)
  2. Œuvre littéraire ou artistique composée de trois parties offrant une certaine symétrie.
  3. Plan, projet, programme qui comporte trois parties.
Ainsi donc, mon usage du mot dans le titre du volet d'aujourd'hui est une erreur grammaticale, car triptyque n’est pas un adjectif. N’en déplaise à M. Grévisse, ou tout autre sommité grammaticale qui a hanté nos bancs d’école, je n’ai pas trouvé d’adjectif tape-à-l’oeil qui sous-entend une trifecta, ou un triplé, ou un trio d’oeuvres. J’accepte ainsi mon laissez-passer au purgatoire linguistique!

Revenons donc à la musique, SVP.

Le volet d’aujourd’hui se veut un exercice en numérologie musicale; le chiffre trois est en fait un chiffre assez significatif:
  1. Tois membres dans un trio;
  2. Trois mouvements dans un concerto baroque ou classique (anuimé – lent – animé)
  3. Et maints exemples de triptyques dans le sens Laroussien du terme, “oeuvre artistique composée de trois parties offrant une certaine symétrie".
Les exemples retenus dans cette dernière catégorie incluent une paire d’oeuvres à trois volets de Debussy, le trio de poèmes symphoniques dépeignant Rome dans tous ses atours de Respighi et les symphonies du matin, midi et soir de Haydn.

Tant qu’au “trio classique” compose du piano, violon et violoncelle, on le retrouve chez les Mendelssohn et comme groupe “concertino” dans le triple concerto de Beethoven.

Vos feuilles de route


Feuille de Route # 82 – Mendelssohn & Mendelssohn: Trios
Félix et Fanny Mendelssohn ouvrent notre série de routes cette semaine avec trois trios – deux du frère et un de la sœur. [Lire notre réflexion
Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast180-Playlist 



Feuille de Route # 83 – Beethoven à Berlin
De Beethoven, j’ai retenu la Troisième symphonie (dite Héroïque) et son triple concerto afin de continuer la thématique du chiffre 3… [Lire notre réflexion
Hyperlien au menu - https://archive.org/details/pcast238-Playlist 




Feuilles de Route # 84 – Debussy - Philharmonia, Giulini ‎– La Mer / Trois Nocturnes
Giulini en 1962 endisque La mer et Nocturnes de Debussy, un album qui est devenu très prisé pour son interprétation et son atmosphère.. [Lire notre réflexion

Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/06Noctur...queSymphonique 




Feuille de Route # 85 – Respighi - Orchestre Symphonique De Montréal, Charles Dutoit ‎– Trilogie Romaine
Ce trio de poèmes symphoniques met en évidence la capacité qu’a Respighi à peindre des fresques atmosphériques, saupoudrées de modernisme (à la Richard Strauss et Claude Debussy). [Lire notre réflexion

Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/05RespighiRomanFestivals 




Feuille de Route # 86 – Die Tageszeiten
Esterházy, l’employeur de Haydn, fera un séjour comme diplomate à Naples, et il y développera une oreille pour la musique Italienne, particulièrement pour les concerti de Vivaldi. Il discuta avec Haydn des fameuses Quatre Saisons et lui propose de créer une collection dans le même genre. Ceci est la genèse de Die Tageszeiten (trad. lit. les moments de la journée), un triptyque de sympĥonies connues comme le matin, le midi et le soir. [Lire notre réflexion
Hyperlien au menu - https://archive.org/stream/pcast236-Playlist




Feuille de Route #87 - 89 “Il Trittico”
Un triptyque musical se distingue parmi tous - un opéra très spécial en trois actes, ou devrions-nous dire une collection de trois opéras en un acte de Giacomo PucciniIl tabarro, Suor Angelica, et Gianni Schicchi. L'œuvre, Il trittico, fut présentée en première mondiale au Metropolitan Opera de New York le 14 décembre 1918.

Puccini avait l'intention que les trois soient interprétés comme un ensemble, "Je n'aime pas beaucoup que Trittico soit donné en morceaux". Aujourd'hui, il n'est pas rare de voir un ou deux des opéras trittico exécutés dans une séance, et parfois l'un d'entre eux peut être jumelé à un autre opéra en un acte d'un autre compositeur (pensons à « Cav » ou « Pag »).

Les opéras trittico n'ont pas de véritable «fil conducteur» - ils se déroulent en trois périodes différentes, deux sont tragiques et l'autre est une comédie (la seule comédie de Puccini, soit dit en passant). Bien que conçu à l'origine comme des œuvres inspirées par la Divine Comédie de Dante, seul Schicchi est resté fidèle à l'intention originale. En plus d'être des opéras verismo prototypiques, le seul point commun du trio est la présence de la mort - meurtre dans Tabarro, suicide dans Angelica et une mort cachée (et la tromperie qui s'ensuit) chez Schicchi.

F/R #87 “Il Tabarro”. Propriétaire d'une péniche amarrée dans Paris, Michele surprend sa femme Giorgetta dans les bras du marinier Luigi. Les deux amants sont en train de prendre des dispositions pour fuir ensemble. [Lire notre réflexion] [Livret
Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/02IlTabarro



F/R #88 “Suor Angelica”. Au XVIIe siècle, dans un cloître où les nonnes vivent paisiblement, une princesse vient annoncer à sa nièce, la soeur Angélique, que son enfant est mort. [Lire notre réflexion] [Livret]
Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/ppyjc61_yahoo_02SA



F/R #89 “Gianni Schicchi”. Le vieux Buoso Donati vient de mourir, léguant par testament tous ses biens au clergé. Sa famille affolée fait appel à ce mauvais sujet de Gianni Schicchi, lequel, alors que le décès n'est pas encore connu, imagine de se substituer au défunt pour dicter au notaire un nouveau testament. [Lire notre réflexion] [Livret
Hyperlien au menu et à la musique - https://archive.org/details/Puccinis...hicchicomplete

 

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